Sénatoriales: Jusqu’où peuvent mener les frustrations au sein du RDPC ?
DOUALA - 19 MARS 2013
© Joseph OLINGA | Le Messager
La publication des listes de candidats du parti de Paul Biya aux élections sénatoriales donne naissance à des frustrations enregistrées au sein du parti au pouvoir. Une situation embarrassante à la veille d’une échéance au cours de laquelle le Rdpc entend remporter l’essentiel des sièges dans la Haute chambre.
Il y a quelques temps, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) n’avait pas connu pareille effervescence. Au lendemain de la publication des candidatures arrêtées par le chef de file de cette formation politique, les batailles entretenues sous cape dans les rangs du parti de Paul Biya se font moins discrètes. «Un signe de vitalité de notre formation politique» se défend un cadre du parti dans la région du Littoral. Une vitalité quelque peu débordante pense certains de ses camarades. Entre la victoire presqu’assurée, du parti de Paul Biya à l’élection sénatoriale du 14 avril prochain et l’écho des frustrations qui filtrent du Rdpc, la victoire «écrasante» du Rdpc n’est-elle pas hypothéquée ? La grogne plus que latente qui bruisse au sein du parti au pouvoir ne réduira-t-elle pas la forte majorité escomptée par le parti de Paul Biya ? A mots à peine voilés, les «recalés» du tamis de Paul Biya marquent leurs désapprobations. Pour des raisons évidentes, le président national est peu indexé mais les attitudes et postures des mécontents ne trompent pas. Outre l’absence d’élections primaires attendues par de nombreux prétendants, la mise en touche du bureau politique dans le processus de désignation-sélection des probables sénateurs sont venus cristalliser les rancœurs au sein du parti des flammes. Quoiqu’évoquée du bout des lèvres, la discipline du parti de Paul Biya va montrer ses failles au grand jour du 14 avril. Au mutisme de certains barons, probablement dans l’espoir du choix providentiel d’un Paul Biya maître du jeu, qui va nommer les 30 autres sénateurs, s’oppose la véhémence des partisans de la branche dite rénovatrice.
Après avoir osé, l’inamovible président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguie Djibril, fait le mort. Une attitude, indiquent les observateurs, qui donne la mesure de l’incertitude dans laquelle vit le fils de Tokombéré. Mais, le très honorable à qui l’on prête «une chute éminente» se console à l’idée d’avoir la compagnie de près d’un millier d’autres prétendants à la Haute chambre recalés par le seul maître à jouer du Rdpc.
Vote-sanction
Ils ne le disent pas devant les micros, mais la fracture se dessine. Deux nouveaux camps de contestataires ont vu le jour avec l’annonce des sénatoriales faites par Paul Biya. Une fracture approfondie avec la publication, le 14 mars 2013, des «nominés» à la sénatoriales du camp Biya. Dans le sillage de cette manœuvre machiavélique, l’éventualité de poursuites à l’encontre de certains prétendants est savamment distillée au sein de l’opinion. Pas de quoi rassurer de nombreux gestionnaires publics et autres députés qui se sont lancés à la course au fauteuil sénatorial. De quoi relativiser la stratégie mise sur pied par le Rdpc pour occuper l’essentiel de la Haute chambre ? Tous les scénarii sont possibles dans la bataille âpre qui oppose d’une part le Rdpc à lui-même. Et, d’autre part, le Rdpc à son traditionnel challenger le Sdf. une énigme lorsque l’on prend en compte les promesses de nombreux électeurs décidés à faire un vote sanction. De quoi revoir les pronostics ?
Reste néanmoins à considérer l’ambiance qui prévaut au sein du Social democratic Front (Sdf). Soucieux d’occuper quelques sièges dans la Haute chambre (notamment dans la région du Nord-Ouest), le parti de John Fru Ndi ne brille pourtant pas par la sérénité qui y règne.
Quoiqu’arithmétiquement perdant, à deux voix dans la principale arène de confrontation entre les deux partis, le choix des hommes du chairman fait l’objet de polémique au sein du Sdf. Certes, moins ardentes que celles de son voisin le Rdpc mais susceptibles de cristalliser l’indécision chez les potentiels électeurs tant du Sdf que du Rdpc. Une incertitude propagée aux régions de l’Est, de l’Extrême-nord ainsi que celle de l’Ouest, laquelle tient compte de moult tergiversations qui caractérisent la parti de la balance ces dernières semaines.
© Joseph OLINGA | Le Messager
La publication des listes de candidats du parti de Paul Biya aux élections sénatoriales donne naissance à des frustrations enregistrées au sein du parti au pouvoir. Une situation embarrassante à la veille d’une échéance au cours de laquelle le Rdpc entend remporter l’essentiel des sièges dans la Haute chambre.
Il y a quelques temps, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) n’avait pas connu pareille effervescence. Au lendemain de la publication des candidatures arrêtées par le chef de file de cette formation politique, les batailles entretenues sous cape dans les rangs du parti de Paul Biya se font moins discrètes. «Un signe de vitalité de notre formation politique» se défend un cadre du parti dans la région du Littoral. Une vitalité quelque peu débordante pense certains de ses camarades. Entre la victoire presqu’assurée, du parti de Paul Biya à l’élection sénatoriale du 14 avril prochain et l’écho des frustrations qui filtrent du Rdpc, la victoire «écrasante» du Rdpc n’est-elle pas hypothéquée ? La grogne plus que latente qui bruisse au sein du parti au pouvoir ne réduira-t-elle pas la forte majorité escomptée par le parti de Paul Biya ? A mots à peine voilés, les «recalés» du tamis de Paul Biya marquent leurs désapprobations. Pour des raisons évidentes, le président national est peu indexé mais les attitudes et postures des mécontents ne trompent pas. Outre l’absence d’élections primaires attendues par de nombreux prétendants, la mise en touche du bureau politique dans le processus de désignation-sélection des probables sénateurs sont venus cristalliser les rancœurs au sein du parti des flammes. Quoiqu’évoquée du bout des lèvres, la discipline du parti de Paul Biya va montrer ses failles au grand jour du 14 avril. Au mutisme de certains barons, probablement dans l’espoir du choix providentiel d’un Paul Biya maître du jeu, qui va nommer les 30 autres sénateurs, s’oppose la véhémence des partisans de la branche dite rénovatrice.
Après avoir osé, l’inamovible président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguie Djibril, fait le mort. Une attitude, indiquent les observateurs, qui donne la mesure de l’incertitude dans laquelle vit le fils de Tokombéré. Mais, le très honorable à qui l’on prête «une chute éminente» se console à l’idée d’avoir la compagnie de près d’un millier d’autres prétendants à la Haute chambre recalés par le seul maître à jouer du Rdpc.
Vote-sanction
Ils ne le disent pas devant les micros, mais la fracture se dessine. Deux nouveaux camps de contestataires ont vu le jour avec l’annonce des sénatoriales faites par Paul Biya. Une fracture approfondie avec la publication, le 14 mars 2013, des «nominés» à la sénatoriales du camp Biya. Dans le sillage de cette manœuvre machiavélique, l’éventualité de poursuites à l’encontre de certains prétendants est savamment distillée au sein de l’opinion. Pas de quoi rassurer de nombreux gestionnaires publics et autres députés qui se sont lancés à la course au fauteuil sénatorial. De quoi relativiser la stratégie mise sur pied par le Rdpc pour occuper l’essentiel de la Haute chambre ? Tous les scénarii sont possibles dans la bataille âpre qui oppose d’une part le Rdpc à lui-même. Et, d’autre part, le Rdpc à son traditionnel challenger le Sdf. une énigme lorsque l’on prend en compte les promesses de nombreux électeurs décidés à faire un vote sanction. De quoi revoir les pronostics ?
Reste néanmoins à considérer l’ambiance qui prévaut au sein du Social democratic Front (Sdf). Soucieux d’occuper quelques sièges dans la Haute chambre (notamment dans la région du Nord-Ouest), le parti de John Fru Ndi ne brille pourtant pas par la sérénité qui y règne.
Quoiqu’arithmétiquement perdant, à deux voix dans la principale arène de confrontation entre les deux partis, le choix des hommes du chairman fait l’objet de polémique au sein du Sdf. Certes, moins ardentes que celles de son voisin le Rdpc mais susceptibles de cristalliser l’indécision chez les potentiels électeurs tant du Sdf que du Rdpc. Une incertitude propagée aux régions de l’Est, de l’Extrême-nord ainsi que celle de l’Ouest, laquelle tient compte de moult tergiversations qui caractérisent la parti de la balance ces dernières semaines.