Sénatoriales: Ces partis politiques qui veulent «animer» les élections
DOUALA - 13 MARS 2013
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Bien que n’ayant aucun conseiller municipal ou très peu pour influencer les résultats des élections sénatoriales, certains partis politiques s’engagent à prendre part le 14 avril prochain au vote. Certainement, dans le souci d’y apporter une certaine onction afin d’attendre le retour de l’ascenseur du président national du parti du flambeau.
Bien que n’ayant aucun conseiller municipal ou très peu pour influencer les résultats des élections sénatoriales, certains partis politiques s’engagent à prendre part le 14 avril prochain au vote. Certainement, dans le souci d’y apporter une certaine onction afin d’attendre le retour de l’ascenseur du président national du parti du flambeau.
De nombreux partis politiques très peu connus, et se présentant comme étant de la majorité présidentielle, ont déjà dit leurs intentions de participer aux élections sénatoriales du 14 avril prochain. Le Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc) dont le président national n’est autre que l’actuel ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a déjà déclaré que sa formation politique est sur la ligne de départ pour cette consultation électorale. C’était le jeudi 7 mars 2013, à l’occasion d’un échange avec des responsables des quotidiens paraissant au Cameroun. Pourtant, ce parti n’a aucun conseiller municipal. L’Union démocratique du Cameroun (Udc) qui à l’issue d’une réunion du bureau politique élargie au comité exécutif a dit son intention de participer à ces élections, ne devra compter que sur quelques élus municipaux, dont la plupart sont dans des mairies de l’Ouest du pays. Il en est de même de l’Union des populations du Cameroun (Upc) qui ne compte que 150 conseillers municipaux.
Les partis de la majorité présidentielle, qui se servent habituellement sur la table du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), iront aussi aux élections ! L’United democratic front (Udf) de Fidèle Bako Lawal, le Parti des ouvriers camerounais (Pouc) de Dieudonné Bizolé, l’Apc de Justin Fogou et même le Mouvement pour le développement du Cameroun (Mdc), du compatriote Mvogo se disent prêts pour les sénatoriales. De véritables animateurs qui auront pour seule et unique mission d’animer cette consultation électorale en vue de la légitimer aux yeux de l’opinion publique internationale, alors qu’ils n’ont aucun poids politique, encore moins un collège électoral pour pouvoir c remporter un quelconque siège. L’on se pose d’ailleurs la question de savoir d’où viendront les sept millions qu’il faudra débourser pour faire valider chaque liste de ces partis qui, comme on le sait, ont de la peine à organiser le moindre meeting politique sur le terrain.
«Tous ces partis vont faire le folklore à cette consultation électorale. Ce sont des animateurs car ils n’ont aucune chance de s’en sortir avec quelque chose. Car comme j’aime le dire, c’est élection à zéro tour. C’est le Rdpc qui détient la grande majorité des conseillers municipaux. On peut se retrouver dans une situation où le Rdpc rafle l’ensemble des 70 sièges. Mais cette participation est à l’avantage du Rdpc qui va faire croire que cette élection a eu l’assentiment du peuple et de la classe politique camerounaise», explique Eric Mathias Owona Nguini, politologue, enseignant à l’Université de Yaoundé II à Soa et chercheur à la Fondation Paul Ango Ela de Yaoundé.
Banditisme politique
Paul Biya, au pouvoir depuis 30 ans, aura ainsi réussi à tromper une fois de plus le peuple camerounais, en maquillant le Sénat aux couleurs de son seul parti. En décidant d’organiser les sénatoriales avant les législatives et les municipales, « l’homme lion » a clairement dit son intention de laisser derrière lui un pays politiquement sinistré, car ces sénateurs seront élus par des conseillers municipaux illégitimes, eux-mêmes élus dans un contexte caractérisé par les tricheries orchestrées par le parti au pouvoir et aux mandats plusieurs fois prorogés. Le Social démocratic front (Sdf) sur qui le peuple camerounais a compté à un moment donné de l’histoire, est entré dans un jeu rocambolesque et s’illustre par des réactions et contre-réactions aromatisées de discours flous.
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Bien que n’ayant aucun conseiller municipal ou très peu pour influencer les résultats des élections sénatoriales, certains partis politiques s’engagent à prendre part le 14 avril prochain au vote. Certainement, dans le souci d’y apporter une certaine onction afin d’attendre le retour de l’ascenseur du président national du parti du flambeau.
Bien que n’ayant aucun conseiller municipal ou très peu pour influencer les résultats des élections sénatoriales, certains partis politiques s’engagent à prendre part le 14 avril prochain au vote. Certainement, dans le souci d’y apporter une certaine onction afin d’attendre le retour de l’ascenseur du président national du parti du flambeau.
De nombreux partis politiques très peu connus, et se présentant comme étant de la majorité présidentielle, ont déjà dit leurs intentions de participer aux élections sénatoriales du 14 avril prochain. Le Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc) dont le président national n’est autre que l’actuel ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a déjà déclaré que sa formation politique est sur la ligne de départ pour cette consultation électorale. C’était le jeudi 7 mars 2013, à l’occasion d’un échange avec des responsables des quotidiens paraissant au Cameroun. Pourtant, ce parti n’a aucun conseiller municipal. L’Union démocratique du Cameroun (Udc) qui à l’issue d’une réunion du bureau politique élargie au comité exécutif a dit son intention de participer à ces élections, ne devra compter que sur quelques élus municipaux, dont la plupart sont dans des mairies de l’Ouest du pays. Il en est de même de l’Union des populations du Cameroun (Upc) qui ne compte que 150 conseillers municipaux.
Les partis de la majorité présidentielle, qui se servent habituellement sur la table du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), iront aussi aux élections ! L’United democratic front (Udf) de Fidèle Bako Lawal, le Parti des ouvriers camerounais (Pouc) de Dieudonné Bizolé, l’Apc de Justin Fogou et même le Mouvement pour le développement du Cameroun (Mdc), du compatriote Mvogo se disent prêts pour les sénatoriales. De véritables animateurs qui auront pour seule et unique mission d’animer cette consultation électorale en vue de la légitimer aux yeux de l’opinion publique internationale, alors qu’ils n’ont aucun poids politique, encore moins un collège électoral pour pouvoir c remporter un quelconque siège. L’on se pose d’ailleurs la question de savoir d’où viendront les sept millions qu’il faudra débourser pour faire valider chaque liste de ces partis qui, comme on le sait, ont de la peine à organiser le moindre meeting politique sur le terrain.
«Tous ces partis vont faire le folklore à cette consultation électorale. Ce sont des animateurs car ils n’ont aucune chance de s’en sortir avec quelque chose. Car comme j’aime le dire, c’est élection à zéro tour. C’est le Rdpc qui détient la grande majorité des conseillers municipaux. On peut se retrouver dans une situation où le Rdpc rafle l’ensemble des 70 sièges. Mais cette participation est à l’avantage du Rdpc qui va faire croire que cette élection a eu l’assentiment du peuple et de la classe politique camerounaise», explique Eric Mathias Owona Nguini, politologue, enseignant à l’Université de Yaoundé II à Soa et chercheur à la Fondation Paul Ango Ela de Yaoundé.
Banditisme politique
Paul Biya, au pouvoir depuis 30 ans, aura ainsi réussi à tromper une fois de plus le peuple camerounais, en maquillant le Sénat aux couleurs de son seul parti. En décidant d’organiser les sénatoriales avant les législatives et les municipales, « l’homme lion » a clairement dit son intention de laisser derrière lui un pays politiquement sinistré, car ces sénateurs seront élus par des conseillers municipaux illégitimes, eux-mêmes élus dans un contexte caractérisé par les tricheries orchestrées par le parti au pouvoir et aux mandats plusieurs fois prorogés. Le Social démocratic front (Sdf) sur qui le peuple camerounais a compté à un moment donné de l’histoire, est entré dans un jeu rocambolesque et s’illustre par des réactions et contre-réactions aromatisées de discours flous.