Sénatoriales 2013: Une première réussie

Yaoundé, 30 Avril 2013
© Badjang ba Nken | Cameroon Tribune

Ainsi donc, le rideau est tombé hier sur les sénatoriales 2013, avec la proclamation par la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel, des résultats de ce scrutin inédit au Cameroun.

Ainsi donc, le rideau est tombé hier sur les sénatoriales 2013, avec la proclamation par la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel, des résultats de ce scrutin inédit au Cameroun. Le processus électoral qui a démarré avec la convocation du collège électoral par un décret présidentiel du 27 février dernier, a vu la participation de huit by Text-Enhance">formations politiques aux opérations pré-électorales: le Rassemblement démocratique du peuple camerounais. (RDPC), le Social Democratic Front (SDF), l'Union démocratique du Cameroun (UDC), l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), le Mouvement pour la défense de la République (MDR), l'Union des populations du Cameroun (UPC), l'Alliance nationale pour la démocratie et le Progrès (ANDP) et le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC).

Après examen des dossiers de candidature par Elections Cameroon, l'organe en charge des élections, et l'examen des recours par la Cour suprême, quatre partis politiques sur huit ont été autorisés à présenter des candidats au scrutin du 14 avril 2013. Il s'agit du RDPC, du SDF, de l'UDC et de l'UNDP. A l'issue de la proclamation solennelle des résultats définitifs, seuls le RDPC et le SDF font leur entrée au premier Sénat camerounais par la voie des urnes. Ils obtiennent respectivement 56 et 14 sièges. Les 30 autres Sénateurs, soit trois par région, seront nommés par le Président de la République, conformément à ses prérogatives constitutionnelles.

A l'heure d'un premier bilan, il apparaît clairement que malgré les enjeux et les passions que peut susciter une élection aussi importante que les sénatoriales, la plupart des acteurs s'en sont tenus aux règles du jeu telles qu'édictées par le code électoral. C'est ainsi qu'il apparaît à la lumière des rapports concordants de nombreux observateurs électoraux, qu'Elections Cameroon et la Cour suprême ont respectivement fait preuve d'indépendance et d'impartialité lors de la conduite des opérations électorales, que la transparence a régné tout au long du processus, même s'il y a encore des choses à parfaire ici et là.

S'agissant des médias, ils ont travaillé dans la sérénité jusqu'à la fermeture des bureaux de vote. Mais une fois le dépouillement des votes terminé, certaines rédactions ont rouvert le débat sur la non-publication des tendances, appelant même à la modification de la loi, ce qui leur a valu le rappel à l'ordre du Conseil national de la communication (CNC). Quant aux partis politiques, principaux concernés par le scrutin du 14 avril dernier, ils ont également retenu l'attention des observateurs. En remportant 56 sièges sur 70 par la voie des urnes, le RDPC obtient non seulement la majorité absolue, mais confirme sa suprématie sur ses adversaires. N'eût été la disqualification de ses listes dans l'Ouest et l'Adamaoua, un by Text-Enhance">sujet qui fait encore débat tant à l'intérieur qu'a l'extérieur du parti, le RDPC aurait pu rafler tous les sièges dans ces régions, où ses Conseillers municipaux sont majoritaires.

Le SDF peut, à juste titre, se réjouir d'occuper le 2e rang au Sénat avec 14 sièges remportés dans l'Adamaoua et l'Ouest, notamment grâce au coup de pouce du RDPC dans la seconde circonscription, mais le parti a du mal à avaler la pilule amère de sa défaite et celle de son Président, Ni John Fru Ndi, dans ce qu'il considérait encore comme son «fief électoral naturel», le Nord-Ouest. L'UNDP et l'UDC ont raté leur entrée au Sénat par voie électorale, et n'ont pas manqué, à l'occasion, de pointer un doigt accusateur sur leur allié ou adversaire. Au terme des sénatoriales 2013, qui se sont globalement déroulées dans la sérénité, CT tire les leçons de la participation des différents acteurs au processus électoral, fait une esquisse de la nouvelle carte sénatoriale qui se dessine, donne la parole à un acteur majeur et à un observateur averti qui jettent un regard sur ce scrutin déterminant, dans la mise en place des dernières institutions prévues par la Constitution.



30/04/2013
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