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Les partis politiques ayant annoncé leur participation effective aux élections sénatoriales prévues le 14 avril prochain peaufinent actuellement leurs stratégies. Certains sont actuellement à la recherche d'alliances pour prendre une part effective à ces consultations. C'est dans cette perspective que le Comité directeur de l'UDC (Union Démocratique du Cameroun), dont le leader est Adamou Ndam Njoya, s'est réuni mardi soir à Yaoundé pour arrêter une position et une voie à suivre. Selon des sources proches de ce parti, il serait question de se rapprocher du SDF (Social Democratic Front) de John Fru Ndi pour mettre au point des modalités d'une alliance. La stratégie n'est pas encore définitivement arrêtée parce qu'il subsiste une inconnue. Le SDF n'a pas encore dit clairement si oui ou non il prendra part aux prochaines élections sénatoriales.

La récente réunion du NEC n'a pas clarifié la position. Au sein de cette instance dirigeante, d'aucuns soutiendraient que la politique de la chaise vide a déjà coûté cher au parti dans le passé et préconiseraient d'en tirer des leçons positives. D'autres seraient de l'avis contraire, arguant qu'il faudrait voir plus clair pour prendre une décision. De son côté, l'UPC (Union des Populations du Cameroun), s'apprête à organiser une importante concertation interne convoquée par le président du Comité directeur, Basile Louka, dimanche prochain à Yaoundé, concertation relative à sa participation déjà annoncée aux sénatoriales. Dans un entretien accordé hier à Cameroon Tribune, le premier Secrétaire de ce parti, Adolphe Papy Ndoumbe, a fait état de son analyse de la situation géopolitique dans la perspective des sénatoriales. Pour lui, l'UPC ne totalisant que 56 conseillers municipaux sur l'ensemble du territoire, il serait judicieux de faire alliance avec le RDPC et demander par conséquent aux conseillers municipaux UPC de voter en faveur des candidats du principal parti au pouvoir. Le premier Secrétaire de l'UPC rappelle que dans le passé et en d'autres circonstances, ce parti a déjà eu à négocier et à conclure des alliances avec le RDPC. Il faudra donc encore attendre, d'une part la décision du Comité directeur, d'autre part la réponse éventuelle du RDPC.

Pour sa part, le RDPC ne parait pas, pour le moment, placer la question d'éventuelles alliances en tête de ses préoccupations. La descente depuis hier sur le terrain des membres des commissions régionales de réception, d'analyse et d'évaluation des candidatures a donné un coup d'accélérateur au processus interne de sélection. Ces commissions régionales ont d'ores et déjà entamé leurs missions par des réunions explicatives basées sur les modalités définies par la circulaire du président national du RDPC, ainsi que les explications du secrétaire général du Comité central données Iors de la réunion de mardi soir tenue au Palais des Congrès à Yaoundé. Certes, aucune information officielle ne peut encore filtrer au sujet des postulants éventuels. Mais plusieurs sources dignes de foi laissent entrevoir comme candidats éventuels à la candidature des personnalités bien connues du sérail politique du principal parti au pouvoir. Notre correspondant dans la Région de l'Extrême-Nord croit, au demeurant, pouvoir avancer des noms de «poids lourds» ou «grosses pointures». Il s'agirait notamment du Très Honorable Cavaye Yeguié Djibril, de l'Honorable Sali Dairou. L'on suppute là-bas sur des candidatures éventuelles des anciens ministres Adji Abdoulaye et Gounoko Haounaye, celle de l'homme d'affaires Faisal Mourad, ou celle de Bakari Robert, actuel Délégué du Gouvernement de la Communauté Urbaine de Maroua. Et ce ne sont pas les seuls noms de ces éventuelles candidatures. Nul doute que dans toutes les régions, les supputations vont bon train. Mais, pour y voir clair, il faudra attendre la publication officielle des candidatures.