En signe de protestation contre la mise sur pied d'une nouvelle structure budgétivore.
Le décor mis en place par les membres du Cameroon people’s party (Cpp) le vendredi, 22 mars 2013 a suscité des analyses. Surtout que ce jour-là, la communauté internationale et le Cameroun ont célébré la journée mondiale de l’eau. Or, des ménages camerounais étaient privés d’eau et d’électricité au quotidien. Sans que les gouvernants camerounais ne posent aucun acte urgent pour remédier à cette situation, constate Edith Kah Walla, présidente du Cpp. «Et pourtant, le président Paul Biya coordonne l’organisation des sénatoriales et est prêt à débourser plus de 18 milliards de Fcfa par an pour les salaires et avantages des sénateurs.
Arborant des vêtements de couleur noire, un mouchoir de couleur jaune au bras gauche, une centaine de militants et sympathisants du Cpp ont pris part à ce meeting au siège du parti. Parmi eux, l’on a remarqué la présence des pasteurs, commerçants sinistrés du marché Congo, des vendeurs à la sauvette du carrefour Anatole, du marché Central à Douala, des étudiants et même des artistes rappeurs. Le recasement des sinistrés, la sécurisation des biens et des personnes victimes d’agressions, le combat contre la piraterie des oeuvres artistiques, le règlement du conflit Socam/Cmc, préoccupent ces «sans voix».
«Il est temps d’agir si nous ne voulons pas perdre notre jeunesse. Car, c’est à elle de prendre la relève demain. Réfugiée dans la prostitution, le grand banditisme et la vente des stupéfiants, elle est loin de nos attentes. L’Etat gagnerait à s’investir davantage dans la satisfaction des attentes des jeunes», formule le pasteur Jean- Baptiste Ondobo. Ce dernier s’insurge contre le fait que des parents et dirigeants camerounais assistent à la décrépitude de la jeunesse. «Des jeunes filles dont la tranche d’âge varie entre 14 et 16 ans vivent de la prostitution. Le Cameroun est en train de mourir», déplore l’homme d’église. Une journée de deuil national a été adoptée pour dire non au Sénat depuis ce vendredi à Douala. Elle est symbolisée par le port des vêtements noirs par des camerounais adhérant à cette expression non violente. Ceci tous les vendredis jusqu’au 20 mai 2013.