Selon l’observatoire de la couverture médiatique…: Les médias ignorent l’actualité des partis politiques
DOUALA - 31 JUIL. 2013
© Joseph OLINGA N. | Le Messager
L’étude rendue publique par l’observatoire de la couverture médiatique des élections municipales et législatives indique que la Crtv accorde l’essentiel de ses espaces consacrés à la vie des partis politiques au Rdpc.
© Joseph OLINGA N. | Le Messager
L’étude rendue publique par l’observatoire de la couverture médiatique des élections municipales et législatives indique que la Crtv accorde l’essentiel de ses espaces consacrés à la vie des partis politiques au Rdpc.
«L’information politique en période
hors campagne électorale est loin d’être une priorité pour les médias.»
C’est le verdict de la première période d’observation de l’observatoire
de la couverture médiatique des élections municipales et législatives. A
en croire le rapport réalisé dans la période allant du 28 mai 2013 au
27 juin de la même année, sur 2 668 pages publiées par la presse écrite,
seulement 52 sont consacrées à la vie des partis politiques et leurs
activités. Une proportion exprimée en valeur relative à 2% de l’espace
consacré à l’actualité dans les principaux tabloïds sélectionnés par
cette observation. Constat similaire pour la radiodiffusion, selon les
résultats rendus public par l’équipe d’observation soutenue par Jade et
le Gret, le traitement de l’information liée à la vie des partis
politiques représente moins de 11 minutes en 30 jours d’observation.
Soit 608 secondes de diffusion en traitement cumulé. Dans les faits,
indique le rapport présidé par Jean Vincent Tchienehom, «l’observation
du traitement de la vie des médias représente 21 secondes par jour pour
les trois stations de radio observées à Yaoundé et à Douala.»
Les résultats du dépouillement des chaînes de télévision Crtv, Canal2, Stv et Equinoxe Tv indiquent que les quatre chaînes observées n’ont réservé à l’information politique que 14 minutes et 40 secondes. Soit moins de 30 seconde par jour insiste Charles Nforgang membre de l’observatoire. «L’observation de la télévision a porté sur les journaux du soir à couverture nationale.» Dans la même veine, explique le rapport, «le média à capitaux publics (Crtv) a accordé une très large place au parti au pouvoir en lui accordant 45% de ses informations politiques sur un ton neutre ou positif.» Tout comme le même rapport indique que le Fsnc de Issa Tchiroma «a également eu un traitement favorable de la part de la Crtv qui lui a accordé 23% de temps sur un ton exclusivement positif.» Dans le même temps, le Sdf bénéficiait de 26% de temps de traitement. «Les chaînes privées ont également accordé plus de temps au Rdpc, et toujours dans un ton exclusivement positif.» Résultat, toutes chaînes confondues, 40% d’information politique traitée pendant la période d’observation était consacré au Rdpc sur un ton neutre de 3% ou positif de 37%. Une formation politique suivie du Sdf avec 32% du temps dont 7% sur un ton neutre, 18% sur un ton positif et 7% sur un ton négatif. Du reste, les autres partis politiques auront bénéficié de 10% du temps accordé aux informations politiques au cours de la période d’observation.
Joseph OLINGA N.
Focal: Ouvrir le débat politique
A en croire l’observatoire de la couverture médiatique des élections municipales et législatives la conception que les partis politiques ont de leur rôle, le désengagement et la mise à l’écart des citoyens du jeu et du débat politique mais aussi la capacité des médias a créer l’actualité «au lieu de se contenter de servir de relai» sont les principales raisons de la place qu’occupe l’information sur la vie des partis politiques dans la vie des médias. Des raisons pour l’Observatoire de recommander aux médias d’accorder plus d’espace au débat politique, «en sollicitant plus souvent les avis des acteurs politiques dans le cadre des enquêtes spécifiques et dont les sujets sont préparés». Tout comme les journalistes sont invités «à privilégier un traitement équilibré de l’information pour donner au public toute la palette des opinions, afin de mieux éclairer les choix politiques.» Mis en place au mois de novembre 2012, l’observatoire de la couverture médiatique des élections municipales et législatives entend être un indicateur indépendant de la vie des médias au Cameroun. «C’est l’objet de ce rapport de base qui donne l’image de la couverture médiatique des activités des partis politiques en temps normal (hors période électorale). C’est un rapport de référence qui permettra d’apprécier les évolutions du comportement des médias depuis la convocation du corps électoral.»
J.O.N
Les résultats du dépouillement des chaînes de télévision Crtv, Canal2, Stv et Equinoxe Tv indiquent que les quatre chaînes observées n’ont réservé à l’information politique que 14 minutes et 40 secondes. Soit moins de 30 seconde par jour insiste Charles Nforgang membre de l’observatoire. «L’observation de la télévision a porté sur les journaux du soir à couverture nationale.» Dans la même veine, explique le rapport, «le média à capitaux publics (Crtv) a accordé une très large place au parti au pouvoir en lui accordant 45% de ses informations politiques sur un ton neutre ou positif.» Tout comme le même rapport indique que le Fsnc de Issa Tchiroma «a également eu un traitement favorable de la part de la Crtv qui lui a accordé 23% de temps sur un ton exclusivement positif.» Dans le même temps, le Sdf bénéficiait de 26% de temps de traitement. «Les chaînes privées ont également accordé plus de temps au Rdpc, et toujours dans un ton exclusivement positif.» Résultat, toutes chaînes confondues, 40% d’information politique traitée pendant la période d’observation était consacré au Rdpc sur un ton neutre de 3% ou positif de 37%. Une formation politique suivie du Sdf avec 32% du temps dont 7% sur un ton neutre, 18% sur un ton positif et 7% sur un ton négatif. Du reste, les autres partis politiques auront bénéficié de 10% du temps accordé aux informations politiques au cours de la période d’observation.
Joseph OLINGA N.
Focal: Ouvrir le débat politique
A en croire l’observatoire de la couverture médiatique des élections municipales et législatives la conception que les partis politiques ont de leur rôle, le désengagement et la mise à l’écart des citoyens du jeu et du débat politique mais aussi la capacité des médias a créer l’actualité «au lieu de se contenter de servir de relai» sont les principales raisons de la place qu’occupe l’information sur la vie des partis politiques dans la vie des médias. Des raisons pour l’Observatoire de recommander aux médias d’accorder plus d’espace au débat politique, «en sollicitant plus souvent les avis des acteurs politiques dans le cadre des enquêtes spécifiques et dont les sujets sont préparés». Tout comme les journalistes sont invités «à privilégier un traitement équilibré de l’information pour donner au public toute la palette des opinions, afin de mieux éclairer les choix politiques.» Mis en place au mois de novembre 2012, l’observatoire de la couverture médiatique des élections municipales et législatives entend être un indicateur indépendant de la vie des médias au Cameroun. «C’est l’objet de ce rapport de base qui donne l’image de la couverture médiatique des activités des partis politiques en temps normal (hors période électorale). C’est un rapport de référence qui permettra d’apprécier les évolutions du comportement des médias depuis la convocation du corps électoral.»
J.O.N