Le parti politique de Ndema Same Alexis salue et soutient l’attitude récente du Père Ludovic Lado, qui a dit tout haut ce que de nombreux Kamerunais pensent tout bas.
Le Comité Directeur de l’Union des populations du Cameroun dite des fidèles invite le Chef de l’Etat à veiller à ce que ses séjours à l’étranger soient sous le sceau de la transparence et de la rigueur de gestion dictée par les temps que nous vivons ; appelle les dirigeants kamerunais à se conformer à l’article 66 de la Constitution qui leur enjoint de « faire une déclaration de leurs biens et avoirs au début et à la fin de leur mandat ou de leur fonction . »
Les militants félicitent le Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise (Code) des initiatives qu’il a prises en de nombreuses fois pour alerter sur les dépenses qui ont déjà fait scandale à l’occasion des séjours du chef de l’Etat en Europe. «Nous saluons également et soutenons l’attitude récente du Père Ludovic Lado, attitude citoyenne et courageuse (il n’y a pas lieu de crier au scandale quand un homme de Dieu, assumant son rôle de berger pour la sauvegarde des brebis dont il a la charge, dit tout haut ce que de nombreux Kamerunais pensent tout bas)», lancent les acteurs agissants au sein du parti. Ces derniers n’ont pas manqué d’encourager les populations et les médias à emboîter le pas au prélat courageux en exigeant des comptes sur les dépenses de prestige et d’apparat de nos autorités.
Et surtout d’encourager les populations à signer la pétition initiée par le Père Ludovic Lado. Des encouragements faits eu égard de ce que selon l’Upc, les séjours répétés et coûteux à l’étranger du Président Paul Biya engendrent de plus en plus les mêmes questions chez l’homme de la rue, dans ce genre-ci: «Où est le Président ?», «Se repose-t-il en son voyage à l’étranger ou serait-il malade ?», «Combien de personnes a-t-il en sa compagnie ?», «Combien cela coûte-il à l’Etat ?».
Considérant que ces interrogations légitimes des populations se transforment en inquiétudes et en autant de germes de menaces contre la paix sociale si d’Etoudi l’on ne sait répondre, réitère l’Upc que par le silence ou par des propos qui relèvent des flatteries de la faune des carriéristes versés dans le culte de la personnalité du chef de l’Etat même si l’image du Kamerun doit en pâtir à l’étranger.
Les opposants considèrent que les autorités du Kamerun, et en premier le chef de l’Etat Paul Biya, doivent s’appliquer à être irréprochables au sujet du gaspillage et de la dilapidation de la richesse publique, surtout en ce moment où les populations connaissent de nombreuses difficultés économiques, notamment à la suite des augmentations des prix des carburants et dans le contexte des rentrées scolaires. Considérant que l’article 66 de la Constitution a pris soin de veiller à l’enrichissement illicite procédant du mauvais usage des biens publics aux plus hauts niveaux de l’Etat.