Seïdou Mbombo Njoya: Le manager ne veut pas des «eaux troubles»
Yaoundé, 01 Juillet 2013
© Ateba Biwolé | Le Jour
A 52 ans, le vice-président démissionnaire de la Fécafoot a officié comme administrateur dans plusieurs entreprises et associations internationales.
Le 19 juin dernier, Seïdou Mbombo Njoya a été élu vice-président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Il avait été préféré à Francis Mveng. Par le Comité exécutif lors des élections. L'homme de 52 ans n'a pas attendu un coup de sifflet, pour commencer à travailler et ceux qui ont fait des tours au siège de la Fécafoot ces derniers jours au quartier Tsinga à Yaoundé l'ont bien remarqué, tout roulait.
Comme s'il ne s'était rien passé entre le lancement du processus électoral au mois de mars et le 19 juin dernier. C'est que le fils du sultan des Bamoun nourrissait des ambitions pour la Fécafoot, qu'il connaît depuis 1999, année à laquelle il a intégré le Comité exécutif. «Je n'ai qu'une seule ambition, c'est de réussir ma période d'intérim», a-t-il confié au Jour la semaine dernière dans son bureau à la Fécafoot.
Cette déclaration traduit l'humilité de l'homme, dans la mesure où il parlait de «période intérimaire», alors que certains le présentaient déjà comme «le nouvel homme fort de la Fécafoot ». Ceux qui l'appelaient ainsi s'appuyaient sur les statuts de la Fécafoot qui, en leur article 47, précisent que le Président de la Fécafoot «peut déléguer pouvoirs et / ou signature au premier vice-président dans les domaines précis relevant de sa compétence». Or, depuis le 19 juin dernier, lya Mohammed, le Président réélu de la Fécafoot est détenu à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Comme le prévoient les textes, c'était à Seidou Mbombo Njoya qu'il revenait de convoquer une Assemblée générale élective, aux fins d'élire un nouveau Président à la Fécafoot, 60 jours après l'absence du Président. Celui qui est titulaire d'un diplôme d'études supérieures, option commerce international fédérait toutes les énergies pour «permettre à la Fécafoot d'avancer». Mais il a dû démissionner. Certainement pour préserver son image.
Seïdou Mbombo Njoya n'est pas arrivé à la Fécafoot comme un apprenant. En termes de management, le Commissaire de matchs de la Fédération internationale de football association (comme lors du match Rca — Afrique du Sud le 9 juin dernier à Yaoundé) a des arguments à faire valoir. Certes, il a plus fait parler de lui en 1998 lorsqu'il a fondé le très célèbre Cameroon foot-pools, mais, 10 ans plus tôt, en 1988, le responsable du protocole du Président de la Caf (depuis 2009) occupait la fonction de Directeur commercial de l'Office de la loterie nationale du Cameroun. Le chargé des missions au Secrétariat général du Comité central du Rdpc a occupé ce poste jusqu'en 1994, après avoir assuré la fonction de Directeur général par intérim. Entre 1995 et 2002, celui qui a pour loisirs le sport et la musique fait parler de lui en Guinée équatoriale, d'abord comme administrateur de la Compagnie satellitaire de sécurité, puis comme Président du conseil d'administration de la Loterie nationale de Guinée équatoriale.
En plus de toutes ces expériences, Seïdou Mbombo Njoya est également fondateur de la Fédération camerounaise de golf, où il a travaillé comme Président entre 2006 et 2010.
Abandon: Seïdou Mbombo Njoya démissionne
Porté au poste de 1er vice-président à l'élection du 19 juin dernier, il s'est retiré samedi.
C'est à travers une lettre d'information signée le 29 juin 2013, que la nouvelle a été rendue publique. «... Mon éducation et les fonctions que j'ai le privilège d'occuper dans les instances de notre pays et sur le plan international, ne m'autorisent pas à nager dans les «eaux troubles». Par conséquent, en mon âme et conscience, je préfère me retirer en souhaitant bonne chance à ceux qui auront désormais la charge de diriger la Fédération camerounaise de football», annonce Sebou Mbombo Njoya. Il a été porté au poste de 1er vice-président du Comité exécutif constitué au terme de l'élection de la liste conduite par Iya Mohammed, le 19 juin dernier à Yaoundé. Iya Mohammed étant incarcéré à la prison centrale de Kondengui depuis le même jour, les membres de l'Assemblée générale élective voyaient en celui qui est le chef du protocole d'Issa Hayatou, le Président de la Cjaf, le successeur d'Iya Mohammed. Ceci à la faveur des dispositions de l'article 39 des statuts de la Fécafoot.
Le fils du Sultan Ibrahim Mbombo Njoya indique les raisons de sa démission:
«Je me suis laissé convaincre que ma modeste personne pouvait jouer un rôle de conciliation entre toutes les tendances, afin d'apaiser les turbulences que je voyais poindre à l'horizon. Face aux enjeux futurs, à savoir la qualification pour la Coupe du Monde «Brésil 2014» et la candidature du Cameroun pour l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2019, je me proposais de réunir autour d'une même table, tous les acteurs de la grande famille du football pour qu'ensemble, nous mettions un terme à cette situation. Mais, hélas! Je me suis aperçu que le mal était plus profond que ça, et que les intérêts extra sportifs avaient pris le dessus: des attitudes tendancieuses, des propos orduriers et malveillants et l'irresponsabilité injustifiable, m'ont attesté qu'il s'agit bel et bien d'un «panier à crabes» et qu'on avait franchi la ligne rouge». Toutefois, le fils du roi des Bamoun a juste démissionné de son poste de 1er vice-président. Il reste membre de l'Assemblée générale en tant que Délégué de la région de l'Ouest.
A la suite de trois requêtes de John Begheni Ndeh, 1er vice-président sortant et candidat à cette élection, Marlène Emvoutou, postulante aussi, de Prosper Nkou Mvondo et des clubs des ligues régionales, la Commission de recours de la Fécafoot a annulé l'élection d'Iya Mohammed du 19 juin. Rendant ainsi nul le Comité exécutif et d'urgence, qui avait été constitué immédiatement. Ce qui entraînait le retour au statu quo ante, à savoir l'application des statuts de la Fécafoot qui consacrent John Begheni Ndeh comme Président par intérim de la Fécafoot.
Lettre d'information du 29 juin 2013
J'ai été pour la première fois, sollicité pour occuper un poste de haute responsabilité à la Fédération camerounaise de football, celui de 1er Vice-président, lors des élections qui ont porté la liste du Président sortant, M. Iya Mohammed vainqueur. Bien que légales au regard des textes de la Fécafoot et acceptées à la fois par la Fifa et les Autorités camerounaises, ces élections ont été contestées par certaines parties.
Je me suis laissé convaincre que ma modeste personne pouvait jouer un rôle de conciliation entre toutes les tendances, afin d'apaiser les turbulences que je voyais poindre à l'horizon. Face aux enjeux futurs, à savoir la qualification pour la Coupe du Monde «Brésil 2014» et la candidature du Cameroun pour l'organisation de Coupe d'Afrique des Nations 2019, je me proposais de réunir autour d'une table tous les acteurs de la grande famille du football pour qu'ensemble, nous mettions un terme à cette situation. Mais hélas! Je me suis aperçu que le mal était plus profond que ça, et que des intérêts extra sportifs avaient pris le dessus: des attitudes tendancieuses, des propos orduriers et malveillants et l'irresponsabilité injustifiable m'ont attesté qu'il s'agit bel et bien d'un «panier à crabes» et qu'on avait franchi la ligne rouge.
Mon éducation et les fonctions que j'ai le privilège d'occuper dans des instances de notre pays et sur le plan international ne m'autorisent pas à nager dans des «eaux troubles».
Par conséquent, en mon âme et conscience, je préfère me retirer en souhaitant bonne chance à ceux qui auront désormais la charge de diriger la Fédération camerounaise de football.
Je saisis l'occasion pour remercier tous ceux qui m'ont fait confiance, notamment mes collègues du Comité exécutif, et qui ont souhaité que je sois le trait d'union entre toutes les tendances dans lesquelles je compte de nombreux amis.
Pour que vive le football camerounais auquel nous tenons tous.
Achille Chountsa et Seidou Mbombo Njoya
© Ateba Biwolé | Le Jour
A 52 ans, le vice-président démissionnaire de la Fécafoot a officié comme administrateur dans plusieurs entreprises et associations internationales.
Le 19 juin dernier, Seïdou Mbombo Njoya a été élu vice-président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Il avait été préféré à Francis Mveng. Par le Comité exécutif lors des élections. L'homme de 52 ans n'a pas attendu un coup de sifflet, pour commencer à travailler et ceux qui ont fait des tours au siège de la Fécafoot ces derniers jours au quartier Tsinga à Yaoundé l'ont bien remarqué, tout roulait.
Comme s'il ne s'était rien passé entre le lancement du processus électoral au mois de mars et le 19 juin dernier. C'est que le fils du sultan des Bamoun nourrissait des ambitions pour la Fécafoot, qu'il connaît depuis 1999, année à laquelle il a intégré le Comité exécutif. «Je n'ai qu'une seule ambition, c'est de réussir ma période d'intérim», a-t-il confié au Jour la semaine dernière dans son bureau à la Fécafoot.
Cette déclaration traduit l'humilité de l'homme, dans la mesure où il parlait de «période intérimaire», alors que certains le présentaient déjà comme «le nouvel homme fort de la Fécafoot ». Ceux qui l'appelaient ainsi s'appuyaient sur les statuts de la Fécafoot qui, en leur article 47, précisent que le Président de la Fécafoot «peut déléguer pouvoirs et / ou signature au premier vice-président dans les domaines précis relevant de sa compétence». Or, depuis le 19 juin dernier, lya Mohammed, le Président réélu de la Fécafoot est détenu à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Comme le prévoient les textes, c'était à Seidou Mbombo Njoya qu'il revenait de convoquer une Assemblée générale élective, aux fins d'élire un nouveau Président à la Fécafoot, 60 jours après l'absence du Président. Celui qui est titulaire d'un diplôme d'études supérieures, option commerce international fédérait toutes les énergies pour «permettre à la Fécafoot d'avancer». Mais il a dû démissionner. Certainement pour préserver son image.
Seïdou Mbombo Njoya n'est pas arrivé à la Fécafoot comme un apprenant. En termes de management, le Commissaire de matchs de la Fédération internationale de football association (comme lors du match Rca — Afrique du Sud le 9 juin dernier à Yaoundé) a des arguments à faire valoir. Certes, il a plus fait parler de lui en 1998 lorsqu'il a fondé le très célèbre Cameroon foot-pools, mais, 10 ans plus tôt, en 1988, le responsable du protocole du Président de la Caf (depuis 2009) occupait la fonction de Directeur commercial de l'Office de la loterie nationale du Cameroun. Le chargé des missions au Secrétariat général du Comité central du Rdpc a occupé ce poste jusqu'en 1994, après avoir assuré la fonction de Directeur général par intérim. Entre 1995 et 2002, celui qui a pour loisirs le sport et la musique fait parler de lui en Guinée équatoriale, d'abord comme administrateur de la Compagnie satellitaire de sécurité, puis comme Président du conseil d'administration de la Loterie nationale de Guinée équatoriale.
En plus de toutes ces expériences, Seïdou Mbombo Njoya est également fondateur de la Fédération camerounaise de golf, où il a travaillé comme Président entre 2006 et 2010.
Abandon: Seïdou Mbombo Njoya démissionne
Porté au poste de 1er vice-président à l'élection du 19 juin dernier, il s'est retiré samedi.
C'est à travers une lettre d'information signée le 29 juin 2013, que la nouvelle a été rendue publique. «... Mon éducation et les fonctions que j'ai le privilège d'occuper dans les instances de notre pays et sur le plan international, ne m'autorisent pas à nager dans les «eaux troubles». Par conséquent, en mon âme et conscience, je préfère me retirer en souhaitant bonne chance à ceux qui auront désormais la charge de diriger la Fédération camerounaise de football», annonce Sebou Mbombo Njoya. Il a été porté au poste de 1er vice-président du Comité exécutif constitué au terme de l'élection de la liste conduite par Iya Mohammed, le 19 juin dernier à Yaoundé. Iya Mohammed étant incarcéré à la prison centrale de Kondengui depuis le même jour, les membres de l'Assemblée générale élective voyaient en celui qui est le chef du protocole d'Issa Hayatou, le Président de la Cjaf, le successeur d'Iya Mohammed. Ceci à la faveur des dispositions de l'article 39 des statuts de la Fécafoot.
Le fils du Sultan Ibrahim Mbombo Njoya indique les raisons de sa démission:
«Je me suis laissé convaincre que ma modeste personne pouvait jouer un rôle de conciliation entre toutes les tendances, afin d'apaiser les turbulences que je voyais poindre à l'horizon. Face aux enjeux futurs, à savoir la qualification pour la Coupe du Monde «Brésil 2014» et la candidature du Cameroun pour l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2019, je me proposais de réunir autour d'une même table, tous les acteurs de la grande famille du football pour qu'ensemble, nous mettions un terme à cette situation. Mais, hélas! Je me suis aperçu que le mal était plus profond que ça, et que les intérêts extra sportifs avaient pris le dessus: des attitudes tendancieuses, des propos orduriers et malveillants et l'irresponsabilité injustifiable, m'ont attesté qu'il s'agit bel et bien d'un «panier à crabes» et qu'on avait franchi la ligne rouge». Toutefois, le fils du roi des Bamoun a juste démissionné de son poste de 1er vice-président. Il reste membre de l'Assemblée générale en tant que Délégué de la région de l'Ouest.
A la suite de trois requêtes de John Begheni Ndeh, 1er vice-président sortant et candidat à cette élection, Marlène Emvoutou, postulante aussi, de Prosper Nkou Mvondo et des clubs des ligues régionales, la Commission de recours de la Fécafoot a annulé l'élection d'Iya Mohammed du 19 juin. Rendant ainsi nul le Comité exécutif et d'urgence, qui avait été constitué immédiatement. Ce qui entraînait le retour au statu quo ante, à savoir l'application des statuts de la Fécafoot qui consacrent John Begheni Ndeh comme Président par intérim de la Fécafoot.
Lettre d'information du 29 juin 2013
J'ai été pour la première fois, sollicité pour occuper un poste de haute responsabilité à la Fédération camerounaise de football, celui de 1er Vice-président, lors des élections qui ont porté la liste du Président sortant, M. Iya Mohammed vainqueur. Bien que légales au regard des textes de la Fécafoot et acceptées à la fois par la Fifa et les Autorités camerounaises, ces élections ont été contestées par certaines parties.
Je me suis laissé convaincre que ma modeste personne pouvait jouer un rôle de conciliation entre toutes les tendances, afin d'apaiser les turbulences que je voyais poindre à l'horizon. Face aux enjeux futurs, à savoir la qualification pour la Coupe du Monde «Brésil 2014» et la candidature du Cameroun pour l'organisation de Coupe d'Afrique des Nations 2019, je me proposais de réunir autour d'une table tous les acteurs de la grande famille du football pour qu'ensemble, nous mettions un terme à cette situation. Mais hélas! Je me suis aperçu que le mal était plus profond que ça, et que des intérêts extra sportifs avaient pris le dessus: des attitudes tendancieuses, des propos orduriers et malveillants et l'irresponsabilité injustifiable m'ont attesté qu'il s'agit bel et bien d'un «panier à crabes» et qu'on avait franchi la ligne rouge.
Mon éducation et les fonctions que j'ai le privilège d'occuper dans des instances de notre pays et sur le plan international ne m'autorisent pas à nager dans des «eaux troubles».
Par conséquent, en mon âme et conscience, je préfère me retirer en souhaitant bonne chance à ceux qui auront désormais la charge de diriger la Fédération camerounaise de football.
Je saisis l'occasion pour remercier tous ceux qui m'ont fait confiance, notamment mes collègues du Comité exécutif, et qui ont souhaité que je sois le trait d'union entre toutes les tendances dans lesquelles je compte de nombreux amis.
Pour que vive le football camerounais auquel nous tenons tous.
Achille Chountsa et Seidou Mbombo Njoya