Ils demandent l'affectation de l'ex-Minatd dans un autre local.
Le sujet ne doit pas avoir échappé aux participants, hier en mi-journée, à la réunion hebdomadaire de coordination des services du secrétariat d’Etat à la Défense (Sed) en charge de la gendarmerie à Yaoundé. Le patron des lieux, Jean-Baptiste Bokam, à peine revenu d’une session du conseil d’administration de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec), dont il est également le président, a trouvé sur sa table de travail un sujet brûlant.
Ces restrictions portent particulièrement sur la communication avec leurs proches. Ils se plaignent aussi de fouilles intempestives, voire brutales, qui, selon eux, violent leur modeste intimité de prisonniers. En cause, l’agitation épistolaire de l’un de leurs codétenus, Marafa Hamidou Yaya. L’ancien ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) est en effet passé maître dans la publication de lettres ouvertes incendiaires vis-à-vis du régime de Yaoundé.
Et cette abondante et vénéneuse littérature n’est pas sans conséquences sur leurs conditions de détention. En conséquence, les cinq ex-gestionnaires de la fortune publique, poursuivis ou déjà condamnés pour crimes économiques, demandent au Sed d’éloigner leur camarade d’infortune dont les agissements leur causent un sérieux préjudice.