Des décrets et arrêtés du président de la République signés hier nommant des membres du Conseil d’administration de l’Ecole internationale des forces de sécurité (Eiforce) et des responsables à la Garde présidentielle. Une semaine seulement après son retour de France où il effectuait une visite de travail, le président de la République a décidé de poursuivre le ménage au sein de la sécurité présidentielle.
Hier, jeudi 14 février 2013, il a signé une série
d’arrêtés et de décrets dont l’un nomme Edgar Alain Mebe Ngo, le
ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, au poste de
président du Conseil d’administration de l’Ecole internationale des
forces de sécurité (Eiforce).
Le second décret de Paul Biya nomme des membres de ce conseil
d’administration. Il s’agit du général de brigade Amougou Emmanuel, le
chef d’Etat major particulier du président de la République, Pierre
Moukoko Mbonjo le ministre des Relations extérieures, Jean Baptiste
Bokam le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense spécialement
chargé de la gendarmerie, Martin Mbarga Nguele le délégué général à la
sûreté nationale et le préfet du département de la Mefou et Afamba.
Des arrêtés signés hier par l’octogénaire ayant passé 31 ans au pouvoir
sans partage nomment des responsables à la Garde présidentielle. Par cet
acte, Paul Biya porte le chef d’escadron Sylvain Désiré Engo Zo’o au
poste de commandant en second de ce corps d’élite chargé d’assurer la
sécurité du chef de l’Etat et celle de sa famille. Des commandants de
groupements d’intervention, du groupement d’honneur, du centre
d’instruction et des chefs de bureau ont également été nommés dans la
foulée. Cette sortie de « l’homme lion » démontre à suffisance sa
détermination à faire le ménage au sein de la garde prétorienne.
On se souvient que vendredi 25 janvier dernier déjà, Paul Biya nommait
dans une série de décrets, son chef d’état major particulier Amougou
Emmanuel et Raymond Beko’o Abondo au poste de commandant de la Garde
présidentielle. Ceci, suite à l’incident survenu le 23 décembre 2012 au
quartier Elig Edzoa, quelques petites minutes seulement après le passage
du cortège du chef de l’Etat. Un soldat de cette unité avait alors,
pour des raisons non encore élucidées tiré un coup de semonce. Conscient
que sa sécurité est en péril, Paul Biya a décidé de redistribuer les
cartes.