Secteur des transports: Une grève générale annoncée pour le 30 avril
Douala, 20 avril 2012
© Valgadine TONGA | Le Messager
Cette résolution est contenue dans un tract qui circule dans la capitale politique du Cameroun. Mais l'Association des acteurs du transport pour la paix et le développement, se désolidarise de cette initiative pour laquelle elle décline sa responsabilité. Pourtant le malaise semble profond.
Depuis quelques semaines, des tracts circulent dans la ville de Yaoundé et probablement dans les autres grandes métropoles du pays, annonçant une grève générale et illimitée des acteurs du secteur des transports. Trois raisons sont avancées par les auteurs de ces tracts pour justifier ce débrayage qui devrait selon eux, débuter le 30 avril 2012. D’abord la mauvaise qualité du carburant qui de plus en plus détériore les moteurs de véhicules. A cela, s'ajoute la baisse du prix du carburant à 450 FCFA le litre à la pompe et une lutte plus efficace contre le transport clandestin sont les raisons avancées par les «syndicats nationaux» pour justifier cette grève. Ce tract indique que tous les secteurs du transport terrestre sont concernés. Il cite en substance les motos, les mototaxis, les cars et les bus.
Mais l'Association des acteurs du transport pour la paix et le développement pense que cette initiative est celle de quelques manipulateurs tapis dans l'ombre. Dans une correspondance adressée à tous les chefs d'antennes régionale et départementale de ce syndicat, son président exhorte ses collaborateurs à redoubler de vigilance. «Des rumeurs concordantes faisant état de ce que certaines incursions étrangères et des concussions locales susceptibles de menacer la paix et la stabilité intérieure dues au fait que notre pays a entrepris des reformes politiques et l'intensification de la lutte contre les détournements des deniers publics sans oublier les séquelles latentes des dernières consultations électorales présidentielles du 9 octobre 2011 avec leur vent de protestation et de contestation. Pour ce faire, je vous invite a redoubler de vigilance à vos points respectifs (Sic)», écrit Pierre Nyemeck, le président de l'Association des acteurs du transport pour la paix et le développement. A la suite de cette instruction, une réunion aurait été organisée le 19 avril 2012 à Yaoundé, à laquelle auraient pris part une bonne brochette de syndicats proches de cette association. Rencontre au cours de laquelle tous se seraient désolidarisés du mot d'ordre de grève contenu dans les tracts. «Les syndicats nationaux ne se reconnaissent pas dans cette initiative et déclinent toutes les responsabilités», indique le communiqué rendu public à l'issue de cette réunion.
Malaise profond
Seulement, cette menace de grève générale doit être prise très au sérieux. Ce d'autant plus que les revendications émises dans ces tracts reflètent le malaise qui règne dans le secteur des transports. L'on n'a nullement pas besoin d'être transporteur pour remarquer que de plus en plus, le carburant vendu au Cameroun est de mauvaise qualité. Il suffit simplement de se rendre compte des odeurs nauséabondes et étouffantes de ce carburant actuellement servi à la pompe. Des plaques publicitaires bien visibles dans la ville de Yaoundé en témoignent. Elles vantent les qualités du carburant distribué dans les stations services. De même, le prix très élevé du litre du carburant ne facilite toujours pas la tâche aux transporteurs qui doivent jongler avec la recette du patron et les tracasseries policières.
© Valgadine TONGA | Le Messager
Cette résolution est contenue dans un tract qui circule dans la capitale politique du Cameroun. Mais l'Association des acteurs du transport pour la paix et le développement, se désolidarise de cette initiative pour laquelle elle décline sa responsabilité. Pourtant le malaise semble profond.
Depuis quelques semaines, des tracts circulent dans la ville de Yaoundé et probablement dans les autres grandes métropoles du pays, annonçant une grève générale et illimitée des acteurs du secteur des transports. Trois raisons sont avancées par les auteurs de ces tracts pour justifier ce débrayage qui devrait selon eux, débuter le 30 avril 2012. D’abord la mauvaise qualité du carburant qui de plus en plus détériore les moteurs de véhicules. A cela, s'ajoute la baisse du prix du carburant à 450 FCFA le litre à la pompe et une lutte plus efficace contre le transport clandestin sont les raisons avancées par les «syndicats nationaux» pour justifier cette grève. Ce tract indique que tous les secteurs du transport terrestre sont concernés. Il cite en substance les motos, les mototaxis, les cars et les bus.
Mais l'Association des acteurs du transport pour la paix et le développement pense que cette initiative est celle de quelques manipulateurs tapis dans l'ombre. Dans une correspondance adressée à tous les chefs d'antennes régionale et départementale de ce syndicat, son président exhorte ses collaborateurs à redoubler de vigilance. «Des rumeurs concordantes faisant état de ce que certaines incursions étrangères et des concussions locales susceptibles de menacer la paix et la stabilité intérieure dues au fait que notre pays a entrepris des reformes politiques et l'intensification de la lutte contre les détournements des deniers publics sans oublier les séquelles latentes des dernières consultations électorales présidentielles du 9 octobre 2011 avec leur vent de protestation et de contestation. Pour ce faire, je vous invite a redoubler de vigilance à vos points respectifs (Sic)», écrit Pierre Nyemeck, le président de l'Association des acteurs du transport pour la paix et le développement. A la suite de cette instruction, une réunion aurait été organisée le 19 avril 2012 à Yaoundé, à laquelle auraient pris part une bonne brochette de syndicats proches de cette association. Rencontre au cours de laquelle tous se seraient désolidarisés du mot d'ordre de grève contenu dans les tracts. «Les syndicats nationaux ne se reconnaissent pas dans cette initiative et déclinent toutes les responsabilités», indique le communiqué rendu public à l'issue de cette réunion.
Malaise profond
Seulement, cette menace de grève générale doit être prise très au sérieux. Ce d'autant plus que les revendications émises dans ces tracts reflètent le malaise qui règne dans le secteur des transports. L'on n'a nullement pas besoin d'être transporteur pour remarquer que de plus en plus, le carburant vendu au Cameroun est de mauvaise qualité. Il suffit simplement de se rendre compte des odeurs nauséabondes et étouffantes de ce carburant actuellement servi à la pompe. Des plaques publicitaires bien visibles dans la ville de Yaoundé en témoignent. Elles vantent les qualités du carburant distribué dans les stations services. De même, le prix très élevé du litre du carburant ne facilite toujours pas la tâche aux transporteurs qui doivent jongler avec la recette du patron et les tracasseries policières.