Secrets d'Etat - Affaire Marafa: Le Pouvoir dans la Peur des révélations sur la gestion du Pétrole
YAOUNDÉ - 10 Mai 2012
© Cédric MBINDA | La Météo
Apres sa lettre ouverte, un eventuel deballage de Marafa fait perdre le sommeil au Serail. Mardi dernier, la rumeur sur d'autres révélations «marafaïennes» à paraitre dans les journaux du lendemain a soulevé à Yaoundé une agitation d'avant guerre.
Sérail: Marafa met le pouvoir sur le qui-vive
Il n’y a pas eu d'autres révélations publiques de Marafa Hamidou Yaya. Il n'y en aura peut-être plus de sitôt. Mais le moins qu'on puisse dire est que la lettre ouverte de l'ancien ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation au président de la République, a laissé des traces dans la «Biyaerie». La Météo aura appris à ce sujet que certains services de renseignement, la puce mise à l'oreille, se sont ruées dans les imprimeries du pays pour en bloquer la publication. Une fois les imprimeries sous contrôle, ces hommes de l'ombre ont renoncé à accomplir jusqu'au bout leur mission, aussi soudainement et sans explication. Sur ordre de qui? Nos enquêtes se poursuivent.
Le 02 mai 2012, M. Marafa se fendait d'une longue lettre ouverte dans laquelle il a laissé filtrer sa volonté d'en dire plus long sur le système Biya. «Insupportable chantage!», crient les lieutenants (autoproclamés?) de Paul Biya. Ceux-ci se recrutent dans l'appareil de l'Etat, du parti Rdpc et dans les milieux universitaires. «Vous comprenez donc qu'ayant recouvré ma liberté de parole, car n'étant plus tenu par une quelconque obligation de solidarité ou de réserve, je puisse exposer, échanger et partager avec tous nos compatriotes, mes idées et mes réflexions que je vous réservais en toute exclusivité ou que je ne développais qu'au cours des réunions à huis clos», menace subtilement le pensionnaire de la prison centrale de Yaoundé. L'ancien Sgpr y est détenu depuis le 16 avril 2012, après son "inculpation" pour détournement de l'argent destiné à l'achat d'un avion présidentiel.
Riposte.
Beaucoup estiment que l'enfant chéri de Garoua ne se laissera pas égorger comme un mouton. D'autant plus qu'il croit dur comme fer être la cible d'une justice aux ordres. "Vous savez bien, écrit-il à son ex patron, que mon incarcération n'a rien à voir avec cette affaire pour laquelle je ne suis coupable d'aucun délit, et surtout pas de celui que vous avez instruit que l'on m'impute". Un volcan en ébullition fait toujours peur.
Ayant été jusque dans les arcanes de l'appareil d'Etat, l'ancien Sgpr et ex Pca de la Snh (Société nationale des hydrocarbures) a visiblement dans son ventre, suffisamment de dynamite pour faire sauter le régime. Et mettre, par conséquent, le Cameroun sens dessus sens dessous. Que se passerait-il si le célèbre «éperviable» divulguait dans une de ces lettres ouvertes, les dessous de la gestion du pétrole camerounais depuis près de 30 années? Du soufre et du sang, certainement...
Votre bihebdomadaire aura appris, des personnes dignes de foi, qu'une cellule de riposte a été constituée par l'establishment du Rdpc pour répondre «avec énergie, promptitude et sagacité» aux éventuelles sorties médiatiques de Marafa Hamidou Yaya. Notons que celui-ci n'a pas été demi de son titre de membre du bureau politique du parti des flammes. Un poste prééminent dans la hiérarchie du parti de Paul Biya. Cependant, le remue-ménage des services secret et de certains membres du gouvernement, ces temps, suscite moult interrogation. Est-il plausible que Marafa ait tenté d'envoyer, depuis sa cellule, des textes «séditieux» aux journaux amis? Ils sont nombreux à en douter. Et à y voir plutôt une agitation hypocrite de certains, dans leur seul dessein de justifier les décaissements de gargantuesques frais de missions. Une chose semble des plus évidentes, Marafa, même du fond de sa cellule infecte, inquiète et semble très redouté.
© Cédric MBINDA | La Météo
Apres sa lettre ouverte, un eventuel deballage de Marafa fait perdre le sommeil au Serail. Mardi dernier, la rumeur sur d'autres révélations «marafaïennes» à paraitre dans les journaux du lendemain a soulevé à Yaoundé une agitation d'avant guerre.
Sérail: Marafa met le pouvoir sur le qui-vive
La Meteo- La Une - 10/05/2012
Photo: © La Meteo
Photo: © La Meteo
Il n’y a pas eu d'autres révélations publiques de Marafa Hamidou Yaya. Il n'y en aura peut-être plus de sitôt. Mais le moins qu'on puisse dire est que la lettre ouverte de l'ancien ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation au président de la République, a laissé des traces dans la «Biyaerie». La Météo aura appris à ce sujet que certains services de renseignement, la puce mise à l'oreille, se sont ruées dans les imprimeries du pays pour en bloquer la publication. Une fois les imprimeries sous contrôle, ces hommes de l'ombre ont renoncé à accomplir jusqu'au bout leur mission, aussi soudainement et sans explication. Sur ordre de qui? Nos enquêtes se poursuivent.
Le 02 mai 2012, M. Marafa se fendait d'une longue lettre ouverte dans laquelle il a laissé filtrer sa volonté d'en dire plus long sur le système Biya. «Insupportable chantage!», crient les lieutenants (autoproclamés?) de Paul Biya. Ceux-ci se recrutent dans l'appareil de l'Etat, du parti Rdpc et dans les milieux universitaires. «Vous comprenez donc qu'ayant recouvré ma liberté de parole, car n'étant plus tenu par une quelconque obligation de solidarité ou de réserve, je puisse exposer, échanger et partager avec tous nos compatriotes, mes idées et mes réflexions que je vous réservais en toute exclusivité ou que je ne développais qu'au cours des réunions à huis clos», menace subtilement le pensionnaire de la prison centrale de Yaoundé. L'ancien Sgpr y est détenu depuis le 16 avril 2012, après son "inculpation" pour détournement de l'argent destiné à l'achat d'un avion présidentiel.
Riposte.
Beaucoup estiment que l'enfant chéri de Garoua ne se laissera pas égorger comme un mouton. D'autant plus qu'il croit dur comme fer être la cible d'une justice aux ordres. "Vous savez bien, écrit-il à son ex patron, que mon incarcération n'a rien à voir avec cette affaire pour laquelle je ne suis coupable d'aucun délit, et surtout pas de celui que vous avez instruit que l'on m'impute". Un volcan en ébullition fait toujours peur.
Ayant été jusque dans les arcanes de l'appareil d'Etat, l'ancien Sgpr et ex Pca de la Snh (Société nationale des hydrocarbures) a visiblement dans son ventre, suffisamment de dynamite pour faire sauter le régime. Et mettre, par conséquent, le Cameroun sens dessus sens dessous. Que se passerait-il si le célèbre «éperviable» divulguait dans une de ces lettres ouvertes, les dessous de la gestion du pétrole camerounais depuis près de 30 années? Du soufre et du sang, certainement...
Votre bihebdomadaire aura appris, des personnes dignes de foi, qu'une cellule de riposte a été constituée par l'establishment du Rdpc pour répondre «avec énergie, promptitude et sagacité» aux éventuelles sorties médiatiques de Marafa Hamidou Yaya. Notons que celui-ci n'a pas été demi de son titre de membre du bureau politique du parti des flammes. Un poste prééminent dans la hiérarchie du parti de Paul Biya. Cependant, le remue-ménage des services secret et de certains membres du gouvernement, ces temps, suscite moult interrogation. Est-il plausible que Marafa ait tenté d'envoyer, depuis sa cellule, des textes «séditieux» aux journaux amis? Ils sont nombreux à en douter. Et à y voir plutôt une agitation hypocrite de certains, dans leur seul dessein de justifier les décaissements de gargantuesques frais de missions. Une chose semble des plus évidentes, Marafa, même du fond de sa cellule infecte, inquiète et semble très redouté.