SDF: Le congrès électif renvoyé après les législatives et municipales
DOUALA - 16 Janvier 2012
© Donat SUFFO | Le Messager
Le Comité exécutif national (Nec) a donné raison au vice-président de l'Assemblée nationale au détriment du numéro 2 du parti. Le congrès électif au sein du Social democratic front n'aura pas lieu avant le double scrutin (législatif et municipal) de 2012.
Le congrès électif au sein du Social democratic front n'aura pas lieu avant le double scrutin (législatif et municipal) de 2012. Ainsi en a décidé le Comité exécutif national (Nec), samedi dernier 14 janvier à Bamenda. Réunis en la résidence du Chairman, John Fru Ndi, à Ntarinkon, les membres de cet organe de prise de décision sont parvenus à cette décision après de vifs débats «Les délais sont relativement courts et on a mis toutes les priorités pour les élections de 2012», a expliqué le vice-président, Joshua Osih à la presse. Et Me Joseph Lavoisier Tsapy, conseiller juridique du Sdf de préciser: «on s'est rendu compte que nous sommes à deux mois de la convocation du corps électoral. Et au vue de la loi électorale, d'ici les premières semaines d'avril, M. Biya va convoquer le corps électoral. Il ne reste que deux mois pour préparer les élections sur le terrain. Ça ne nous donne pas le temps pour tenir valablement une convention».
C'est la déception pour le vice-président Joshua Osih et son clan qui militaient pour la tenue du congrès avant les législatives et les municipales. On se souvient que le vice-président national justifiait sa position dans les colonnes du quotidien Le Jour par le fait qu'il était «question de remobiliser la base des électeurs du Sdf». Par conséquent, fustigeait-il la démarche de Joseph Mbah Ndam qui penchait pour le congrès après le double scrutin. A cet effet, Joshua Osih rappelait fort opportunément au camp Mbah Ndam (dans les colonnes de Le Jour) qu'il «ne faudrait pas que les uns et les autres laissent prévaloir leurs égoïsmes». Le Comité exécutif national ne lui a pas prêté le flanc samedi dernier. Joseph Mbah Ndam aura donc eu raison de son vice-président.
Coup de force
C'est vendredi dernier 13 janvier 2012, que le vice-président de l'Assemblée nationale, Joseph Mbah Ndam, a arrêté sa stratégie pour mettre les arguments de Joshua Osih en minorité. A la faveur du Comité exécutif régional (Cer) du Nord-Ouest, Joseph Mbah Ndam, soutenu par son collègue et coordonnateur régional, ont pu convaincre les membres de ce conclave (Cer) d'adopter une motion contre la convocation du congrès électif du parti avant le double scrutin. Laquelle motion a été envoyée au Nec samedi dernier 14 janvier. Les membres statutaires du Nec de la région du Nord-Ouest étant plus nombreux que ceux d'autres régions, le camp Joshua Osih partait désavantagé, s'il fallait passer par le vote. Les carottes étaient d'emblée cuites.
Sur un autre plan, le Comité exécutif national a débattu de la question électorale et fondamentalement sur le cas Elecam. Selon Me Joseph Lavoisier Tsapy «en dépit des onze points que le Sdf avait formulé pour une élection libre et transparente; en dépit du fait que les observateurs internationaux aient reconnus que l'élection présidentielle s'était déroulée dans la fraude; en dépit du fait que le président Biya ait reconnu lui-même que Elecam a eu des dysfonctionnements pendant cette élection, ils ont lancé les inscriptions sur les listes électorales. Donc ils n'entendent pas tenir compte des recommandations du Sdf pour ce qui concerne les futures élections». Pour Joseph Mbah Ndam, le parti du 26 mai 1990 «a tiré les conséquences et nous appelons les Camerounais à aller se faire inscrire sur les listes électorales», même s'il constate que les doublons et autres noms des personnes décédées sont encore sur le fichier électoral. «Nous constatons que le pouvoir en place ne veut pas améliorer le système électoral. Nous allons nous retrouver aux urnes et nous allons protéger nos votes», tempête Joseph Mbah Ndam. A ce sujet, le Nec a opté pour les primaires au sein du Sdf afin de départager les candidats à la candidature. Les joutes courent jusqu'au 31 mars 2012.
Les émeutes de Deido, ont également préoccupé le Nec. C'est ainsi que le parti de John Fru Ndi, condamne «la tribalisation» et la récupération qu'ont fait «des barons du Rdpc pour se positionner». Sur la crise de l'euro avec éventualité de la dévaluation du franc Cfa, le Sdf «a réitéré sa position contenue dans le Nesproc (document de programmation économique et sociale). Nous prônons l'indépendance financière du Cameroun. Pas nécessairement tout seul, si possible avec les autres pays de la zone Cfa. Mais s'ils ne veulent pas nous suivre, on peut le faire tout seul» laisse entendre Joshua Osih pour qui, «tant qu'on ne contrôle pas notre monnaie, on n'a pas l'indépendance financière nécessaire pour parvenir à la croissance à deux chiffres dont ce pays a besoin». Et Me Tsapy de renchérir «en l'état actuel, quelles soient les rumeurs ou les informations qui circulent sur la dévaluation, nous sommes impuissants à empêcher quoique ce soit sur ce plan». «La dévaluation est décidée au niveau européen, au niveau de la France. Et c'est ce que nous déplorons. Nous disons que nous devons avoir notre propre gouvernance. Nous ne pouvons pas commenter des décisions qui sont en dehors de notre sphère d'interférence» conclut Joshua Osih
© Donat SUFFO | Le Messager
Le Comité exécutif national (Nec) a donné raison au vice-président de l'Assemblée nationale au détriment du numéro 2 du parti. Le congrès électif au sein du Social democratic front n'aura pas lieu avant le double scrutin (législatif et municipal) de 2012.
Le congrès électif au sein du Social democratic front n'aura pas lieu avant le double scrutin (législatif et municipal) de 2012. Ainsi en a décidé le Comité exécutif national (Nec), samedi dernier 14 janvier à Bamenda. Réunis en la résidence du Chairman, John Fru Ndi, à Ntarinkon, les membres de cet organe de prise de décision sont parvenus à cette décision après de vifs débats «Les délais sont relativement courts et on a mis toutes les priorités pour les élections de 2012», a expliqué le vice-président, Joshua Osih à la presse. Et Me Joseph Lavoisier Tsapy, conseiller juridique du Sdf de préciser: «on s'est rendu compte que nous sommes à deux mois de la convocation du corps électoral. Et au vue de la loi électorale, d'ici les premières semaines d'avril, M. Biya va convoquer le corps électoral. Il ne reste que deux mois pour préparer les élections sur le terrain. Ça ne nous donne pas le temps pour tenir valablement une convention».
C'est la déception pour le vice-président Joshua Osih et son clan qui militaient pour la tenue du congrès avant les législatives et les municipales. On se souvient que le vice-président national justifiait sa position dans les colonnes du quotidien Le Jour par le fait qu'il était «question de remobiliser la base des électeurs du Sdf». Par conséquent, fustigeait-il la démarche de Joseph Mbah Ndam qui penchait pour le congrès après le double scrutin. A cet effet, Joshua Osih rappelait fort opportunément au camp Mbah Ndam (dans les colonnes de Le Jour) qu'il «ne faudrait pas que les uns et les autres laissent prévaloir leurs égoïsmes». Le Comité exécutif national ne lui a pas prêté le flanc samedi dernier. Joseph Mbah Ndam aura donc eu raison de son vice-président.
Coup de force
C'est vendredi dernier 13 janvier 2012, que le vice-président de l'Assemblée nationale, Joseph Mbah Ndam, a arrêté sa stratégie pour mettre les arguments de Joshua Osih en minorité. A la faveur du Comité exécutif régional (Cer) du Nord-Ouest, Joseph Mbah Ndam, soutenu par son collègue et coordonnateur régional, ont pu convaincre les membres de ce conclave (Cer) d'adopter une motion contre la convocation du congrès électif du parti avant le double scrutin. Laquelle motion a été envoyée au Nec samedi dernier 14 janvier. Les membres statutaires du Nec de la région du Nord-Ouest étant plus nombreux que ceux d'autres régions, le camp Joshua Osih partait désavantagé, s'il fallait passer par le vote. Les carottes étaient d'emblée cuites.
Sur un autre plan, le Comité exécutif national a débattu de la question électorale et fondamentalement sur le cas Elecam. Selon Me Joseph Lavoisier Tsapy «en dépit des onze points que le Sdf avait formulé pour une élection libre et transparente; en dépit du fait que les observateurs internationaux aient reconnus que l'élection présidentielle s'était déroulée dans la fraude; en dépit du fait que le président Biya ait reconnu lui-même que Elecam a eu des dysfonctionnements pendant cette élection, ils ont lancé les inscriptions sur les listes électorales. Donc ils n'entendent pas tenir compte des recommandations du Sdf pour ce qui concerne les futures élections». Pour Joseph Mbah Ndam, le parti du 26 mai 1990 «a tiré les conséquences et nous appelons les Camerounais à aller se faire inscrire sur les listes électorales», même s'il constate que les doublons et autres noms des personnes décédées sont encore sur le fichier électoral. «Nous constatons que le pouvoir en place ne veut pas améliorer le système électoral. Nous allons nous retrouver aux urnes et nous allons protéger nos votes», tempête Joseph Mbah Ndam. A ce sujet, le Nec a opté pour les primaires au sein du Sdf afin de départager les candidats à la candidature. Les joutes courent jusqu'au 31 mars 2012.
Les émeutes de Deido, ont également préoccupé le Nec. C'est ainsi que le parti de John Fru Ndi, condamne «la tribalisation» et la récupération qu'ont fait «des barons du Rdpc pour se positionner». Sur la crise de l'euro avec éventualité de la dévaluation du franc Cfa, le Sdf «a réitéré sa position contenue dans le Nesproc (document de programmation économique et sociale). Nous prônons l'indépendance financière du Cameroun. Pas nécessairement tout seul, si possible avec les autres pays de la zone Cfa. Mais s'ils ne veulent pas nous suivre, on peut le faire tout seul» laisse entendre Joshua Osih pour qui, «tant qu'on ne contrôle pas notre monnaie, on n'a pas l'indépendance financière nécessaire pour parvenir à la croissance à deux chiffres dont ce pays a besoin». Et Me Tsapy de renchérir «en l'état actuel, quelles soient les rumeurs ou les informations qui circulent sur la dévaluation, nous sommes impuissants à empêcher quoique ce soit sur ce plan». «La dévaluation est décidée au niveau européen, au niveau de la France. Et c'est ce que nous déplorons. Nous disons que nous devons avoir notre propre gouvernance. Nous ne pouvons pas commenter des décisions qui sont en dehors de notre sphère d'interférence» conclut Joshua Osih