Le
chairman du Social democratic front (Sdf) a rendu publique la nouvelle
configuration de son shadow cabinet (gouvernement fantôme ou de l’ombre
en français) lors du dernier Comité national exécutif (Nec en
anglais).On n’a pas fini de gloser sur les dernières résolutions des
assisses du Nec tenues à Bamenda, du 16 au 17 février 2013.
Le chairman du Social democratic front, (Sdf en anglais), Ni John Fru Ndi, a rendu publique, samedi 16 février 2013, la nouvelle configuration de son équipe gouvernementale chargée d’implémenter son projet de société et sa vision pour un Cameroun développé, prospère, riche et bâti sur des valeurs solides de justice, d’égalité et de paix, au cas où, par miracle, il accède à la magistrature suprême, compte tenu du verrouillage du jeu politique entretenu par le Rdpc, dont le président de la République en est le principal leader.
Pour Jean-Robert Waffo, désormais responsable de
l’Information et des médias, que Le Messager a contacté, «il s’agit d’un
gouvernement de l’ombre, un gouvernement de travail, un gouvernement de
réponses au gouvernement de M. Biya qui fait plus dans l’agitation.
Chaque membre en ce qui le concerne est chargé, non seulement de faire
la critique, mais d’être une force de propositions. Ce gouvernement
épouse l’égalité républicaine que prône le Sdf avec une emphase sur la
méritocratie et non les critères de quotas ou d’équilibre régional».
Dans les détails, il s’agit de 18 départements ministériels pilotés par
18 ministres et 18 adjoints pour une équipe gouvernementale riche de 36
personnes au total qui, à priori, semblent avoir le profil de l’emploi.
Un chiffre, aux antipodes du gouvernement pléthorique de monsieur Paul
Biya qui compte près d’une soixante dizaine d’hommes et de femmes au
service d’un homme et d’une nation.
A l’analyse, les grands équilibres sociologiques qui fondent le vivre en commun au Cameroun sont globalement respectés et sont en phase avec «l’égalité républicaine qui encourage la méritocratie». Le «shadow cabinet» du 16 février 2013, est pour ainsi dire constitué de plusieurs personnalités issues des grandes aires culturelles représentatives au Cameroun et dont la compétence, le background aura constitué un atout majeur.
En bonne place, figure en guise de tête de proue ce que l’on peut qualifier d’Anglo-bamiléké avec comme porte-étendard Fopoussi Evariste, à qui revient le portefeuille de l’Economie, des finances et du commerce, anciennement à la tête du ministère de l’Information et des médias, aujourd’hui piloté par Waffo Jean Robert; Edward Nkemgbeng est l’adjoint du premier cité ; Joseph Nelson Fomulu à la Santé; Ofon Mathias titularisé à l’Agriculture et le développement rural; Colonel Chi Ngafor nommé à la Défense et la sûreté nationale; Jean Takoukang chargé de l’Education et de la formation à qui le chairman a adjoint Tasi Ntang Lucas, entre autres.
Dans ce droit fil, les Sawa ne sont pas en reste.
Me Manga Moussole qui seconde le professeur Kofele Kale, lui-même digne
fils sawa qui occupe le poste de ministre de la Justice; Ebelle Din
Charles titulaire du poste de ministre du Tourisme et culture, Edimo
Ndoumbe Oscar aux Travaux publics et transports comme adjoint,
complètent la légion sawa du «shadow cabinet».
Technocrates
Au sujet du genre, qui est d’ailleurs un portefeuille au sein du nouveau gouvernement de Ni John Fru Ndi, quatre amazones font office de parangons de la gent féminine. Miss Zama Judith comme unique femme titulaire d’un département, en l’occurrence du ministère du Genre avec comme vice, Ekassa Margareth; Ambassa Mireille, rare personnalité issue de la couche Béti est la vice de Chief Paul Nji Tumasang aux Postes et télécommunications et enfin Sayou Delphine Evelyne, adjointe au ministère des Sciences et technologies.
D’autres exégètes peuvent entrevoir du new «shadow
cabinet» l’avènement des technocrates ou tout au moins des
personnalités ayant flirté avec des domaines pointus comme les finances
où on retrouve Evariste Fopoussi du haut de son statut d’inspecteur des
Impôts, à la Défense où trône un colonel, notamment Chi Ngafor, à
l’Education où règne un enseignant-pédagogue en la personne de Jean
Takougang, à la Justice un sémillant professeur de droits drapé dans une
robe d’avocat, Prof Kofele Kale, maintenu du reste au poste… Vous avez
dit un gouvernement de technocrates en attente de… mission?
Le Gouvernement de l’ombre du SDF (Shadow Government Of The Sdf)
1-Agriculture et développement rural
Titulaire : Ofon Mathias
Vice : Mendama Maurice
2- Défense et Sécurité nationale
Titulaire : Colonel Chi Ngafor
Vice : Sonewa Dominic Hans
3- Economie, Finances et Commerce
Titulaire : Fopoussi Evariste
Vice : Nkembeng Edward
4- Education et Formation
Titulaire : Takoungang Jean
Vice : Tasi Ntang Lucas
5- Affaires étrangères
Titulaire : Awudu Cyprian
Vice : Dr Samuel Atungsiri
6- Genre
Titulaire : Miss Zama Judith
Vice : Ekassa Margareth
7- Santé
Titulaire : Joseph Nelson Fomulu
Vice : Dr Fomambu
8- Information et médias
Titulaire : Wafo Jean Robert
Vice : Tientcheu Eliassou
9- Développement industriel
Titulaire : Kuete Jean Claude
Vice : Che Peter
10- Intérieur
Titulaire : Mochiggle Vaniganssen
Vice : Tantoh Dominic
11- Justice
Titulaire : Prof Kofele Kale
Vice : Me Manga Moussole
12- Postes et télécommunications
Titulaire : Chief Paul Nji Tumasang
Vice : Ambassa Mireille
13- Sciences et technologies
Titulaire : Wato Gabriel
Vice : Sayou Delphine Evelyne
14- Affaires sociales, Sports et Jeunesse
Titulaire : Prof Kwi Paul
Vice : Nji Mfoundoum
15- Tourisme et Culture
Titulaire : Ebelle Din Michel
Vice : Effiti Tashi Hannah
16- Travaux publics et transports
Titulaire : Achah Johnas Mbah
Vice : Edimo Ndoumbe Oscar
17- Mines, Eau et Energie
Titulaire : Alexander Mulango C. Fortey
Vice : Nkembe
Titulaire : Prof Ataga Nji
Vice : Kengo Manaseh
Fait à Bamenda le 16 février 2013
Signé le Président national
NI John Fru Ndi