Sanction: Mebe Ngo'o (Ministre de la Defense) limoge son Chef de protocole
Yaoundé, 31 Janvier 2013
© PASCAL DIBAMOU | Correspondance
Le Capitaine Georges Patrick Meka écope par ailleurs de 60 jours d'arrêt de rigueur pour avoir tabassé l'économe du collège de la Retraite.
Soixante jours d'arrêt de rigueur, la fin de ses fonctions au cabinet du Ministre de la Défense (Mindef) et des avantages de fonction et primes sur salaire, le reversement au Secrétariat d'Etat à la défense (Sed). Voilà en substance les sanctions infligées par le Mindef Edgar Alain Mebe Ngo'o à son Chef de protocole, le Capitaine Georges Patrick Meka, puni pour avoir enfreint le code de discipline militaire.
En effet, le 25 janvier dernier aux environs de 13h, cet Officier supérieur de la gendarmerie s'est rendu au collège de la Retraite à Yaoundé. Son enfant venait tout juste d'être exclu des cours pour non-paiement du reliquat de la pension scolaire estimée à 45.000 Fcfa. Arrivé au bureau de l'économe de cet établissement confessionnel, les échanges avec le maître des lieux n'ont pas été cordiaux. S'en suivra contre toute attente une chaude empoignade. L'économe, l'abbé Ambroise Ambara Ntiga, sera victime par la suite de sévices corporels.
Une situation qui n'a pas laissé indifférent le Haut commandement qui va prendre des mesures coercitives. «Les faits sont graves parce que l'acte est posé par cet Officier de gendarmerie qui devrait s'illustrer par le bon exemple, conformément à la discipline militaire. En plus, ledit Officier a exercé les voies de fin sur un membre du clergé dans un établissement scolaire chargé de l'éducation de nos enfants», a déclaré Edgar Alain Mebe Ngo'o hier, lors de l'audience accordée à la délégation du collège de la Retraite conduite par le principal, l'Abbé Ndongo Minkala.
Le Mindef a présenté tous ses regrets au Principal et à l'économe. Selon un Officier supérieur de l'armée de terre, le militaire ne doit se faire remarquer dans la société que par son sérieux. Puisque l'armée veut renforcer les liens avec la nation. Pour le clergé, cet acte a été pardonné par Mgr Victor Tonye Bakot, l'archevêque du diocèse de Yaoundé, qui a exigé aux responsables que l'enfant du Capitaine puisse continuer ses études à la retraite en toute sécurité. «Notre établissement est une institution ecclésiastique. L'acte perpétré par l'Officier de la gendarmerie n'est pas appréciable. Ce n'est pas pour autant que nous allons le généraliser aux autres Officiers de l'armée dont les enfants fréquentent le collège de la retraite et qui passent inaperçus. Nous sommes au service des parents. Les parents doivent nous aider à leur rendre service», confie le Principal du collège de la retraite. L'Officier incriminé a, de son côté, confié à ses proches qu'il avait tout simplement oublié la date limite de paiement de la pension scolaire de sa progéniture.
source: mutations
© PASCAL DIBAMOU | Correspondance
Le Capitaine Georges Patrick Meka écope par ailleurs de 60 jours d'arrêt de rigueur pour avoir tabassé l'économe du collège de la Retraite.
Soixante jours d'arrêt de rigueur, la fin de ses fonctions au cabinet du Ministre de la Défense (Mindef) et des avantages de fonction et primes sur salaire, le reversement au Secrétariat d'Etat à la défense (Sed). Voilà en substance les sanctions infligées par le Mindef Edgar Alain Mebe Ngo'o à son Chef de protocole, le Capitaine Georges Patrick Meka, puni pour avoir enfreint le code de discipline militaire.
En effet, le 25 janvier dernier aux environs de 13h, cet Officier supérieur de la gendarmerie s'est rendu au collège de la Retraite à Yaoundé. Son enfant venait tout juste d'être exclu des cours pour non-paiement du reliquat de la pension scolaire estimée à 45.000 Fcfa. Arrivé au bureau de l'économe de cet établissement confessionnel, les échanges avec le maître des lieux n'ont pas été cordiaux. S'en suivra contre toute attente une chaude empoignade. L'économe, l'abbé Ambroise Ambara Ntiga, sera victime par la suite de sévices corporels.
Une situation qui n'a pas laissé indifférent le Haut commandement qui va prendre des mesures coercitives. «Les faits sont graves parce que l'acte est posé par cet Officier de gendarmerie qui devrait s'illustrer par le bon exemple, conformément à la discipline militaire. En plus, ledit Officier a exercé les voies de fin sur un membre du clergé dans un établissement scolaire chargé de l'éducation de nos enfants», a déclaré Edgar Alain Mebe Ngo'o hier, lors de l'audience accordée à la délégation du collège de la Retraite conduite par le principal, l'Abbé Ndongo Minkala.
Le Mindef a présenté tous ses regrets au Principal et à l'économe. Selon un Officier supérieur de l'armée de terre, le militaire ne doit se faire remarquer dans la société que par son sérieux. Puisque l'armée veut renforcer les liens avec la nation. Pour le clergé, cet acte a été pardonné par Mgr Victor Tonye Bakot, l'archevêque du diocèse de Yaoundé, qui a exigé aux responsables que l'enfant du Capitaine puisse continuer ses études à la retraite en toute sécurité. «Notre établissement est une institution ecclésiastique. L'acte perpétré par l'Officier de la gendarmerie n'est pas appréciable. Ce n'est pas pour autant que nous allons le généraliser aux autres Officiers de l'armée dont les enfants fréquentent le collège de la retraite et qui passent inaperçus. Nous sommes au service des parents. Les parents doivent nous aider à leur rendre service», confie le Principal du collège de la retraite. L'Officier incriminé a, de son côté, confié à ses proches qu'il avait tout simplement oublié la date limite de paiement de la pension scolaire de sa progéniture.
source: mutations