SAMUEL EKITIKE/Délégué du Personnel et Resp. Commercial : « En septembre dernier, il y eu une hausse des salaires »
SAMUEL EKITIKE/Délégué du Personnel et Resp. Commercial : « En septembre dernier, il y eu une hausse des salaires »
Quel poste occupez-vous à la Socatur ?
Je suis Samule Ekitike, je suis Délégué du personnel chargé de l’encadrement. Et je suis Responsable Commercial à la Socatur. A ce titre, c’est dans mon service qu’il y a le plus d’effectifs : les chauffeurs, les mécaniciens, les contrôleurs, etc.
On apprend que la Socatur ploie sous le poids de nombreux problèmes. Quelle est votre réaction (pas de profil de carrière, arriérés de salaire, licenciements abusifs et autres)?
S’agissant du profil de carrière, c’est dans mon département qu’il y a le plus d’ouverture en terme de promotion. Bien sûr qu’il y en a dans d’autres départements de l’entreprise. Un cas patent à cet égard, c’est celui de Monsieur Essombé François que vous avez reçu tout à l’heure. Il a commencé ici comme vendeur de tickets. De là, il est passé à Contrôleur. Puis à Superviseur de zone. Dans un autre service, la dame qui est aujourd’hui caissière principale (mme Mouto Ebembe Yvette) a commencé comme agent d’entretien. C’est-à-dire qu’elle se chargeait de laver le sol, balayer et nettoyer les toilettes. Il y a beaucoup d’exemples de ce genre. Dans mon service, il y a beaucoup de postes à pourvoir qui ne sont pas encore pourvus en homme à cause des ressources limitées de l’entreprise. Il faut noter que la politique interne de la Socatur privilégie la promotion interne. C’est quand on ne peut pas trouver des compétences à l’intérieur qu’on s’en va chercher ailleurs.
Concernant les arriérés de salaire, l’entreprise a connu des difficultés en 2007 qui s’étaient soldées par une grève du personnel. Mouvement d’humeur à l’issue de laquelle il avait fallu réfléchir avec l’Inspection du Travail, les Délégués du personnel, et la Direction Générale , pour relancer l’entreprise. Elle a pu être relancée. L’Etat a pris des parts et possède aujourd’hui 33% du capital ( la Cud et les mairies d’arrondissement). Pendant cette période de turbulence, il y a eu des arriérés de salaires. Aujourd’hui, il reste 1/4. Les 75% ayant été payés.
S’agissant de la Cnps , tout est en ordre. Il y a des employés qui touchent des allocations pour leurs enfants. Je peux dire que la sérénité règne au sein de l’entreprise en tant que Délégué du personnel. Tout en maintenant la discipline, les employés ont plusieurs avantages sociaux qu’on ne retrouve pas facilement ailleurs :
-la cantine fonctionnement parfaitement. Elle a contribué à diminuer les maladies diarrhéiques et les amibes. Les repas sont servis de 10 h à 14h30. Environ 100 repas par jour sont servis du lundi au vendredi. Sauf les samedis où on remet des frais de collations aux employés. Les chauffeurs et les receveurs ont leur repas gratuit, tandis que nous autres finançons une partie.
-il y a une aire de repos à côté de cette cantine. C’est un endroit où l’on peut faire tranquillement sa sieste.
-Il y a également un endroit où l’on peut boire de l’eau du forage ou Aqua Vita, de l’eau potable.
-Il y a une assurance maladie pour laquelle on est obligée de supplier les employés afin qu’ils viennent souscrire. Et après, ils viennent pleurnicher en cas de maladie. Mais nous comptons la rendre obligatoire dès l’an prochain.
-Il y a une infirmerie qui fonctionne correctement, avec des génériques et des équipements de premiers soins. On a même un programme pour les employés atteints du Vih /Sida, et qui reste très discret.
-En septembre dernier, il y eu une hausse des salaires, en conformité avec la toute récente convention collective des professionnels du secteur du transport urbain par car et autobus
Monsieur Samuel Ekitike, nous vous remercions !
C’est moi qui vous remercie !
Propos recueillis
Par Joseph Roland Djotié
Camerounlink.net
Je suis Samule Ekitike, je suis Délégué du personnel chargé de l’encadrement. Et je suis Responsable Commercial à la Socatur. A ce titre, c’est dans mon service qu’il y a le plus d’effectifs : les chauffeurs, les mécaniciens, les contrôleurs, etc.
On apprend que la Socatur ploie sous le poids de nombreux problèmes. Quelle est votre réaction (pas de profil de carrière, arriérés de salaire, licenciements abusifs et autres)?
S’agissant du profil de carrière, c’est dans mon département qu’il y a le plus d’ouverture en terme de promotion. Bien sûr qu’il y en a dans d’autres départements de l’entreprise. Un cas patent à cet égard, c’est celui de Monsieur Essombé François que vous avez reçu tout à l’heure. Il a commencé ici comme vendeur de tickets. De là, il est passé à Contrôleur. Puis à Superviseur de zone. Dans un autre service, la dame qui est aujourd’hui caissière principale (mme Mouto Ebembe Yvette) a commencé comme agent d’entretien. C’est-à-dire qu’elle se chargeait de laver le sol, balayer et nettoyer les toilettes. Il y a beaucoup d’exemples de ce genre. Dans mon service, il y a beaucoup de postes à pourvoir qui ne sont pas encore pourvus en homme à cause des ressources limitées de l’entreprise. Il faut noter que la politique interne de la Socatur privilégie la promotion interne. C’est quand on ne peut pas trouver des compétences à l’intérieur qu’on s’en va chercher ailleurs.
Concernant les arriérés de salaire, l’entreprise a connu des difficultés en 2007 qui s’étaient soldées par une grève du personnel. Mouvement d’humeur à l’issue de laquelle il avait fallu réfléchir avec l’Inspection du Travail, les Délégués du personnel, et la Direction Générale , pour relancer l’entreprise. Elle a pu être relancée. L’Etat a pris des parts et possède aujourd’hui 33% du capital ( la Cud et les mairies d’arrondissement). Pendant cette période de turbulence, il y a eu des arriérés de salaires. Aujourd’hui, il reste 1/4. Les 75% ayant été payés.
S’agissant de la Cnps , tout est en ordre. Il y a des employés qui touchent des allocations pour leurs enfants. Je peux dire que la sérénité règne au sein de l’entreprise en tant que Délégué du personnel. Tout en maintenant la discipline, les employés ont plusieurs avantages sociaux qu’on ne retrouve pas facilement ailleurs :
-la cantine fonctionnement parfaitement. Elle a contribué à diminuer les maladies diarrhéiques et les amibes. Les repas sont servis de 10 h à 14h30. Environ 100 repas par jour sont servis du lundi au vendredi. Sauf les samedis où on remet des frais de collations aux employés. Les chauffeurs et les receveurs ont leur repas gratuit, tandis que nous autres finançons une partie.
-il y a une aire de repos à côté de cette cantine. C’est un endroit où l’on peut faire tranquillement sa sieste.
-Il y a également un endroit où l’on peut boire de l’eau du forage ou Aqua Vita, de l’eau potable.
-Il y a une assurance maladie pour laquelle on est obligée de supplier les employés afin qu’ils viennent souscrire. Et après, ils viennent pleurnicher en cas de maladie. Mais nous comptons la rendre obligatoire dès l’an prochain.
-Il y a une infirmerie qui fonctionne correctement, avec des génériques et des équipements de premiers soins. On a même un programme pour les employés atteints du Vih /Sida, et qui reste très discret.
-En septembre dernier, il y eu une hausse des salaires, en conformité avec la toute récente convention collective des professionnels du secteur du transport urbain par car et autobus
Monsieur Samuel Ekitike, nous vous remercions !
C’est moi qui vous remercie !
Propos recueillis
Par Joseph Roland Djotié
Camerounlink.net