Sa
Majesté NjiMonluh Seidou s’étonne de passer de victime à bourreau des
Bororo dans le groupement de Bangangté!(...)Depuis l’an dernier, des
gens avides de sensation manipulent une poignée de Bororos pour qu’ils
écrivent que je leur ai pris de force 65 boeufs et que j’ai tué même des
Bororos. Ne me reconnaissant pas dans ces accusations, je suis resté
tranquille. Le Préfet du Ndé sortant et le Maire voulaient que je
réagisse. Je leur ai demandé de laisser tomber. Ils ont convoqué les
Bororos qui ont démenti les accusations
dans les médias dont la CRTV.
Le Petit Piment : Est-ce que vous pouvez nous parler du conflit vous opposant aux Bororos ?
le Galant. Dix ans après, il s’enfuit à Bali, dans le Nord- Ouest, avec près de deux cents têtes de bétail. Informé, j’y ai
dépêché des gendarmes qui l’ont ramené ici à la brigade où il est passé aux aveux. J’ai vu qu’en suivant la procédure
judiciaire, il allait écoper de lourdes peines de prison sans que cela me ramener mon bétail. J’ai posé comme condition
de sa relaxe qu’il quitte Bangangté, ce qu’il avait fait. Quand les
gendarmes sont descendus à Bantoum, ils ont trouvé des vaches portant ma
marque parce que je fais une fente sur les oreilles de toutes mes
bêtes. La communauté Bororo est venue me remercier pour n’avoir pas fait
emprisonner un des leurs et m’ont promis des boeufs en compensation.
Jusqu’à ce jour, je n’ai encore rien reçu.
Depuis l’an dernier, des gens avides de sensation manipulent une poignée
de Bororos pour qu’ils écrivent que je leur ai pris de force 65 boeufs
et que j’ai tué même des Bororos.
Ne me reconnaissant pas dans ces accusations, je suis resté tranquille.
Le Préfet du Ndé sortant et le Maire voulaient que je réagisse. Je leur
ai demandé de laisser tomber. Ils ont convoqué les Bororos qui ont
démenti les accusations
dans les médias dont la CRTV.
Les manipulateurs les ont accusés de vouloir me protéger. Voila la
vérité. Les gens racontent des choses qui n’ont jamais existé. Il y a un
mois, j’ai reçu une délégation de plus de 80 membres de l’Association
des Bororos du Cameroun est venue pour enquêter sur la situation. Elle
m’a plutôt remercié pour l’accueil que je fais aux leurs. Parmi eux, il y
avait un certain Abacha, frère de Ali qui m’avait aussi roulé. Le
Ministre délégué auprès du Ministre de l’Administration territoriale
chargé de la décentralisation qui est aujourd’hui ambassadeur en
Afrique du Sud m’avait offert une vache de race pesant plus d’une tonne.
Abacha m’avait demandé de ne pas l’abattre, mais de la lui confier pour
la reproduction. Il a vendu ma vache :
voilà une autre preuve que je suis la victime de Bororos.
LPP : A combien é v a l ue z - v o u s votre cheptel actuellement?
SM NSP : A une centaine de bêtes gardées par le chef Bororo nommé Ardo. Le fait que le chef des Bororos garde mon troupeau est la preuve que je n’ai pas de problème avec les Bororos.Voila pourquoi je me dis que même si tous les Camerounais parlent mal de moi pour quelque chose que je ne connais pas, je vais dormir tranquille parce que ma conscience ne me reproche rien.