Roger Milla engage le débat sur la gestion des Lions indomptables
YAOUNDE - 11 MAI 2012
© Brice MBEZE | Cameroon Tribune
Depuis quelques jours, on assiste à de vifs débats dans les médias sur la gestion des Lions indomptables. Roger Milla, ancien Lion indomptable, président d’honneur de la Fécafoot, par ailleurs ambassadeur itinérant à la présidence de la République, est l’un des animateurs de ce débat.
© Brice MBEZE | Cameroon Tribune
Depuis quelques jours, on assiste à de vifs débats dans les médias sur la gestion des Lions indomptables. Roger Milla, ancien Lion indomptable, président d’honneur de la Fécafoot, par ailleurs ambassadeur itinérant à la présidence de la République, est l’un des animateurs de ce débat.
«J’ai pris mes responsabilités»
Légende du football africain, Roger Milla qui milite pour le changement à la tête de la Fécafoot reste une voix écoutée. A la veille de la rentrée des Lions indomptables, le « vieux Lion » tire une fois de plus la sonnette d’alarme sur la gestion des Lions indomptables. Il ne se contente pas de critiquer. Roger Milla esquisse aussi quelques pistes de solution. Il plaide notamment pour la nomination d’un technicien camerounais à la tête des Lions indomptables. A l’image du percutant attaquant qu’il a été, le plus grand footballeur africain du XXe siècle prend les devants. Roger Milla, explique les raisons de son combat pour la relance du football camerounais.
Vous venez de créer un comité de redressement du football camerounais. Quels sont les objectifs dudit comité ?
Nous sommes partis du constat que le football camerounais va mal parce qu’il n’est pas bien géré. Nous militons pour le changement des hommes à la tête de la Fécafoot. En me nommant ambassadeur itinérant à la présidence de la République, le chef de l’Etat m’avait demandé de mettre de l’ordre dans le football. En décembre dernier, il m’a renouvelé sa confiance. Jusque-là, je donnais des conseils à la fédération. Je pensais qu’elle m’écoutait. Il fallait que je prenne les devants. J’ai pris mes responsabilités en créant ce comité. Je suis préoccupé par la situation des Lions.
Vous avez proposé une « short list » de techniciens camerounais ayant le profil, selon vous, pour entraîner les Lions indomptables. Quels ont été vos critères ?
Je tiens d’abord à préciser que ce travail n’a pas été commandé. L’initiative vient du Comité de redressement du football camerounais. L’heure est venue de donner une chance aux entraîneurs camerounais valeureux. Akono, Nyongha, Nkono, Ndtoungou etc. ont fait leurs preuves. Nous ne voulons pas que la situation continue à pourrir.
A qui avez-vous remis la « short list » ?
Pour l’instant, à personne. On a demandé à rencontrer le ministre des Sports et de l’Education physique, il nous a été répondu qu’il se trouve en France. Nous allons encore le relancer en appelant son secrétariat.
Vous confirmez que la Fécafoot n’a pas payé votre salaire depuis quatre mois ?
Mon banquier m’a appelé pour me dire que ça faisait trois mois que la Fécafoot n’avait rien viré dans mon compte. J’ai appelé M. Epacka qui s’occupe des finances à la Fécafoot. Il m’a dit qu’il allait vérifier et qu’il me rappellerait. Depuis lors, je n’ai plus eu de ses nouvelles. Si la fédération ne me paye plus alors que les responsables ne m’ont pas encore démissionné, je vais demander à mon avocat de leur adresser une note. Je peux porter plainte à la Fécafoot.
Pensez-vous à la démission ?
Non. Pourquoi ? C’est la Fécafoot qui était venue me chercher. Par conséquent, les gens de la Fécafoot n’ont qu’à me faire partir. Ce n’est pas à moi d’aller vers la fédération. Ils ont mes téléphones. Ils connaissent mon domicile.
Il y a trop de bruits autour des Lions à quelques semaines de leur rentrée en éliminatoires de la Coupe du monde 2014 et à la Can 2013. Cette atmosphère n’est-elle pas préjudiciable aux bons résultats recherchés ?
Les chances d’une équipe, c’est d’abord l’organisation et le terrain. Il faut une bonne organisation. Il faut des gens crédibles pour adresser la vraie parole aux joueurs. On ne peut pas continuer à mentir. Il faut dire la vérité aux joueurs chaque fois qu’il y a un contrat. Nous venons d’apprendre la blessure de Nicolas Nkoulou qui sera indisponible pour les prochains matches. La Fécafoot doit libérer tous les joueurs bannis. Que ses responsables respectent le peuple camerounais qui n’a jamais lâché son équipe. Par ailleurs, il faut revoir les textes de la Fécafoot. J’ai écrit à la FIFA pour dire que les textes sont bafoués. La Fifa m’a répondu qu’elle est au courant de ce que la Fécafoot falsifie les textes. J’ai appris qu’ils vont débattre de ces textes au cours de la prochaine assemblée générale. Il faut mettre ces textes sur la table parce qu’il faut donner la chance à tous les Camerounais de postuler à la présidence de la Fécafoot.
Légende du football africain, Roger Milla qui milite pour le changement à la tête de la Fécafoot reste une voix écoutée. A la veille de la rentrée des Lions indomptables, le « vieux Lion » tire une fois de plus la sonnette d’alarme sur la gestion des Lions indomptables. Il ne se contente pas de critiquer. Roger Milla esquisse aussi quelques pistes de solution. Il plaide notamment pour la nomination d’un technicien camerounais à la tête des Lions indomptables. A l’image du percutant attaquant qu’il a été, le plus grand footballeur africain du XXe siècle prend les devants. Roger Milla, explique les raisons de son combat pour la relance du football camerounais.
Vous venez de créer un comité de redressement du football camerounais. Quels sont les objectifs dudit comité ?
Nous sommes partis du constat que le football camerounais va mal parce qu’il n’est pas bien géré. Nous militons pour le changement des hommes à la tête de la Fécafoot. En me nommant ambassadeur itinérant à la présidence de la République, le chef de l’Etat m’avait demandé de mettre de l’ordre dans le football. En décembre dernier, il m’a renouvelé sa confiance. Jusque-là, je donnais des conseils à la fédération. Je pensais qu’elle m’écoutait. Il fallait que je prenne les devants. J’ai pris mes responsabilités en créant ce comité. Je suis préoccupé par la situation des Lions.
Vous avez proposé une « short list » de techniciens camerounais ayant le profil, selon vous, pour entraîner les Lions indomptables. Quels ont été vos critères ?
Je tiens d’abord à préciser que ce travail n’a pas été commandé. L’initiative vient du Comité de redressement du football camerounais. L’heure est venue de donner une chance aux entraîneurs camerounais valeureux. Akono, Nyongha, Nkono, Ndtoungou etc. ont fait leurs preuves. Nous ne voulons pas que la situation continue à pourrir.
A qui avez-vous remis la « short list » ?
Pour l’instant, à personne. On a demandé à rencontrer le ministre des Sports et de l’Education physique, il nous a été répondu qu’il se trouve en France. Nous allons encore le relancer en appelant son secrétariat.
Vous confirmez que la Fécafoot n’a pas payé votre salaire depuis quatre mois ?
Mon banquier m’a appelé pour me dire que ça faisait trois mois que la Fécafoot n’avait rien viré dans mon compte. J’ai appelé M. Epacka qui s’occupe des finances à la Fécafoot. Il m’a dit qu’il allait vérifier et qu’il me rappellerait. Depuis lors, je n’ai plus eu de ses nouvelles. Si la fédération ne me paye plus alors que les responsables ne m’ont pas encore démissionné, je vais demander à mon avocat de leur adresser une note. Je peux porter plainte à la Fécafoot.
Pensez-vous à la démission ?
Non. Pourquoi ? C’est la Fécafoot qui était venue me chercher. Par conséquent, les gens de la Fécafoot n’ont qu’à me faire partir. Ce n’est pas à moi d’aller vers la fédération. Ils ont mes téléphones. Ils connaissent mon domicile.
Il y a trop de bruits autour des Lions à quelques semaines de leur rentrée en éliminatoires de la Coupe du monde 2014 et à la Can 2013. Cette atmosphère n’est-elle pas préjudiciable aux bons résultats recherchés ?
Les chances d’une équipe, c’est d’abord l’organisation et le terrain. Il faut une bonne organisation. Il faut des gens crédibles pour adresser la vraie parole aux joueurs. On ne peut pas continuer à mentir. Il faut dire la vérité aux joueurs chaque fois qu’il y a un contrat. Nous venons d’apprendre la blessure de Nicolas Nkoulou qui sera indisponible pour les prochains matches. La Fécafoot doit libérer tous les joueurs bannis. Que ses responsables respectent le peuple camerounais qui n’a jamais lâché son équipe. Par ailleurs, il faut revoir les textes de la Fécafoot. J’ai écrit à la FIFA pour dire que les textes sont bafoués. La Fifa m’a répondu qu’elle est au courant de ce que la Fécafoot falsifie les textes. J’ai appris qu’ils vont débattre de ces textes au cours de la prochaine assemblée générale. Il faut mettre ces textes sur la table parce qu’il faut donner la chance à tous les Camerounais de postuler à la présidence de la Fécafoot.