Le ministre Camerounais des transports issu du gouvernement de décembre 2011 était en visite dans les services relevant de sa tutelle à Douala. A l’occasion, il a effectué une descente de travail à la Socatur, la seule entreprise de transport interurbain qui fonctionne dans la capitale économique du Cameroun. La situation est de plus en plus préoccupante dans la ville de Douala.
Il devient difficile de se déplacer d’un coin à un autre de cette ville qui compte près de 3 millions d’habitants. Face à cette pénurie des moyens de transport, une activité subsidiaire s’est développé « Le transport par les motos taxis ». Au départ, elle était destinée à desservir les zones périphériques. Elle s’est étendue au fur et à mesure pour envahir toute la ville.
Le résultat on la connait Des milliers de morts enregistrés, un pavillon spécial crée à l’hôpital Laquintinie pour les accidentés des motos taxis avec en prime les émeutes de Deido qui ont failli embraser la ville de Douala. Devant ce tableau plutôt triste et face à l’échec du gouvernement dans sa mission de transport des populations dans la ville de Douala, la Socatur s’est posée comme une alternative. Pour son Directeur général, la société a pour vocation de « développer un transport urbain de masse » en offrant aux populations de Douala un transport moderne, confortable et sécurisé. Cette société qui à l’origine avait pour seule mission le transport des populations sur les deux rives du Wouri s’est étendue sur la ville entière et compte 400 employés pour un parc de 100 bus.
Née des cendres de la Société de transport urbain du Cameroun (Sotuc), une entreprise publique qui a fait faillite suite aux détournements des fonds de ses dirigeants successifs, La Socatur peine à démarrer véritablement. Les difficultés que rencontre cette jeune entreprise ont pour causes « L’inorganisation du secteur des transports à Douala, la concurrence déloyale, le cout élevé du carburant, les impôts et la douane sont autant de freins au développement d’un transport urbain de haute qualité » Précisera le Directeur général. Pour le ministre des transports, « La mission de la Socatur est une mission de service public qu’il convient de soutenir. S’il y avait beaucoup de Bus, les motos ne seraient pas si sollicitées.
Les motos transportent 3 à 4 personnes, c’est un danger qui entraine la mort. Nous devons limiter ce risque ». La limitation du risque des accidents sur les routes de Douala passe par une politique du transport urbain bien structurée. Au cours de sa tournée à Douala, Robert Nkili a annoncé la restructuration du rail et la route pour un transport fiable. Wait and see.