Revirement spectaculaire: Le SDF participera aux Elections Sénatoriales - John Fru NDI a rencontré Jeudi Martin Belinga Eboutou
DOUALA - 08 MARS 2013
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Le chairman du Social democratic front (Sdf) demande à ses militants de prendre part aux élections du 14 avril. Cette annonce intervient après une rencontre avec le directeur du cabinet civil de la présidence de la République hier à Yaoundé.
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Le chairman du Social democratic front (Sdf) demande à ses militants de prendre part aux élections du 14 avril. Cette annonce intervient après une rencontre avec le directeur du cabinet civil de la présidence de la République hier à Yaoundé.
Sénatoriales: Fru Ndi rencontre Belinga Eboutou et dit «Oui»
Le chairman du Social democratic front (Sdf) demande à ses militants de prendre part aux élections du 14 avril. Cette annonce intervient après une rencontre avec le directeur du cabinet civil de la présidence de la République hier à Yaoundé.
Après moult menaces ; après une kyrielle de mises en garde contre Paul Biya qui a convoqué le 14 avril 2013 un collège électoral illégitime ; malgré son appel à sortir « la machette », le président national du Sdf a opéré un revirement à 360°. Dans une déclaration signée à Yaoundé le 7 mars 2013, il « informe, en effet, tous les membres et sympathisants du Sdf ainsi que l’opinion nationale et internationale que le parti prendra part à l’élection des sénateurs de la République et par conséquent demande aux présidents régionaux de faire parvenir au plus tard mardi 12 mars 2013 à 16 : 00 les dossiers de candidatures complets tels que requis par le code électoral (…) ces dossiers seront examinés par la commission des investitures ».
La messe est donc dite. Le Sdf qui exigeait des élections municipales avant des sénatoriales ira au scrutin du 14 avril 2013 et entend candidater dans toutes les 10 régions du Cameroun. Ce, nonobstant la modicité de ses effectifs de conseillers municipaux, lesquels s’élevaient à moins de 900 sur les 10 632 que comptait le Cameroun après le verdict des élections de juillet 2007. Pis, le Sdf affrontera la compétition sans être garanti d’avoir des sénateurs dans son bastion électoral du Nord-Ouest. Là-bas, le Rdpc avait obtenu huit sièges de plus que lui. Quels peuvent donc avoir été les ressorts d’une décision à priori quasi suicidaire ? De la déclaration du chairman, on retient que cette participation concourt de l’« importance d’évacuer le vide constitutionnel qui prévaut actuellement et freine l’évolution de la démocratie » camerounaise. Avant cette explication fournie à ses partisans et à l’opinion, le Chairman dit devoir tenir compte des « importantes consultations qui ont lieu actuellement », lesquelles visent l’implémentation de dispositions démocratiques qui « vont garantir un processus électoral plus inclusif dans l’avenir », pense le Menhir de Tarikon.
Pacte
En fait de consultations, Le Messager a appris à bonnes sources que dans la journée d’hier, une entrevue du Chairman avec Martin Belinga Eboutou aura été très déterminante pour le revirement enregistré. Venu sous des dehors d’émissaire du chef de l’Etat, son directeur du Cabinet aurait contribué fondamentalement à dissuader le leader du Sdf de poursuivre sa logique de boycott actif dévoilée depuis le 28 février 2013, date de la signature du décret portant convocation du corps électoral. Joint au téléphone, Joseph Mba Ndam, député du Sdf et vice-président de l’Assemblée nationale confirme la tenue de cette rencontre sans pour autant confirmer le contenu des échanges tel que l’a appris votre journal. Tout juste, se contente-t-il d’affirmer qu’il s’est agi entre les deux hommes de discuter en « toute bonne foi pour permettre au Cameroun d’avancer dans l’intérêt suprême du peuple ».
Ni Joseph Mba Ndam, ni aucun autre cadre du Sdf, joint au téléphone, ne confirme l’existence d’un pacte scellé entre le parti et le régime de Yaoundé pour obtenir des sièges de sénateur ; malgré le rapport de force déséquilibré en la défaveur du parti de la balance. Or, les sources généralement crédibles affirment qu’il ne s’est agi que de cela au cours de la fameuse rencontre qui intervient une semaine après une première entrevue entre les deux hommes et dont la presse, notamment le quotidien Mutations s’était faite l’écho. Les résultats des urnes attendus vers le 30 avril, viendront trancher, sans doute, cette querelle. Car c’est seulement par la force d’un pacte politique que le Sdf obtiendrait quelques sièges de sénateurs. Quelques soient les stratégies maisons comme l’annoncent les caciques du parti.
John Fru Ndi - Yaounde - 07/03/2013
Photo: © CIN
Photo: © CIN
Le chairman du Social democratic front (Sdf) demande à ses militants de prendre part aux élections du 14 avril. Cette annonce intervient après une rencontre avec le directeur du cabinet civil de la présidence de la République hier à Yaoundé.
Après moult menaces ; après une kyrielle de mises en garde contre Paul Biya qui a convoqué le 14 avril 2013 un collège électoral illégitime ; malgré son appel à sortir « la machette », le président national du Sdf a opéré un revirement à 360°. Dans une déclaration signée à Yaoundé le 7 mars 2013, il « informe, en effet, tous les membres et sympathisants du Sdf ainsi que l’opinion nationale et internationale que le parti prendra part à l’élection des sénateurs de la République et par conséquent demande aux présidents régionaux de faire parvenir au plus tard mardi 12 mars 2013 à 16 : 00 les dossiers de candidatures complets tels que requis par le code électoral (…) ces dossiers seront examinés par la commission des investitures ».
STV: Extraits JT - 07/03/2013 - 20h
VIDEO: © STV
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La messe est donc dite. Le Sdf qui exigeait des élections municipales avant des sénatoriales ira au scrutin du 14 avril 2013 et entend candidater dans toutes les 10 régions du Cameroun. Ce, nonobstant la modicité de ses effectifs de conseillers municipaux, lesquels s’élevaient à moins de 900 sur les 10 632 que comptait le Cameroun après le verdict des élections de juillet 2007. Pis, le Sdf affrontera la compétition sans être garanti d’avoir des sénateurs dans son bastion électoral du Nord-Ouest. Là-bas, le Rdpc avait obtenu huit sièges de plus que lui. Quels peuvent donc avoir été les ressorts d’une décision à priori quasi suicidaire ? De la déclaration du chairman, on retient que cette participation concourt de l’« importance d’évacuer le vide constitutionnel qui prévaut actuellement et freine l’évolution de la démocratie » camerounaise. Avant cette explication fournie à ses partisans et à l’opinion, le Chairman dit devoir tenir compte des « importantes consultations qui ont lieu actuellement », lesquelles visent l’implémentation de dispositions démocratiques qui « vont garantir un processus électoral plus inclusif dans l’avenir », pense le Menhir de Tarikon.
Pacte
En fait de consultations, Le Messager a appris à bonnes sources que dans la journée d’hier, une entrevue du Chairman avec Martin Belinga Eboutou aura été très déterminante pour le revirement enregistré. Venu sous des dehors d’émissaire du chef de l’Etat, son directeur du Cabinet aurait contribué fondamentalement à dissuader le leader du Sdf de poursuivre sa logique de boycott actif dévoilée depuis le 28 février 2013, date de la signature du décret portant convocation du corps électoral. Joint au téléphone, Joseph Mba Ndam, député du Sdf et vice-président de l’Assemblée nationale confirme la tenue de cette rencontre sans pour autant confirmer le contenu des échanges tel que l’a appris votre journal. Tout juste, se contente-t-il d’affirmer qu’il s’est agi entre les deux hommes de discuter en « toute bonne foi pour permettre au Cameroun d’avancer dans l’intérêt suprême du peuple ».
Ni Joseph Mba Ndam, ni aucun autre cadre du Sdf, joint au téléphone, ne confirme l’existence d’un pacte scellé entre le parti et le régime de Yaoundé pour obtenir des sièges de sénateur ; malgré le rapport de force déséquilibré en la défaveur du parti de la balance. Or, les sources généralement crédibles affirment qu’il ne s’est agi que de cela au cours de la fameuse rencontre qui intervient une semaine après une première entrevue entre les deux hommes et dont la presse, notamment le quotidien Mutations s’était faite l’écho. Les résultats des urnes attendus vers le 30 avril, viendront trancher, sans doute, cette querelle. Car c’est seulement par la force d’un pacte politique que le Sdf obtiendrait quelques sièges de sénateurs. Quelques soient les stratégies maisons comme l’annoncent les caciques du parti.