Revendications: Les vendeurs à la sauvette veulent marcher sur Yaoundé

DOUALA - 05 SEPT. 2013
© Nadège Christelle BOWA | Le Messager

 

Le Premier Ministre prévenu à travers un « préavis de marche » déposé dans ses services par les soins de l’Association nationale des opérateurs du secteur informel pour la lutte contre la pauvreté au Cameroun.

 

 

Ce préavis de marche, tel que cité en objet, constitue la énième correspondance adressée par l’Association nationale des opérateurs du secteur informel pour la lutte contre la pauvreté au Cameroun (Anosilp) au Premier ministre. Cependant, contrairement aux précédentes, il ne s’agit point pour cette association représentant entre autres les vendeurs à la sauvette, de présenter au destinataire de cette missive, « les doléances », mais « pour signifier notre engagement à exprimer notre ras-le-bol par un moyen qui prendra à témoin toute l’opinion nationale et internationale à savoir : une marche pacifique de revendication», écrit le président de l’Anosilp. 

La marche est prévue les 12 et 17 septembre 2013 à Yaoundé et dans les autres chefs-lieux de région où vont se diriger les manifestants vers les services du gouverneur. A Yaoundé, capitale politique du pays, cette revendication aura pour point de départ, le boulevard du 20 mai et point d’arrivée l’Ambassade de France (12 septembre). Tandis que cinq jours plus tard, le point de chute des contestataires sera le Palais de l’Unité. « Trop c’est trop !» hurle l’Anosilp qui a décidé de descendre dans la rue et d’y inviter ses membres : « Levons nous comme un seul homme […], nous devons être retablis dans nos droits ». Des droits bafoués « sans état d’âme » aussi bien par les « pouvoirs publics » que par des «opérateurs économiques véreux» dénoncent ceux qui en dépit de la canicule et autres intempéries cherchent «désespérément» un avenir pour eux et leurs progénitures. 

Leurs détracteurs leur rendent le quotidien invivable via, citent-ils: déguerpissement sans site de recasement ; tracasserie et pillage de marchandises par les agents de la Communauté urbaine ; l’escroquerie du programme Pid-Coopération France- Cameroun, une affaire foireuse qui a fait de nombreuses victimes dans les rangs des vendeurs à la sauvette et autres acteurs du secteur informel ; les fermetures des établissements de microfinance sans remboursement des épargnes ; la non-rétrocession des boutiques construites aux alentours du marché central de Yaoundé aux sauveteurs qui en étaient les principaux destinataires ; les tripatouillages autour de la distribution des boutiques du village des jeunes d’Etetak ; les détournements des financements destinés à soutenir les microprojets des opérateurs de l’informel, ce qui les empêche, dénoncent-ils, de migrer vers le secteur formel, plus stable. 

Fatigués des promesses fallacieuses des pouvoirs publics, les dirigeants de l’Anosilp se disent déterminés à aller au bout de cette revendication. Car expliquent-ils, la non-réalisation des promesses par les autorités occasionnent de grandes déceptions. Ce qui les pousse à se retourner contre leurs représentants qu’ils menacent et accusent d’être à la solde de leurs bourreaux. Aussi, outre les revendications, les délégués de l’Anosilp entendent à travers cette marche dite pacifique, « se laver de tout soupçon à l’égard des opérateurs qui les accusent d’être de connivence avec les pouvoirs publics »



05/09/2013
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