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Après Yaoundé, c’était au tour des employés du Parc national du matériel de génie civil (Matgénie) de Douala, jeudi 17 mars dernier. Ces derniers ont commencé à manifester leur ras-le-bol, mardi 15 mars dernier. Jeudi dernier, ces employés ont même garé un Caterpillar devant l’entrée de leur portail principal. Empêchant ainsi l’accès aux autorités administratives de la ville. Les véhicules de Bernard Okalia Bilaï, préfet du Wouri et de Othon Niwa Long, directeur général du Matgénie sont restés garés à l’extérieur de la clôture. Le chef de terre, le responsable de cette structure et les représentants des travailleurs sont entrés en conclave. Le portail de l’entrée principal est quant à lui, resté bloquer par les autres employés. Ils revendiquent 15 mois d’arriérés de salaire et 20 ans d’allocations familiales impayées, a –ton appris.

Sur des pancartes on pouvait lire : «M. le président de la République au secours, tes enfants meurent de faim», ou encore «La situation au Matgénie se dégrade de jours en jours». «Nous ne revendiquons que nos salaires. On a déjà eu 14 mois d’arriérés de salaire. Entre-temps, ils choisissent de nous payer au gré de leurs humeurs. Nous sommes fatigués», fulmine un employé. Au terme de plusieurs heures d’échange entre les différentes parties, un compromis a été trouvé. Et le mouvement d’humeur a été suspendu.
«Je me félicite de leur attitude responsable. Ils ont compris qu’il faut travailler pour engranger un peu d’argent. Dans la mesure où c’est une société de prestation de services. Cependant, j’ai prescrit au directeur général de communiquer avec ses employés. Car c’est après qu’il ait apporté des éclaircis sur un certain nombre de choses, que ces employés ont décidé de suspendre le mouvement d’humeur», va indiquer le sous préfet Bernard Okalia Bilaï. Si le travail a repris à l’agence régionale du Littoral du Matgénie, le mot d’ordre de grève n’est pas pour autant lever. La suspension de la grève est conditionnée par le paiement du salaire du mois de février 2011, apprend-on des employés.

Aristide Ekambi