Revendications: Des ex-employés de la Regifercam paralysent les rails
DOUALA - 10 DEC. 2012
© Alain NJIPOU | Le Messager
Ils ont barré la voie au passage du train samedi 8 décembre 2012 au lieu dit Kilomètre 5 à Douala
© Alain NJIPOU | Le Messager
Ils ont barré la voie au passage du train samedi 8 décembre 2012 au lieu dit Kilomètre 5 à Douala
Des femmes, la cinquantaine passée
pour la plupart, sanglées dans des «kabas» sont assises sur les rails.
La mine plutôt déconfite. Des hommes debout, aux visages tuméfiés par le
poids d’une mal vie et des soucis existentiels, tiennent rageusement
des pancartes. On peut y lire : « 1999 -2012=13ans d’attente de nos
droits à pension», «La liste des orphelins sans scolarité et des veuves
s’allonge», «Paul Biya détient le dernier mot pour le paiement des
droits à pension des agents reversés à Camrail». Il est treize heures
passées de quelques minutes ce samedi 8 mai 2012. Au passage à niveau,
sis au lieu dit Pk 5 à Douala, l’ambiance est inhabituelle. Une
locomotive de la Camrail conduisant des wagons de marchandises s’ébranle
en direction de Yaoundé. Des ex-agents de l’ex Régie nationale de
chemin de der du Cameroun sont massés sur le rail et n’entendent pas
céder le passage au train. L’alarme déclenchée au niveau de la
signalisation matérialisée à cet endroit couplée au klaxon et
vrombissement des moteurs alimente pendant des minutes une cacophonie
indescriptible.
L’embouteillage est à son comble. Des curieux jettent des regards de compassion sur les pépés et les mémés assis sur les rails pour faire entendre leurs récriminations et manifester leur raz le bol. Alertés, des éléments de la police et de la gendarmerie surgissent sur les lieux où des vigiles de la Camrail veillaient au grain. Après quelques tractations avec les responsables de la Camrail, les manifestants se sont dispersés et promettent revenir à la charge si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Arrêté du Premier ministre
«Nous réclamons le paiement de nos droits à pension depuis 13 ans. Nous voulons être intégrés à la chaîne solde de l’Etat avec paiement des arriérés de nos droits à pension y compris les intérêts moratoires générés. Nous voulons aussi le rachat de pension sur une durée de trente ans» explique Hans Tindawo, commissaire aux comptes de l’association des ex-agents de l’ex-Régifercam relevant du statut particulier. Le président de cette association, Kona Joseph précise qu’ «il s’agit de 603 personnes concernées. A ce jour nous avons déjà enregistré 76 décès des suites de maladies et faute de moyens pour se soigner. Nos enfants sont contraints de se retrouver dans la rue. Ils ne vont plus à l’école à cause du manque d’argent. Nos droits à pension font au total 13 milliards Fcfa». Diantre pourquoi avoir décidé d’envahir les rails au lieu d’aller se plaindre au ministère des finances ? Hans Tindawo estime que «le chemin de fer est une propriété de l’Etat à qui la Camrail verse des redevances. Nous voulons marquer notre sortie et interpeller la communauté nationale et internationale. En outre nous sommes des anciens cheminots».
A la vérité, ce qui exacerbe le courroux des manifestants de samedi dernier est un arrêté du Premier ministre de l’époque, Inoni Ephraïm, datant du 15 octobre 2007 portant modification de l’arrêté n°109/Cab/Pm du 4 août 2005 portant alignement des retraités du statut particulier de l’ex-Régie nationale des chemins de fer du Cameroun (Regifercam) sur la chaîne solde de l’Etat. En effet, cette décision du gouvernement a aligné 1272 personnes pensionnées du statut particulier de l’ex-Regifercam sur la chaîne solde de l’Etat, laissant sur le bord 603 autres ex-agents qui courent, 13 ans durant après le paiement de leurs droits à pension.
L’embouteillage est à son comble. Des curieux jettent des regards de compassion sur les pépés et les mémés assis sur les rails pour faire entendre leurs récriminations et manifester leur raz le bol. Alertés, des éléments de la police et de la gendarmerie surgissent sur les lieux où des vigiles de la Camrail veillaient au grain. Après quelques tractations avec les responsables de la Camrail, les manifestants se sont dispersés et promettent revenir à la charge si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Arrêté du Premier ministre
«Nous réclamons le paiement de nos droits à pension depuis 13 ans. Nous voulons être intégrés à la chaîne solde de l’Etat avec paiement des arriérés de nos droits à pension y compris les intérêts moratoires générés. Nous voulons aussi le rachat de pension sur une durée de trente ans» explique Hans Tindawo, commissaire aux comptes de l’association des ex-agents de l’ex-Régifercam relevant du statut particulier. Le président de cette association, Kona Joseph précise qu’ «il s’agit de 603 personnes concernées. A ce jour nous avons déjà enregistré 76 décès des suites de maladies et faute de moyens pour se soigner. Nos enfants sont contraints de se retrouver dans la rue. Ils ne vont plus à l’école à cause du manque d’argent. Nos droits à pension font au total 13 milliards Fcfa». Diantre pourquoi avoir décidé d’envahir les rails au lieu d’aller se plaindre au ministère des finances ? Hans Tindawo estime que «le chemin de fer est une propriété de l’Etat à qui la Camrail verse des redevances. Nous voulons marquer notre sortie et interpeller la communauté nationale et internationale. En outre nous sommes des anciens cheminots».
A la vérité, ce qui exacerbe le courroux des manifestants de samedi dernier est un arrêté du Premier ministre de l’époque, Inoni Ephraïm, datant du 15 octobre 2007 portant modification de l’arrêté n°109/Cab/Pm du 4 août 2005 portant alignement des retraités du statut particulier de l’ex-Régie nationale des chemins de fer du Cameroun (Regifercam) sur la chaîne solde de l’Etat. En effet, cette décision du gouvernement a aligné 1272 personnes pensionnées du statut particulier de l’ex-Regifercam sur la chaîne solde de l’Etat, laissant sur le bord 603 autres ex-agents qui courent, 13 ans durant après le paiement de leurs droits à pension.