Révélations exclusives - Opération Kamikaze: Le Commando rebelle du pont sur le Wouri identifié
DOUALA - 04 OCT. 2011
© Barthélémy Nzock | Aurore Plus
Aujourd’hui après avoir fait un recensement des troupes dans les casernes de la 2è région militaire et la 2è région de gendarmerie, les enquêteurs ont pu identifier l’homme qui se cache derrière le commando solitaire du pont Wouri... il s’agit du 1er Maître (adjudant chef à la marine) Bedim Sylvain en service à la caserne de la Base navale de Limbe. Il est originaire du département du Nkam. Simplement, les informations en notre possession ne disent toujours pas s’il est vivant ou mort.
© Barthélémy Nzock | Aurore Plus
Aujourd’hui après avoir fait un recensement des troupes dans les casernes de la 2è région militaire et la 2è région de gendarmerie, les enquêteurs ont pu identifier l’homme qui se cache derrière le commando solitaire du pont Wouri... il s’agit du 1er Maître (adjudant chef à la marine) Bedim Sylvain en service à la caserne de la Base navale de Limbe. Il est originaire du département du Nkam. Simplement, les informations en notre possession ne disent toujours pas s’il est vivant ou mort.
L’incident qui a créé une panique généralisée dans le pays et particulièrement dans la ville de Douala au niveau du pont du Wouri, jeudi le 29 septembre 2011 commence à délivrer son énigme. Un militaire en furie a tenu en respect les automobilistes et motocyclistes pendant près d’une heure. Mettant en alerte maximale toutes les autorités administratives et militaires. I- Acte de revendication ? Le gouverneur de la région du Littoral l’avait promis, les enquêtes se poursuivent et vont traquer jusqu’à leurs derniers retranchements les personnes qui se cachent derrière cet acte de rébellion qui frisait à une mutinerie dans les rangs de nos forces armées. Cet incident a causé un émoi sans précédent dans la ville de Douala avec des répercutions dans le reste du pays où cela a entrainé une onde de choc. Suscitant des commentaires de panique aussi dans les chaumières que dans les hautes sphères de l’Etat, pour les jours à venir. Précisément dans la perspective d’un soulèvement ou d’une mutinerie avant, pendant ou après les élections. Depuis cet incident, les renseignements ont été renforcés ainsi que les effectifs des forces de sécurité. Dans la capitale économique, mais surtout au niveau des ponts du Wouri et de Dibamba qui sont situés aux deux sorties EST OUEST de la ville. Et pour cause, des informations concordantes font état d’une menace sérieuse d’un groupe terroriste qui a pour mission de faire exploser ces ouvrages historiques à partir desquels Douala est relié aux autres régions du pays. La dernière évolution des enquêtes confortent les investigations du journal Aurore Plus dans son édition N° 1354 du vendredi 29 septembre 2011. Tout d’abord que c’est une opération menée en solitaire par un militaire révolté qui voulait certainement passer un message autre que ceux brandis sur des banderoles qu’il a brandi et où on pouvait lire «Paul Biya, dictateur, dégage !». Mais certainement une certaine exaspération des frustrations cumulées et pour lesquelles il n’arrivait pas à trouver une suite favorable malgré toutes les procédures engagées vers les instances hiérarchiques de droit. On se souvient qu’il y a quelques mois un militaire en service au magasin d’armes de la garnison militaire de Garoua s’était donné la mort en se tirant une balle dans la tête. Et il y a quelques semaines, un militaire en service à Kumba a fait défection dans son unité pour se retrouver à Buea où il a tiré des coups de feu dans la cour de recréation d’une école primaire avant de se réfugier dans le domicile familial. Dans les deux cas, il s’agissait des militaires trainant des frustrations pour lesquels ils n’arrivaient pas à trouver une oreille attentive. Et ces actes étaient pour eux une manière de se faire entendre. II- Tout sur le commando solitaire Selon une note des services de sécurité des agences de l’Onu au Cameroun, l’attaque du pont du Wouri le 29 décembre a été initiée par des hommes en tenue militaire et perpétrée par un militaire qui n’aurait aucun lien avec l’élection présidentielle du 9 octobre 2011. En tout cas, pour le service de sécurité des Nations Unies au Cameroun, l’incident survenu sur le pont du Wouri qui a été mené en solitaire par un homme en tenue militaire serait lié à un problème de revendication des arriérés de salaires (sic) jusqu’ici non perçus sans aucune explication. Une affaire restée sans suite, malgré toutes les procédures de recours engagés. Et ce dernier ne serait pas le seul dans cette situation qu’on dit récurrente dans les forces armées camerounaises ou pour un rien, un supérieur peu décider de bloquer les dossiers d’avancement en grade ou le solde d’un subalterne. Aujourd’hui après avoir fait un recensement des troupes dans les casernes de la 2è région militaire et la 2è région de gendarmerie, les enquêteurs ont pu identifier l’homme qui se cache derrière le commando solitaire du pont Wouri. Selon une information exclusive Aurore Plus, il s’agit du 1er Maître (adjudant chef à la marine) Bedim Sylvain en service à la caserne de la Base navale de Limbe. Il est originaire du département du Nkam. Simplement, les informations en notre possession ne disent toujours pas s’il est vivant ou mort. On sait qu’il est tombé par-dessus le pont pour échapper à sa traque lorsque les autorités militaires ont mobilise ce que Douala compte comme unités de forces armées et police pour le mettre hors d’état de nuire. Malgré toutes les recherches menées par les éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir), le corps n’a pas été retrouvé. Plusieurs jours après, le corps n’est toujours pas remonté au cas où il aurait trouvé la mort dans cette plongée. Pour les pêcheurs et ramasseurs de sable que nous avons rencontrés, il ne fait pas de doute qu’à l’endroit où il s’est jeté dans le Wouri, il n’est pas évident qu’il s’en tire vivant, car les courant d’eau y sont très violents et très profonds. Sauf si par extraordinaire, il serait un nageur aux talents exceptionnels. Pour les ramasseurs de sable, il est probable que son corps soit resté dans les profondeurs au regard de l’armement qu’il avait sur lui. Avec deux kalachnikovs, un gilet pare-balles, des munitions qu’il avait enroulées sur son torse. «Tout cet arsenal ne pouvait pas permettre que le corps remonte des profondeurs», confie un pêcheur. III- Un climat pas propice à l’arrivée de Paul Biya à Douala En faisant aussi le lien entre cet incident et le ballot de grenades retrouvé au siège de la délégation départementale d’Elecam à Limbe, situé à l’étage d’un immeuble et gardé par les militaires au lieu dit mile one, a permis de révéler qu’il ne serait pas seul dans cette rébellion. Car l’inventaire effectué au magasin d’armes de la Base navale de Limbe révèle que tout cet armement utilisé à Douala et à Limbe provient bel et bien de ce magasin. Puisqu’il a permis de constater la disparition d’un armement lourd. (Voir le listing ci-dessous). Ce qui remet en question l’épineux problème de gestion de nos unités des forces armées. Car la disparition d’un tel armement ne s'est pas fait en un jour sauf s’il y a des complicités haut placées. Il est difficile de comprendre que les contrôles inopinés qui sont recommandés pour des magasins aussi sensibles que celui des armes fassent preuves de défaillance. Mieux n’existent pas. Auquel cas, il aurait pu révéler plus tôt cette disparition. «Autant de défaillances qui montrent qu’au-delà de démanteler tous ceux qui se cachent dans ce commando qui a opéré à Douala et à Limbe, il y a lieu que les chefs hiérarchique répondent», indique une source du renseignement militaire. Cette légèreté dans la gestion des effectifs et du matériel militaire est inquiétant dans un pays où l’on dit la paix sociale menacée, surtout à un moment aussi sensible que cette période pré-élection présidentielle 2011 qu’on dit de tous les dangers. Mais cela vient aussi prouver que comme nous l’avions toujours dit dans nos colonnes, selon des sources viables puisées auprès des hautes autorités, toutes les attaques perpétrées de manière spectaculaire au Cameroun ces derniers années aussi bien dans certains banques à Limbe, à Bonabéri et même en haute mer sur les navires travaillant en off shore sont menées si l'on en veut encore pour preuve par les éléments de nos forces armées et particulièrement ceux proches des bases navales de Douala, Limbe et détachés à Bakassi. Autre préoccupation, c’est de retrouver tout cet armement distrait dans ce magasin d’armes de la base navale de Limbe. Mais aussi, ce sont des manquements gravissimes qui mettent en mal le rapport de confiance qu’il y a entre le chef de l’Etat et l’armée sur laquelle il s’appuie pour se maintenir au pouvoir. Puisqu’aux petits soins et bénéficiant de toutes les largesses du président de la République. Cela est curieux, lorsqu’on sait que cela survient au moment où l’on annonce l’arrivée de Paul Biya, candidat sortant à l’élection présidentielle 2011, en campagne à Douala mercredi 5 septembre 2011. Sauf changement de dernière minute. En tout cas, tous les informations et voyants concordent à cet effet. La réservation de l’hôtel Sawa et de l’Hôtel Méridien, le toilettage de la résidence présidentielle à Bonanjo, la remise à neuf du pavillon présidentiel à l’aéroport international de Douala. Cela permet aussi de démontrer contrairement à ce que prétend le Révérend Bertin Kisob, candidat recalé à la présidentielle, qui dit réclamer cet acte de rébellion qu’il qualifie d’attaque, sous le couvert du mouvement: Alliance de libération du peuple Camerounais (Alpc) qu’il ne serait ni plus ni moins qu’un imposteur à la recherche d’une notoriété. D’ailleurs, il clame être le leader de ce mouvement. Interpellé et entendu, il n’a pas pu soutenir cette revendication. Par ricochet, il a été relaxé. Au moins, il aura atteint son objectif, celui de consacrer l’attention de la presse en mal de scoop sur sa modeste personne. Sans pour autant rappeler que celui qui se réclame, être le fils d’un colonel en retraite n’est autre que le fils d’un capitaine à la retraite. Autant d’incongruités qui démontrent que sieur Kisob Bertin ne serait qu’un affabulateur. Inventaire du magasin de la Base Navale de Limbe révèle la disparition de l’armement suivant: 22 Kalachnikovs Ak47 111 Chargeurs Ak47 01 Fal lourd 02 Fals para 18 Chargeurs fal 01 Chargeur AUG 20 grenades Offensives 5810 Cartouches 7, 62 x 39 582 Catouches de 5,56 x 45 02 caisses de grénades |
|