Il est venu au Cameroun, en vacances au mois d’août. Sa famille lui manquait. Il a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale, à cause des pratiques magico-sataniques. Cet ex-footballeur Camerounais, reconverti dans les affaires, se met à table.
Bonjour Benjamin Diboué, parlez-nous de vos débuts dans le football.
Au Cameroun, j’ai évolué dans les Championnats de Vacances, la coupe Top, des Brasseries du Cameroun.
Comment êtes-vous parti du Cameroun ?
Au cours d’un match de football au quartier Biyem-Assi en 2002, je fus
détecté par un technicien Congolais, des « fauves du Niari » C’est comme
ça que je suis parti au Congo pour évoluer.
C’était votre premier contrat ?
Exact, un contrat qui m’avait effrayé. Je n’ai jamais eu peur
dans ma vie footballistique. C’est la raison pour laquelle, j’ai tenu à
vous faire des confidences. Car, le monde du football, c’est autre
chose. Cela n’a rien à voir avec ce que les jeunes pensent. Vraiment
c’est l’enfer.
Nos lecteurs vous écoutent
A mon arrivée dans les « fauves du Niari », j’avais été très bien logé
et très bien traité. Le jour que je signe mon contrat, il y’avait une
femme de nationalité Française, qui était là. Je ne la connaissais pas.
Je ne l’avais jamais vu. A mon arrivée au Congo, on ne me l’avait
jamais présentée. Mais juste après avoir signé mon contrat, le président
du club, m’avait convoqué dans son bureau, pour me faire savoir que le
Club donne à chaque joueur un maitre spirituel. J’étais bouleversé car,
auparavant, je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose. Ayant
constaté ma froideur, le président précisa tout simplement, qu’il
y’avait rien de grave. Juste un guide spirituel.
Avez-vous eu des informations par rapport à cette française ?
Je vous explique. Après avoir eu le premier contact, elle est rentrée en
France. En me promettant des lendemains meilleurs dans ma carrière. Je
n’y comprenais toujours rien et j’attendais de voir. J’avais peur, et en
même temps, je pensais à ma famille au Cameroun. Qui était noyée dans
la pauvreté. J’avais un bon salaire. Lorsque cette femme est revenue au
Congo, elle m’a donné une chaine que je devais porter autour des reins,
cette chaine, faisait paniquer les adversaires. Une force bizarre était
en moi. J’avais remarqué que le plus souvent, les joueurs de l’équipe
adverse, paniquaient, lorsqu’ils étaient face à moi. Un jour, après le
match, le maître spirituel m’avait donné rendez-vous dans sa chambre
d’hôtel. Quand je suis entré, je l’ai aperçue avec un gros serpent
autour de son corps. J’avais eu très peur. J’avais voulu fuir. Alors, je
me suis retourné et je me suis croisé nez à nez avec le président. Il
m’avait tout de suite expliqué que ce n’était pas la peine de partir.
Car la chaine que je portais sur moi, était un totem, le serpent. Chacun
de mes coéquipiers avait un totem, m’avait-il expliqué. Puisque je
connaissais déjà une partie de la vérité, mon maître spirituel me
déclara que, de son vivant ; Marc-Vivien Foé ; était aussi sous son
contrôle. Et, avait le même totem. Sans tarder, j’ai demandé si j’allais
aussi mourir comme Marc-Vivien Foé. Mon maître spirituel me répondit
par la négative. Tout en me précisant que, Marco avait demandé plus de
pouvoir et avait fini par ne pas respecter la condition.
Votre maître spirituel, vous a-t-il parlé de cette condition ?
Oui, en effet, Marco avait demandé à notre maître spirituel de l’emmener
rencontrer la reine de la mer. Pour qu’il obtienne plus de pouvoir.
Après cela, il était censé sacrifier sa mère. Mais, il avait refusé de
le faire. Ainsi, lors de cette journée fatidique du 26 Juin, un esprit
est sorti des eaux a frappé son cœur et l’a tué instantanément.
Il savait qu’il allait mourir ?
Oui il le savait. Il avait fait un pacte et il ne l’a pas respecté.
Comment faisiez-vous les pratiques avec votre chaine ?
Pendant le match, le match, lorsque j’avais le ballon, es
joueurs de l’équipe adverse qui venaient me barrer, voyaient le serpent.
En lieu et place du ballon. Ça dépend des totems, lorsque ton totem est
le tigre, les joueurs adverses voient le tigre devant eux. C’est cela
le football. Tu ne peux rien sans cela. Regardez mes photos que je vous
ai données. J’ai toujours une chaine autour du cou. C’était mon totem.
Certains footballeurs louent les cadavres à la morgue pour faire des
pratiques à la veille des matches. D’autres trempent leurs maillots dans
les urines traitées par des sorciers pour jouer au football.
Pourquoi avez-vous arrêté le football ?
Tout simplement parce que les conditions devenaient de plus en plus
compliquées. J’ai compris que lorsque vous avez un gros salaire, il y’a
des sacrifices à faire. Au Cameroun, ce n’est vraiment pas encore cela,
car les présidents de club ne sont pas associés avec les sectes
d’Europe. Au Congo, il y’a beaucoup de présidents de club qui sont
Rosicruciens, Francs-Maçons, et qui sont membres dans les grandes loges
en Occident. Et, c’est là-bas qu’ils prennent des maîtres spirituels
pour donner aux joueurs et ceux-ci à leur tour vous donne un totem. Qui
peut être, un serpent, un scorpion, un lion, un tigre. Un totem c’est
toujours un animal qui fait peur. Toutes les stars du football ont un
totem. Tous.
Comment le savez-vous ?
Mon maitre spirituel m’avait emmené dans certaines loges
lorsqu’elle voulait me donner plus de pouvoir. C’est là-bas que j’ai vu
de mes propres yeux, tous les footballeurs qui ont pactisé avec le
diable.
Pourquoi n’avez-vous pas pactisé ?
Si je le faisais, j’allais jouer dans les plus grands clubs
européens, avoir un grand salaire, mais au même moment les membres de ma
famille, allaient mourir.
Que pouvez-vous dire de l’équipe nationale du Cameroun ?
Oh là-bas, c’est l’enfer ! le diable y règne en grand maître. Beaucoup
de ces joueurs sont homosexuels, francs-maçons, rosicruciens. Il y’a
quatre joueurs dans cette équipe qui ont tué les membres de leurs
familles. J’ai beaucoup d’amis footballeurs qui ont refusé de jouer à
l’équipe nationale. Les problèmes qui existent entre les joueurs
proviennent des loges, de l’homosexualité. Vous savez, moi, j’ai
toujours rêvé, jouer dans les grands clubs, même à l’équipe nationale.
Mais ce que j’ai vu est incroyable. J’ai le peu que Dieu m’a donné,
vraiment, je m’occupe de ma famille.
Je leur demande de se contenter des petites équipes, de bien lire leur contrat avant de parapher et de ne jamais accepter un maître spirituel.
A propos du maître, comment s’est passé la séparation ?
Je me suis rendu compte que la chaine que je portais était un totem, je
ne m’adonnais plus beaucoup au cours du match. Et, pour cela, le coach
commençait à me remplacer et, au même moment, je contactais un exorciste
à qui je posais le problème et c’est ainsi que je me suis débarrassé de
cette maudite chaine.
Le mot de la fin
Je dis pour finir aux jeunes footballeurs de faire attention
avec le football. Ne regardez pas les grandes stars, je ne veux pas les
citer. Je les connais tous. Chers amis, vous pouvez jouer dans une
petite équipe avoir 1.500.000 CFA de salaire, et faire votre vie
simplement.