Retraite: La nouvelle vie du cardinal Christian Tumi
YAOUNDE - 19 MAI 2010 © Théodore Tchopa | Le Jour |
Le cardinal Christian Tumi, bien que très sollicité, ne reçoit que peu de fidèles. Vêtu d’un t-shirt aux rayures horizontales blanches et noires, chaussé de babouches, le cardinal Christian Tumi avance lentement dans la cour de l’archevêché de Douala, ce jeudi 05 mai 2010. Il est 11h.
Deux jeunes gens devisent avec le prélat chenu. Christian Wyghan Tumi se dirige vers sa maison de retraite avec ses visiteurs. Ce sont probablement des techniciens. Une demie heure après, le cardinal est de retour dans ses appartements. Il reçoit deux dames au réfectoire communautaire de l’archevêché. Les visiteuses sont des couturières. Elles ont été sollicitées pour confectionner des rideaux. Pendant qu’ils y sont, une Camerounaise résidant en Guinée équatoriale attend le prélat dans l’un des salons d’accueil.
Après le reporter, Anne B. aura le privilège d’être reçue par le pasteur. « Vous êtes photographe ? », demande-t-elle au reporter. Anne sollicite ensuite une pose avec le cardinal. Pendant que le reporter s’entretient avec l’archevêque émérite de Douala, un fidèle de la paroisse de Nkongmondo s’est introduit dans le salon huppé et fait part au cardinal de l’état de leur presbytère. « On a les mêmes chefs », a prévenu le cardinal, blagueur comme à son habitude.
« Il y a toujours un flux de personnes qui désirent me voir, mais je ne reçois que les gens qui viennent pour des raisons particulières. Lorsqu’un chrétien vient à moi pour des raisons pastorales, je lui demande d’aller voir l’archevêque. Je n’aimerais pas qu’il y ait bicéphalisme ecclésiastique. Il faut que ce soit clair, parce que je n’ai plus le pouvoir de gouverner », tient-il à préciser.
Routine
Tous les jours, à 5h, Christian Tumi est arraché à son sommeil par un réveil posé à son chevet. Mais, des fois, le programme très chargé de la journée lui impose exceptionnellement de se réveiller un peu plus tôt. Ce jeudi 05 mai, par exemple, le cardinal a quitté son lit à 3h et demi. « Je vais au lit à 22 h. Je dois me reposer, j’ai conseillé à tout le monde de se reposer. Je me réveille à 5 h, mais quand j’ai un travail à faire, je me lève à 4 h. Ce matin, je me suis réveillé à 3 h et demi», raconte-t-il.
Une fois debout, il se prépare pour l’office de lecture qui est une prière officielle de l’Eglise constituée de psaumes, de la lecture de l’Ancien Testament et des prières de l’Eglise. Après quoi, il médite sur l’évangile du jour. A 6 h 45, le cardinal rejoint les autres prêtres pour la prière communautaire qui dure quinze minutes. De 7 h à 7 h 30, il est à la messe. La prière communautaire et la messe sont présidées par Mgr Samuel Kleda.
Le cardinal se met ensuite à table pour le petit déjeuner, en présence de cinq autres personnes que sont l’archevêque, le responsable du service juridique de la province ecclésiastique, l’économe et son assistant et l’aumônier des hôpitaux. Sauf en cas de visite, il ne quitte ses bureaux qu’à 12h15 pour la prière du jour, suivie du déjeuner et de la sieste.
Cette routine, il doit la briser une fois chaque semaine pour se rendre à l’école de théologie pour les laïcs, sise à l’école Saint Gérard de Deïdo. Le cardinal y enseigne la philosophie systémique et, depuis le début de cette année scolaire, la logique, qui en est un sous-ensemble. Les enseignements durent une heure et demie tous les jours. Il lit les journaux que lui apportent des collaborateurs tous les jours. Son programme dominical prévoit des tournées dans les paroisses où il représente l’archevêque. Le dimanche 16 mai, il était attendu à Bamenda pour célébrer un mariage.
L’archevêque retraité est également sollicité à l’étranger. Au cours de la dernière semaine du mois d’avril 2010, il a été invité par ses pairs de la Conférence épiscopale du Nigeria pour animer leur retraite spirituelle. Dans les semaines à venir, Christian Tumi est attendu en Tanzanie.
Comblé par ses réalisations
Au moment de sa retraite, le cardinal Christian Tumi est fier de ce qu’il a fait.
Au crépuscule de son mandat à la tête de l’archidiocèse de Douala, le cardinal Christian Tumi était déjà un homme comblé. « Je menais une vie ordinaire et pour moi, c’était chose normale, vu que j’attendais cette retraite depuis quatre ans », se souvient-il. Quand on lui pose aujourd’hui la question de savoir si cette satisfaction continue de l’habiter, Christian Tumi répond par l’affirmative : « Je suis content d’être à la retraite, ça donne la paix et la joie intérieure. J’ai fait de mon mieux, chacun pose sa pierre et laisse la place aux autres. Ce n’est pas facile de gouverner l’homme. Ce qui fatigue est que chaque jour il y a des décisions à prendre, des problèmes à résoudre qui n’ont parfois rien à voir avec la pastorale. De tout cela, je suis libéré et je n’ai plus de souci ».
L’autre motif de fierté du prélat, c’est le nombre de prêtres qu’il a ordonnés à Douala. « La fierté d’un évêque, c’est d’avoir un clergé assez jeune. J’ai ordonné la majorité des prêtres de ce diocèse », affirme le cardinal. Il n’est pas moins satisfait de la signature, il y a cinq ans, du contrat de location d’une parcelle de terrain à une entreprise de la place, pour un montant de 38 millions de francs Cfa par an. Au bout de 60 ans, l’immeuble érigé sur la parcelle devra être restitué à l’archidiocèse de Douala, conformément aux clauses contenues dans le contrat de bail.
Le cardinal se dit tout aussi heureux de la bonne relation entre le diocèse de Douala et les autres diocèses de la province ecclésiastique de Douala. « L’actuel secrétaire de la province est du diocèse d’Eséka et sa prise en charge est assurée par le diocèse de Douala. Notre diocèse a également donné une voiture au séminaire de Mbanga », précise-t-il.
Censée prendre effet dès 2005, année où le cardinal avait été frappé par la limite d’âge (75 ans), conformément au droit canonique, c’est finalement le 09 janvier 2010 que la retraite du prélat a commencé. Sur le plan canonique, elle a pris effet à compter du 17 mars dernier, date à laquelle il a célébré sa dernière messe comme archevêque de Douala.
Depuis lors, Christian Tumi n’a plus été aperçu sur la scène publique. Le serviteur de Dieu mène une vie paisible, en retrait, comme le constatent les personnes fréquentant la cathédrale Saints Pierre et Paul de Bonadibong. D’aucuns s’étonneraient qu’il ne se soit pas prononcé sur la récente actualité au Cameroun : Elecam, le décès en prison du journaliste Bibi Ngota Ngota, l’Antécode Biya, etc.
Le cardinal a expliqué au reporter du quotidien Le Jour qu’il s’exprime toujours quand il en réalise l’opportunité. « Je peux dire que je suis, parmi les leaders d’opinion publique, celui auquel beaucoup de personnes se réfèrent. Ensuite, je suis né camerounais et je le demeure. J’ai donc mes droits de citoyen et je peux exprimer mon opinion sans me référer à qui que ce soit », souligne-t-il. L’archevêque émérite pense que nos dirigeants ont plutôt rendu célèbre l’auteur de L’Antécode Biya, Bertrand Teyou. A en croire le cardinal, la classe gouvernante n’aurait pas dû interdire la dédicace du livre, mais produire d’autres arguments contradictoires.
Christian Tumi demeure membre de quatre dicastères (équivalents de ministères dans le gouvernement civil). Il est membre de deux congrégations (congrégation pour l’éducation catholique et congrégation de sacrements) et de deux conseils pontificaux (conseil pontifical justice et paix, Cor unum)
Une maison de retraite en chantier
La bâtisse que va occuper Christian Tumi dans les prochaines semaines est le fruit de dons octroyés par des bienfaiteurs.
A proximité des services de l’archevêque de Douala, dans l’enceinte de l’archevêché, une petite villa pousse de terre. C’est dans cette bâtisse que l’archevêque émérite de Douala, le cardinal Christian Tumi, va élire domicile dans les toutes prochaines semaines. Pour le moment, le cardinal continue d’occuper ses appartements de l’archevêché.
La résidence de retraite de Christian Tumi est en plein chantier. Les travaux ont commencé il y a environ cinq mois et se poursuivent, sous la supervision de l’archevêque de Douala, Mgr Samuel Kleda, qui en est le maître d’ouvrage. La maison a déjà été recouverte de tôles et ses murs ont été crépis.
Le mardi 11 mai 2010, Valéry et Awa, deux techniciens s’affairent aux travaux de staff sur le chantier. Valérie confie qu’ils sont au chantier depuis le mois de mars. Leurs travaux devraient en principe prendre fin le 08 mai. Valéry démonte le bois de coffrage ayant permis de réaliser le plafond, tandis que son collègue enduit les murs de plâtre. La grande salle devant probablement tenir lieu de séjour frappe l’attention du visiteur. Le plafond est fait à base de plâtre. Dans certaines chambres, le plafond est fait de bois de luxe. Le sol n’est pas encore recouvert.
La résidence comporte six pièces desservies par d’impressionnants couloirs. « Elle n’est pas aussi modeste que ça. L’archevêque veut que ce soit une maison bien pour le cardinal », commente Christian Tumi. « Bien sûr, il ne faut pas perdre de vue que la maison appartient au diocèse de Douala, tous les évêques de Douala vont y résider quand ils prendront leur retraite », tient à préciser le prélat.
Dans la cour, des tuiles côtoient des morceaux de bois de coffrage. Le cardinal a confié au reporter que sa future résidence est le fruit de dons octroyés par des âmes généreuses. La peinture a été fournie gracieusement par un chrétien, pour n’évoquer que cet exemple. A la question de savoir le coût global de la résidence, le cardinal Tumi nous a demandé de nous rapprocher de l’archevêque.
Christian Tumi: «Je ne serai pas candidat à la prochaine élection présidentielle»
L’archevêque émérite de Douala donne son avis sur Elecam, la mort de Bibi Ngota, etc.
A quoi s’occupe l’ancien archevêque de Douala depuis sa retraite ?
Je fais ce que mon successeur me demande de faire pour l’aider. Je suis à la retraite en ce qui concerne le gouvernement pastoral de l’archidiocèse de Douala. Je reste toujours prêtre, évêque et cardinal. Tout évêque est en retraite en ce qui concerne le gouvernement pastoral de son diocèse, on ne peut pas avoir deux évêques dans un diocèse. Donc, même si je fais la visite pastorale dans une paroisse, je ne donne plus de directive, je rends compte à l’archevêque de Douala de ce que j’ai vu et entendu. C’est la différence entre l’archevêque et moi. C’est lui qui propose aux fidèles ce qu’il faut faire. Donc, je ne gouverne plus. Où l’archevêque ne peut pas aller, il fait appel à moi pour l’aider à enseigner et à sanctifier le peuple de Dieu.
Deuxièmement, il y a des groupes religieux et des prêtres qui m’invitent à animer leur retraite. Ils se retirent quelques jours pour réfléchir sur leur engagement. Je viens du Nigeria où je suis allé animer la retraite des évêques de la Conférence des évêques du Nigeria et je dois aller en Tanzanie pour la même raison.
Troisièmement, je suis en train d’écrire un livre dont le titre provisoire est « Ma foi : un Cameroun à remettre à neuf ». Je suis en train de vouloir le faire éditer en français. Après quoi, je vais faire la traduction en anglais. Je ne suis pas encore fixé sur le titre définitif de l’ouvrage, mais l’essentiel est que je veux convaincre les Camerounais que nous ne pouvons pas gouverner le pays comme si Dieu n’existait pas. Le Cameroun, ce pays que nous appelons le nôtre, appartient à Dieu, c’est son œuvre. Il est la seule autorité suprême, ceux qui nous gouvernent exercent l’autorité qui vient de Dieu. Je passe au moins huit heures de travail par jour dessus.
Quelle évaluation faites-vous de l’œuvre de votre successeur, cinq mois après votre mise en retraite comme archevêque ?
L’archidiocèse marche très bien. Tout le monde à Douala ou alors la majorité des voix disent que Rome a bien choisi mon successeur. Samuel Kleda est l’homme qu’il fallait à Douala. Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il va faire exactement comme moi. Ce que l’Eglise fait ne change pas, c’est-à-dire proclamer le royaume de Dieu et appeler les gens, toute l’humanité, à la conversion. C’est ce que faisait Jésus et c’est ça l’essentiel. Le travail est donc le même, mais il peut y avoir des approches différentes. Donc, il ne faut pas s’attendre à ce que l’archevêque de Douala fasse comme le cardinal. Il a sa manière de faire les choses. Il y a autant de méthodes d’enseignement que de maîtres.
Sur l'affaire Bibi Ngota
Je crois que le président de la République a déjà demandé une enquête et nous espérons qu’elle sera bien menée. Je crois que les Camerounais ont besoin de connaître les conséquences de l’enquête, parce que c’est un délit public. Je ne sais pas ce qui s’est passé exactement, mais on sait que le jeune homme est mort en prison. Acceptons qu’il était malade ! Mais quand quelqu’un est malade, il faut prendre soin de lui. Il y a eu quelque part négligence. Si je suis malade et qu’on me refuse d’aller à l’hôpital, ceux qui ont refusé sont responsables de ma mort.
Des informations ont circulé ces derniers temps, disant que vous n’êtes plus cardinal électeur du pape.
Je n’ai pas encore cessé d’être cardinal électeur. Les cardinaux cessent d’être électeurs à 80 ans. Je n’ai pas encore cet âge. C’est vrai que je l’aurai dans quelques mois (le 15 octobre 2010, ndlr), mais si le pape mourait aujourd’hui, je serais au Vatican pour être électeur. Mais je reste éligible, il n’y a pas un âge pour être élu pape.
Serez-vous candidat à la prochaine élection présidentielle ?
M’engager dans la politique activement n’est pas possible. Je n’ai pas cette ambition politique. On a toujours dit ça depuis des années. Des gens, un groupe d’intellectuels, sont même venus me proposer cela et me demander : « même si vous ne voulez pas être candidat, il faut nous dire pour qui voter le moment venu». Et ma réponse était claire. J’ai des candidats à proposer : tout Camerounais qui a plus de 35 ans. Il faut que tous ceux qui veulent nous gouverner proposent au public leur philosophie de vie, comment ils voient l’organisation politique de notre pays. C’est ça l’essentiel. Il faut que la loi permette à tout Camerounais de proposer aux Camerounais comment il va gérer ce pays. Il faut laisser aux Camerounais la possibilité d’exprimer leur choix.
Un récent décret du chef de l’Etat a apporté certaines modifications à Elecam. Quel commentaire en faites-vous ?
En principe, je n’ai rien contre Elecam. On verra en effet comment ils vont travailler aux prochaines élections. Est-ce qu’ils seront vraiment libres pour faire leur travail de manière objective ? Les gens ont peur que l’Etat va avoir une influence sur Elecam. Est-ce que les membres de Elecam vont se laisser influencer par le pouvoir exécutif ? Vont-ils faire un rapport assez objectif concernant les élections ? A vrai dire, j’aurais aimé qu’on définisse clairement leurs tâches. Si c’est à elle d’organiser les élections, de les observer et de proclamer les résultats, ça va. Mais si le Minatd se mêle encore de la gestion, ça ne va plus. C’est pourquoi les dernières modifications de la loi inquiètent les gens.
Encore un livre pour le Cameroun
Dans un ouvrage à paraître, Christian Tumi rappelle aux gouvernants camerounais que leur autorité émane de Dieu.
"Ma foi : un Cameroun à remettre à neuf". Tel est le titre provisoire d’un ouvrage à paraître dans les tous prochains mois, sous la plume du cardinal Christian Tumi. L’archevêque émérite de Douala affirme qu’il est encore à la recherche du titre définitif du livre qui existe déjà dans sa version de tapuscrit. Même s’il donne une réponse assez laconique à la question de savoir quel en est le contenu, on devine tout de même que ce manuel ne sera pas un cadeau pour les dirigeants actuels du Cameroun.
Christian Tumi reconnaît lui-même que son futur ouvrage s’interroge sur la place de la spiritualité dans la vie publique, politique. L’ancien archevêque de Douala précise dans l’interview ci-contre qu’à travers ce livre, il veut dire aux Camerounais que « nous ne pouvons pas gouverner le pays comme si Dieu n’existait pas. Le Cameroun, ce pays que nous appelons le nôtre, appartient à Dieu, c’est son œuvre. Il est la seule autorité suprême, ceux qui nous gouvernent exercent l’autorité qui vient de Dieu ».
Votre avis: Comment trouvez-vous le cardinal Tumi depuis qu’il a pris sa retraite ?
Ernest Mbende, journaliste à Radio Veritas : « Dans sa maison de retraite, il sera encore plus effacé »
Depuis que le cardinal a pris sa retraite il y a quatre mois, je l’ai vu seulement deux fois. Il est venu ici un jour, à travers la baie vitrée, il m’a vu et il m’a souri. La deuxième fois, il m’a retrouvé au restaurant du centre d’accueil, il m’a demandé pourquoi j’étais assis et je ne mangeais pas, contrairement aux autres. Je lui ai dit que je n’avais pas d’argent, il a souri et est reparti. De plus en plus, le cardinal passe une partie de son temps à l’esplanade de l’archevêché où il lit les journaux. Je pense que quand il regagnera sa maison de retraite, il sera encore plus effacé.
Augustine Wendung, journaliste à Radio Veritas : « Le cardinal est très lié à l’archevêque »
La dernière fois où le cardinal était en visite pastorale à la paroisse St Joseph de Bonendale à Bonabéri, les chrétiens ont pensé qu’il venait chez eux comme archevêque. Aussi lui ont-ils réservé un accueil conséquent. A leur grande surprise, le cardinal leur a déclaré : «Mon évêque m’a envoyé vous enseigner la foi ». Tout ceci pour vous dire qu’il est vraiment en retraite, il n’influence plus les activités de l’archidiocèse. L’autre témoignage que je peux faire est qu’il y a toujours des groupes de prière de l’archidiocèse, à l’instar de Saint Jude, qui viennent voir le cardinal quand ils ont des problèmes. Il leur dit que c’est à l’archevêque qu’ils doivent se confier, et pas à lui. Il est vraiment détaché. La dernière réunion à laquelle j’ai pris part en sa présence, c’était au centre d’accueil de la Cathédrale, à l’occasion de la Journée mondiale de la famille. Le cardinal a refusé de s’asseoir sur la table d’honneur et est allé s’asseoir au fond de la salle. Il est très lié à l’archevêque.
Agnès Obela, fidèle de la cathédrale : « Il continue à nous enseigner la catéchèse »
Depuis que notre archevêque a pris sa retraite, il est toujours parmi nous. Il nous rend visite comme à ses enfants, mais pas pour des raisons pastorales. Quand il y a une cérémonie, il est toujours présent. Quand une paroisse a besoin de lui, il y va. Le 15 mai, par exemple, il s’est rendu dans une paroisse pour administrer des sacrements de confirmation. Il continue à nous enseigner la catéchèse. Bien qu’il soit fatigué, il fait l’effort d’être parmi nous.