Monsieur le Président de la République,J’ai l’honneur de solliciter de votre Haute Bienveillance la restauration de la chefferie du 1er Degré de Lolodorf, dont mon grand-père, Abraham MASSAGA MAMIA fut le premier détenteur, reconnu par l’occupant Allemand comme Überhauptling des Ngoumba et Fang.Fils et héritier légitime de mon père, Alphonse WOUNGLY-MASSAGA, premier Chef de Groupement Ngoumba Centre, j’ai été écarté de la succession de mon père par le Ministre Marafa HAmidou YAYA au profit de solidarités sectaires, à la suite de manœuvres arbitraires et malsaines, qui furent portées à votre haute attention mais vous avez laissé faire, sans doute par respect des principes de bonne gouvernance.
Premier petit-fils de lignée mâle, et héritier traditionnel d’Abraham MASSAGA MAMIA , partant 23ème représentant de notre dynastie Limanzuang vieille de huit siècles ( Ngouo, Woungly, Massaga, Mamia, Gouertoumbo, Nguila, Pfouer, Boh II, Boh 1er, Ntuaroh, Bingham , Guiayoh , Mamong, Makung, Bvianglewum, Bimbvung, Mabéa, Kanga, Mbuo, Sel, Nzoër, Biba fils de Nkumbur fondateur), donc unique ayant-droit traditionnel de cette chefferie, j’en sollicite la restauration et postule pour l’assumer dans le respect des institutions de la République.
Monsieur le Président de la République,
1°. Théodore Mayi Matip , membre notoire de l’UPC a succédé à Henri Matip Ma Ndombol, à la Chefferie du 1er Degré d’Eséka, voisine.
2° Les trois chefferies du 2ème Degré de Lolodorf : Ngoumba Centre, Ngoumba Sud et Fang sont restées sans coordination autre que administrative et totalement dépendantes des élites locales qui les sponsorisent, élites dont la moralité est connue de tous, ce qui ne va pas sans conséquences désastreuses pour les populations et pour la jeunesse abandonnée.
3° la chefferie du 1er Degré de Lolodorf a joué dans le passé un rôle important. Il s’en est fallu de peu que Lolodorf ne devienne la capitale du pays. C’est avec MASSAGA MAMIA qu’ATANGANA NTSAMA raccompagna les Allemands lors leur retraite du Kamerun à la fin de la première guerre mondiale. Nous pourrions sortir cette chefferie des trafics obscurs, des crimes rituels, et de la misère en relançant son renouveau culturel et son développement. Elle serait en effet le cadre le meilleur pour une coopération harmonieuse avec l’Etat, si nous venions à disposer de moyens permettant de lancer des projets à la dimension de toute la province du sud comme la création d’une Université, d’une société d’exploration et d’exploitation des ressources minières ou la mise en place d’un programme de réhabilitation d’un riche patrimoine culturel gravement menacé de dépérissement.
Monsieur le Président de la République,
Contrairement aux affirmations d’une campagne persistante de mes pires ennemis, experts en calomnies mensongères, vous ne m’avez jamais proposé de poste ministériel que j’aurais refusé. Vous ne m’avez jamais nommé Directeur de la Socapalm ou d’une quelconque société d’Etat. Et vous ne m’avez même jamais accordé ne serait-ce qu’une seule audience depuis mon retour d’exil.
Nombreux sont cependant ceux de nos compatriotes de tous bords politiques qui pensent aujourd’hui que Votre Excellence et votre régime s’honoreraient à poser un ultime acte positif en direction du dernier survivant des leaders de la lutte pour la Réunification et l’Indépendance dont on va célébrer le cinquantenaire dans le mensonge et l’hypocrisie.
Qu’à cela ne tienne, j’obéis au principe de lutter jusqu’au bout pour mes droits.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.