Répression: Une réunion du PDC interdite à Yaoundé
DOUALA - 24 FEV. 2011
© Pélagie Ng’onana | La Nouvelle Expression
Louis Tobie Mbida a été interpellé hier, alors qu’il se préparait à rencontrer les membres de son parti.
© Pélagie Ng’onana | La Nouvelle Expression
Louis Tobie Mbida a été interpellé hier, alors qu’il se préparait à rencontrer les membres de son parti.
Ce mercredi mi-journée, des occupants
non ordinaires sont postés devant l’entrée de la maison provinciale sise
au quartier Mvolyé à Yaoundé. Situé en bordure de route, non loin du
club France, ce bâtiment fait partie du vaste domaine appartenant à
l’église catholique. L’attroupement d’hommes en tenue dans ce lieu
réputé très calme attire forcément l’attention. A leurs côtés, des
membres du Partie démocrate camerounais (Pdc) semblent se concerter par
petits groupes.
La plupart sont là depuis 10 heures du matin pour préparer la rencontre avec leur président Louis Tobie Mbida qui doit débuter à 13 heures. « Pendant que nous étions en train d’accueillir les participants, nous sommes surpris à 12h02 min de l’arrivée d’un officier de 2ème grade du commissariat centrale n°3 avec des éléments. A 12h45, le commissaire principal arrive à son tour et nous fait savoir que le préfet nous demande de libérer les lieux », raconte Destin Zobo, Sg du conseil juridique du Pdc. « Tout ce qu’ils nous ont dit c’est que notre rencontre est illégale, que nous n’avons pas demandé l’autorisation de l’administration pour tenir cette réunion. Pourtant ce n’est pas un meeting que nous sommes en train de préparer, c’est une simple réunion interne entre les membres d‘un parti », poursuit-il. La plupart des membres qui ont libéré la salle tournent en rond sous ce soleil poignant de début d’après-midi. L’accès à l’intérieur de la concession leur est désormais interdit. « Quelques cadres sont à l’intérieur avec le président », indique un partisan. Louis Tobie Mbida lui a catégoriquement refusé de bouger, réclamant qu’ « il est citoyen camerounais et que par conséquent il a le droit de tenir sa réunion », mentionne un policier.
Les hommes en tenue soulignent par ailleurs que ce sont les responsables de la maison provinciale qui ont écrit à l’administration en leur signifiant qu’ils n’étaient pas au courant du véritable motif de la rencontre. « Les propriétaires sont donc surpris de voir des pancartes et tout ce qui va avec. Et vous savez qu’ici c’est un lieu de prière, on n’aime pas de bruits. Le préfet a donc donner l’ordre d’interdire cette réunion qui n’est déjà pas légale », déclare un officier. L’adjoint au préfet du Mfoundi arrive quelques temps après. Il s’introduit dans la salle où il passe environ 45 minutes avec le président du Pdc. Au sortir de là, la police demande aux partisans du Pdc de « libérer les lieux, selon les ordres du préfet ». Il est 14h33. La dizaine de pancartes conçues par le Pdc est embarquée dans le car de la police. « Si on est revenu à l’heure du parti unique il faut nous dire », lance discrètement un adhérent. Lequel indique que l’hôtel dans lequel loge Louis Tobie Mbida était surveillé par la police presque toute la nuit. « Quelques temps après, le président a décidé de sortir et discuter un peu avec ses membres. Nous nous sommes retirés vers le carrefour club France. C’est là que la police est venu et a arrêté le président pour le conduire au 7ème », raconte un membre joint plus tard au téléphone. Au moment où nous mettions sous presse, le leader du Pdc était toujours détenu au commissariat du 7ème arrondissement. Ses partisans disent ne plus pouvoir le joindre au téléphone.
NOTE DE CIN: Ci-dessous une correspondance de Louis Tobie MBIDA
"Louis Tobie Mbida sequestré avec certains de ses militants à Mvolyé pas loin de la BASILIQUE
Nous avions prévu de tenir ce jour 23 février 2011 une réunion dans un lieu calme et paisible. La réunion avec les militants et symphatisants du PDC devait débuter à 13 heures. Nous cadres du PDC sommes arrivés sur les lieux à 10h. Alors que nous étions déjà une vingtaine de cadres du PDC, les fonctionnaires de police camerounais au nombre de 12 ont fait iruption dans la salle intimant l'ordre de mettre un terme à notre réunion.
Nous sommes sequestrés dans la grande salle de la maison provinciale depuis 11h ce matin. Le sous-préfet, la police et le CNER, le secrétaire général de la province sont là mais personne n'a osé venir me parler. Les militants qui affluent à l'extérieur sont maintenus hors de l'encenite.
Recevez ici quelques images de cette journée. en attendant le film que nous avons réalisé malgré les menaces de la police.
Je vous fais parvenir ce mail alors que je suis encore sequestré avec 7 cadres du PDC dans la salle il s'agit de:
Monsieur Aminou Oumarou
Monsieur Noah Boniface
Madame Bayiha Adeline
Monsieur Bineli Georges
Monsieur Ayihi
Monsieur Abdourahmane Dandi
Notre cause est juste et légitime, nous allons poursuivre le combat avec détermination, conviction et dignité.
Louis Tobie Mbida
Président du Parti des Démocrates"
La plupart sont là depuis 10 heures du matin pour préparer la rencontre avec leur président Louis Tobie Mbida qui doit débuter à 13 heures. « Pendant que nous étions en train d’accueillir les participants, nous sommes surpris à 12h02 min de l’arrivée d’un officier de 2ème grade du commissariat centrale n°3 avec des éléments. A 12h45, le commissaire principal arrive à son tour et nous fait savoir que le préfet nous demande de libérer les lieux », raconte Destin Zobo, Sg du conseil juridique du Pdc. « Tout ce qu’ils nous ont dit c’est que notre rencontre est illégale, que nous n’avons pas demandé l’autorisation de l’administration pour tenir cette réunion. Pourtant ce n’est pas un meeting que nous sommes en train de préparer, c’est une simple réunion interne entre les membres d‘un parti », poursuit-il. La plupart des membres qui ont libéré la salle tournent en rond sous ce soleil poignant de début d’après-midi. L’accès à l’intérieur de la concession leur est désormais interdit. « Quelques cadres sont à l’intérieur avec le président », indique un partisan. Louis Tobie Mbida lui a catégoriquement refusé de bouger, réclamant qu’ « il est citoyen camerounais et que par conséquent il a le droit de tenir sa réunion », mentionne un policier.
Les hommes en tenue soulignent par ailleurs que ce sont les responsables de la maison provinciale qui ont écrit à l’administration en leur signifiant qu’ils n’étaient pas au courant du véritable motif de la rencontre. « Les propriétaires sont donc surpris de voir des pancartes et tout ce qui va avec. Et vous savez qu’ici c’est un lieu de prière, on n’aime pas de bruits. Le préfet a donc donner l’ordre d’interdire cette réunion qui n’est déjà pas légale », déclare un officier. L’adjoint au préfet du Mfoundi arrive quelques temps après. Il s’introduit dans la salle où il passe environ 45 minutes avec le président du Pdc. Au sortir de là, la police demande aux partisans du Pdc de « libérer les lieux, selon les ordres du préfet ». Il est 14h33. La dizaine de pancartes conçues par le Pdc est embarquée dans le car de la police. « Si on est revenu à l’heure du parti unique il faut nous dire », lance discrètement un adhérent. Lequel indique que l’hôtel dans lequel loge Louis Tobie Mbida était surveillé par la police presque toute la nuit. « Quelques temps après, le président a décidé de sortir et discuter un peu avec ses membres. Nous nous sommes retirés vers le carrefour club France. C’est là que la police est venu et a arrêté le président pour le conduire au 7ème », raconte un membre joint plus tard au téléphone. Au moment où nous mettions sous presse, le leader du Pdc était toujours détenu au commissariat du 7ème arrondissement. Ses partisans disent ne plus pouvoir le joindre au téléphone.
NOTE DE CIN: Ci-dessous une correspondance de Louis Tobie MBIDA
"Louis Tobie Mbida sequestré avec certains de ses militants à Mvolyé pas loin de la BASILIQUE
Nous avions prévu de tenir ce jour 23 février 2011 une réunion dans un lieu calme et paisible. La réunion avec les militants et symphatisants du PDC devait débuter à 13 heures. Nous cadres du PDC sommes arrivés sur les lieux à 10h. Alors que nous étions déjà une vingtaine de cadres du PDC, les fonctionnaires de police camerounais au nombre de 12 ont fait iruption dans la salle intimant l'ordre de mettre un terme à notre réunion.
Nous sommes sequestrés dans la grande salle de la maison provinciale depuis 11h ce matin. Le sous-préfet, la police et le CNER, le secrétaire général de la province sont là mais personne n'a osé venir me parler. Les militants qui affluent à l'extérieur sont maintenus hors de l'encenite.
Recevez ici quelques images de cette journée. en attendant le film que nous avons réalisé malgré les menaces de la police.
Je vous fais parvenir ce mail alors que je suis encore sequestré avec 7 cadres du PDC dans la salle il s'agit de:
Monsieur Aminou Oumarou
Monsieur Noah Boniface
Madame Bayiha Adeline
Monsieur Bineli Georges
Monsieur Ayihi
Monsieur Abdourahmane Dandi
Notre cause est juste et légitime, nous allons poursuivre le combat avec détermination, conviction et dignité.
Louis Tobie Mbida
Président du Parti des Démocrates"