Répression de la presse : Le « père fouettard » Joseph Befe Atéba refait parler de lui :: CAMEROON

Cameroun - Répression de la presse : Le « père fouettard »  Joseph Befe Atéba refait parler de lui:CameroonDécidément, rien n’arrête plus Joseph Befe Atéba. Le président du Conseil National de la Communication (Cnc), semble avoir fait du musellement de la presse, son cheval de bataille. Son seul mode de fonctionnement à la tête du Cnc.

En l’espace de quelques  mois l’ancien journaliste a montré qu’il en veut à la presse privée Camerounaise.

Par un communiqué lu sur les ondes du poste national de la Cameroon Radio and Television (Crtv), au journal de 13h du jeudi 21 novembre 2013,
L’évêque de Kribi, a annoncé la suspension du directeur de publication du quotidien «  Ouest- Littoral » pour une durée de six (06) mois. Benjamin Zebazé journaliste et directeur de publication du journal « Ouest-Littoral » est frappé d’interdiction d’exercer la profession pendant une durée de trois(03) mois.

L’organe d’informations généralistes, qu’il dirige et qui paraît à Douala est également frappé d’interdiction pendant la même période. Le gouverneur du Littoral et les autorités administratives de la région concernée sont chargés de l’application de la mesure. Précise le communiqué, lu sur les ondes du media à capitaux publics.

Le pied-de-nez à reporters sans frontières

L’Association internationale des journalistes, Reporter Sans Frontières, s’est inquiétée du durcissement de ton du prélat Camerounaise, à l’endroit de la presse nationale de ce pays.

« Au cours des deux derniers mois, le Conseil National de la Communication (Cnc), a clairement durci le ton envers les journalistes et les organes de presse en multipliant, convocations et suspensions » peut-on lire sur le site de reporter sans frontières. Il y’a quelques semaines, de nombreux médias Camerounais, ont été suspendus. Cette décision avait été prise avant les élections couplées du 30 septembre dernier.

L’Epervier, The Guardian post, The Chronicle, Sky one et Djacom radios deux stations Fm émettant à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, avaient écopé des sanctions proches de l’arbitraire. « Pour non-respect des dispositions de la loi en matière de communication sociale ».

Pour reporter sans frontières, le Cnc, va au-delà de ses prérogatives.  La suspension de Benjamin Zebazé fait suite au Cnc. Le 28 octobre Guibaï Gatama et Benjamin Zebazé, respectivement directeurs de publication de l’hebdomadaire « L’œil du Sahel » et du quotidien « Ouest-Littoral », étaient convoqués au Cnc, pour manquement à l’éthique et à la déontologie journalistique.

A titre de rappel, dans son dernier classement, Reporter Sans Frontières avait classé le pays de Paul Biya, 120e pays sur les 178  la liberté de la presse recule au Cameroun.

Un vrai recul dans un pays où les thuriféraires du régime en place depuis 31 ans, se réjouissent à longueur de discours de politiques, de la réalité de l’existence des libertés.

© Camer.be : Armand Ougock


22/11/2013
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