Représailles - Affaire FIFA-Fécafoot: Le Cameroun refuse le visa aux émissaires de la FIFA
Yaoundé, 18 Juillet 2013
© EMILE ZOLA NDE TCHOUSSI | Mutations
Le gouvernement n'a pas souhaité que les hommes de Blatter débarquent au Cameroun avant que ses Ministres n'arrivent à Zurich.
On n'a frôlé l'incident diplomatique entre le Cameroun et la Suisse, en fin de semaine dernière. Une délégation de la Fifa, conduite par le suisse Privo Corvaro, qui avait déjà supervisé l'Assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (Football) du 19 juin, était attendue à Yaoundé depuis vendredi dernier. Les émissaires de la Fédération internationale de football association (Fifa), de concert avec la Confédération africaine de football (Caf), viennent proposer la liste des membres du comité de normalisation, qui aura pour mission de réviser les statuts de la Fécafoot et d'organiser de nouvelles élections. Un comité de normalisation dont l'Etat du Cameroun souhaiterait influencer la nomination des membres. Jusqu'à hier, mercredi 17 juillet, les émissaires de la Fifa n'avaient toujours pas pu rejoindre Yaoundé. La cause de l'absence des émissaires de la Fifa dans la capitale camerounaise est simple: ils n'ont pas pu obtenir les visas d'entrée à l'Ambassade du Cameroun à Berne.
De sources bien introduites, jeudi dernier, les membres de la Fifa se sont rendus à Berne, afin d'obtenir les visas camerounais. Le personnel de l'Ambassade leur a indiqué que l'Ambassadeur du Cameroun en Suisse Léonard Henri Bindzi n'était pas surplace pour signer leurs visas. Le lendemain vendredi 12 juillet, le même discours leur est tenu. Privo Corvaro prend sur lui d'appeler le Ministre en charge des Sports Adoum Garoua, afin que ce dernier lui facilite l'obtention d'un visa à son arrivée à Yaoundé. Le patron du sport camerounais indiquera à son interlocuteur qu'il n'a pas compétence pour entamer une telle démarche. «Je crains de le faire, de peur que l'on parle à nouveau d'ingérence dans les affaires qui ne me concernent pas», lui aurait rétorqué Adoum Garoua.
Entre-temps, Léonard Henri Bindzi avait entrepris les démarches auprès de la Fifa pour que Joseph Sepp Blatter accorde une audience à la délégation camerounaise, conduite par le Ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, René Sadi et Adoum Garoua, le Ministre en charge des Sports. Au centre de la brève entrevue de ce jour (10 minutes, selon une source à la Fifa) entre les émissaires du Cameroun et les responsables de l'instance dirigeante du football mondial, la décision prise le 4 juillet dernier par le comité d'urgence de la Fifa de suspendre provisoirement la Fécafoot avec effet immédiat, avec comme motif l'ingérence gouvernementale. Notre source à la Fifa indique que du fait du programme de travail fort chargé de Blatter: «il va simplement, en très peu de temps, leur réaffirmer sa position». Comme on peut le constater, la tâche de René Sadi ne sera pas du tout facile à Zurich auprès des maîtres de la maison Fifa. Ses talents de diplomate lui seront certainement utiles car dans cette affaire, l'instance faitière du football mondial ne veut manifestement pas perdre la face.
Tombi A Roko
Par ailleurs, Jérôme Valke, le Secrétaire général de la Fifa, dans une correspondance datée du 10 juillet dernier, en réponse à celle de John Ndeh, soutient que Tombi A Roko est le Secrétaire général de la Fécafoot. «... Les décisions du Comité d'urgence ont été prises en application des statuts de la Fifa et elles s'imposent à tous les intervenants. Elles doivent être confirmées par le comité exécutif lors de sa prochaine réunion (octobre 2013). Entretemps, elles s'appliquent et ne peuvent être modifiées que par une nouvelle décision du Comité d'urgence, qui a déjà stipulé les conditions pour une levée de la suspension. Elles signifient également que le Comité de normalisation, qui sera nommé tout prochainement sera le seul organe investi du pouvoir exécutif et que toute décision prise différemment sera pas considérée. En ces circonstances, M. Tombi reste le Secrétaire général reconnu par la Fifa et les seules autorités représentants la Fécafoot seront celles du Comité de normalisation».
Par ailleurs: «Parmi les tâches dévolues au futur Comité de normalisation figure la révision des textes de la Fécafoot, rejoignant un de vos soucis exprimés dans votre courtier. Ce processus permettra aux différentes sensibilités de s'exprimer afin de trouver la meilleure articulation de la future Fécafoot tout en respectant les principes fondamentaux de la Fifa», écrit Jérôme Valke à Antoine Depadoue Essomba Eyenga, avec ampliation à la Caf et à Tombi A Roko. Lui, qui a signé une correspondance, par ordre de John Begheni Ndeh, le 1er vice-président agissant à titre de Président par intérim de la Fécafoot, dont l'objet était «recours en révision des décisions du Comité d'urgence de la Fifa du 3 juillet 2013». Dans cette correspondance, Essomba Eyenga fustigeait les raisons ayant motivé la décision de suspension du Cameroun par le Comité d'urgence de la Fifa. En même temps, qu'il demandait de ce fait, la levée de cette décision.
© EMILE ZOLA NDE TCHOUSSI | Mutations
Le gouvernement n'a pas souhaité que les hommes de Blatter débarquent au Cameroun avant que ses Ministres n'arrivent à Zurich.
On n'a frôlé l'incident diplomatique entre le Cameroun et la Suisse, en fin de semaine dernière. Une délégation de la Fifa, conduite par le suisse Privo Corvaro, qui avait déjà supervisé l'Assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (Football) du 19 juin, était attendue à Yaoundé depuis vendredi dernier. Les émissaires de la Fédération internationale de football association (Fifa), de concert avec la Confédération africaine de football (Caf), viennent proposer la liste des membres du comité de normalisation, qui aura pour mission de réviser les statuts de la Fécafoot et d'organiser de nouvelles élections. Un comité de normalisation dont l'Etat du Cameroun souhaiterait influencer la nomination des membres. Jusqu'à hier, mercredi 17 juillet, les émissaires de la Fifa n'avaient toujours pas pu rejoindre Yaoundé. La cause de l'absence des émissaires de la Fifa dans la capitale camerounaise est simple: ils n'ont pas pu obtenir les visas d'entrée à l'Ambassade du Cameroun à Berne.
De sources bien introduites, jeudi dernier, les membres de la Fifa se sont rendus à Berne, afin d'obtenir les visas camerounais. Le personnel de l'Ambassade leur a indiqué que l'Ambassadeur du Cameroun en Suisse Léonard Henri Bindzi n'était pas surplace pour signer leurs visas. Le lendemain vendredi 12 juillet, le même discours leur est tenu. Privo Corvaro prend sur lui d'appeler le Ministre en charge des Sports Adoum Garoua, afin que ce dernier lui facilite l'obtention d'un visa à son arrivée à Yaoundé. Le patron du sport camerounais indiquera à son interlocuteur qu'il n'a pas compétence pour entamer une telle démarche. «Je crains de le faire, de peur que l'on parle à nouveau d'ingérence dans les affaires qui ne me concernent pas», lui aurait rétorqué Adoum Garoua.
Entre-temps, Léonard Henri Bindzi avait entrepris les démarches auprès de la Fifa pour que Joseph Sepp Blatter accorde une audience à la délégation camerounaise, conduite par le Ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, René Sadi et Adoum Garoua, le Ministre en charge des Sports. Au centre de la brève entrevue de ce jour (10 minutes, selon une source à la Fifa) entre les émissaires du Cameroun et les responsables de l'instance dirigeante du football mondial, la décision prise le 4 juillet dernier par le comité d'urgence de la Fifa de suspendre provisoirement la Fécafoot avec effet immédiat, avec comme motif l'ingérence gouvernementale. Notre source à la Fifa indique que du fait du programme de travail fort chargé de Blatter: «il va simplement, en très peu de temps, leur réaffirmer sa position». Comme on peut le constater, la tâche de René Sadi ne sera pas du tout facile à Zurich auprès des maîtres de la maison Fifa. Ses talents de diplomate lui seront certainement utiles car dans cette affaire, l'instance faitière du football mondial ne veut manifestement pas perdre la face.
Tombi A Roko
Par ailleurs, Jérôme Valke, le Secrétaire général de la Fifa, dans une correspondance datée du 10 juillet dernier, en réponse à celle de John Ndeh, soutient que Tombi A Roko est le Secrétaire général de la Fécafoot. «... Les décisions du Comité d'urgence ont été prises en application des statuts de la Fifa et elles s'imposent à tous les intervenants. Elles doivent être confirmées par le comité exécutif lors de sa prochaine réunion (octobre 2013). Entretemps, elles s'appliquent et ne peuvent être modifiées que par une nouvelle décision du Comité d'urgence, qui a déjà stipulé les conditions pour une levée de la suspension. Elles signifient également que le Comité de normalisation, qui sera nommé tout prochainement sera le seul organe investi du pouvoir exécutif et que toute décision prise différemment sera pas considérée. En ces circonstances, M. Tombi reste le Secrétaire général reconnu par la Fifa et les seules autorités représentants la Fécafoot seront celles du Comité de normalisation».
Par ailleurs: «Parmi les tâches dévolues au futur Comité de normalisation figure la révision des textes de la Fécafoot, rejoignant un de vos soucis exprimés dans votre courtier. Ce processus permettra aux différentes sensibilités de s'exprimer afin de trouver la meilleure articulation de la future Fécafoot tout en respectant les principes fondamentaux de la Fifa», écrit Jérôme Valke à Antoine Depadoue Essomba Eyenga, avec ampliation à la Caf et à Tombi A Roko. Lui, qui a signé une correspondance, par ordre de John Begheni Ndeh, le 1er vice-président agissant à titre de Président par intérim de la Fécafoot, dont l'objet était «recours en révision des décisions du Comité d'urgence de la Fifa du 3 juillet 2013». Dans cette correspondance, Essomba Eyenga fustigeait les raisons ayant motivé la décision de suspension du Cameroun par le Comité d'urgence de la Fifa. En même temps, qu'il demandait de ce fait, la levée de cette décision.