Réné Emmanuel SADI: Un ministre à l'épreuve du gouvernement
YAOUNDÉ - 24 Aout 2012
© LÉGER NTIGA | Mutations
Comme dans le cas de la préfectorale incomplète, le patron de l'Administration territoriale et de la Décentralisation est en difficulté sur différents fronts.
© LÉGER NTIGA | Mutations
Comme dans le cas de la préfectorale incomplète, le patron de l'Administration territoriale et de la Décentralisation est en difficulté sur différents fronts.
Le fait comme certains autres, a
échappé à nombre de Camerounais. Mais pas à votre quotidien. Qui a
rappelé qu'au moins trois préfets des départements parmi les plus
importants du Cameroun ne sont toujours pas nommés cinq mois après la
nomination des gouverneurs de région en mars 2012. Comme pour confirmer
que le malheur ne vient pas seul, un document en circulation et élaboré
par des collaborateurs du ministre de l'Administration territoriale et
de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi, accuse ce dernier
de paresse et de parade à la tête du département.
En réaction à ces accusations, l’ancien secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, a tôt fait de dire que Jules Doret Ndongo, le ministre délégué en charge de la Décentralisation en est le principal instigateur. Or, dans les allées et couloirs dudit département ministériel, il se dit que, habile homme politique, particulièrement redouté dans le jeu des réseaux, l'ancien secrétaire général adjoint de la présidence de la République, a manifestement du mal à piloter ce qui, ailleurs, est le ministère de l'Intérieur. Cela s'est vérifié au cours de différentes réunions en interne. Mais aussi à l'extérieur comme c'était récemment le cas lors du lancement des activités de la journée africaine de la décentralisation.
A l'occasion, des collaborateurs du Minatd ont dénoncé l'organisation mise en place, le protocole et la gestion des différentes articulations. D'après des informations glanées au sein du Minatd, René Sadi aurait mis de coté, certains cadres au prétexte qu'ils seraient des «hommes» de Marafa Hamidou Yaya, son prédécesseur et camarade de parti. Si ses proches parlent d'acharnement arguant que le ministre «comme tout chef qui arrive, a décidé de procéder à une organisation rationnelle du travail que certains redoutent». Pour son entourage, «les réserves et la prudence du ministre sur certains dossiers, font peur». Est-ce pour cette raison qu'il ne travaille pas du tout avec certains directeurs? Ses contradicteurs pensent que non. Toujours est-il qu'il n'existe pas de collaboration entre cet homme né le 21 décembre 1948 Maroua, et son directeur des Affaires générales.
Poisson d’avril
Des situations qui le mettent en difficulté dans la gestion de nombre de dossiers. A titre d'exemple, pour se défendre des accusations de qui circulent sur son compte, les proches de l'ancien conseiller du président Ahidjo, soutiennent qu'il a plus d'une fois fait des propositions de nomination des préfets. Des projets de redéploiement dans la préfectorale bloqués à la présidence de la République. Disgrâce? Pas si sûr! Mais à l'observation, cela sonne comme. Au moins depuis qu'au mois de juin 2012, l'hebdomadaire Jeune Afrique a vu en lui le président camerounais de demain. Ce potentiel successeur de Paul Biya à cause de qui, nombre des cadres du parti, au goût de certains, se retrouvent en prison aujourd'hui, sous les abords usurpés de la lutte contre la corruption.
Cette sortie jugée moins embarrassante, de Jeune Afrique par les partisans de René Sadi, a surpris. Si l'on s'en tient à la déferlante du 1er avril 2010. Ce jour là, en guise de poisson d'avril, le quotidien Mutations s'était amusé d'annoncer la candidature à la présidentielle d'octobre 2011, de ce diplomate formé à l'Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), et présenté comme proche parmi les proches du chef de l'Etat, Paul Biya. Dès les premières heures de la diffusion dudit poisson d'avril, la rédaction fut inondée de réactions des plus insolites de gens (eux aussi insoupçonnés), arguant que Mutations avait voulu mettre à mort celui qui était alors, la deuxième personnalité du parti au pouvoir et qui quelques temps avant (le 08 juillet 2009), avait soutenu, au cours d'une rencontre des «ressortissants du Centre» à l'hôtel Mont Fébé à Yaoundé que «le Centre n'a besoin de rien».
Officiant principal de ladite rencontre, celui qui a notamment travaillé à l'ambassade du Cameroun en Egypte avant d'être rappelé au Cameroun, n'avait pas manqué de dire que «le calme règne au Centre». Surtout qu'à ses yeux, le «mémorandum du Centre est une implication sans nous et contre nous». Dans un contexte où l’une après l'autre, les différentes régions du pays, faisaient part du mal-être singulier et collectif des populations, René Sadi prononça cet autre cliché: on «veut détourner les Camerounais qui ont toujours eu pour leur chef la plus haute estime et la confiance la plus totale car, il s'est toujours situé aux antipodes de la démesure et de l'ostentation». A l'heure des luttes politiques et politiciennes, au moment de l’évaluation attendue de l'action gouvernementale, qui s'en souvient encore? Sûrement René Emmanuel Sadi dans son coin.
En réaction à ces accusations, l’ancien secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, a tôt fait de dire que Jules Doret Ndongo, le ministre délégué en charge de la Décentralisation en est le principal instigateur. Or, dans les allées et couloirs dudit département ministériel, il se dit que, habile homme politique, particulièrement redouté dans le jeu des réseaux, l'ancien secrétaire général adjoint de la présidence de la République, a manifestement du mal à piloter ce qui, ailleurs, est le ministère de l'Intérieur. Cela s'est vérifié au cours de différentes réunions en interne. Mais aussi à l'extérieur comme c'était récemment le cas lors du lancement des activités de la journée africaine de la décentralisation.
A l'occasion, des collaborateurs du Minatd ont dénoncé l'organisation mise en place, le protocole et la gestion des différentes articulations. D'après des informations glanées au sein du Minatd, René Sadi aurait mis de coté, certains cadres au prétexte qu'ils seraient des «hommes» de Marafa Hamidou Yaya, son prédécesseur et camarade de parti. Si ses proches parlent d'acharnement arguant que le ministre «comme tout chef qui arrive, a décidé de procéder à une organisation rationnelle du travail que certains redoutent». Pour son entourage, «les réserves et la prudence du ministre sur certains dossiers, font peur». Est-ce pour cette raison qu'il ne travaille pas du tout avec certains directeurs? Ses contradicteurs pensent que non. Toujours est-il qu'il n'existe pas de collaboration entre cet homme né le 21 décembre 1948 Maroua, et son directeur des Affaires générales.
Poisson d’avril
Des situations qui le mettent en difficulté dans la gestion de nombre de dossiers. A titre d'exemple, pour se défendre des accusations de qui circulent sur son compte, les proches de l'ancien conseiller du président Ahidjo, soutiennent qu'il a plus d'une fois fait des propositions de nomination des préfets. Des projets de redéploiement dans la préfectorale bloqués à la présidence de la République. Disgrâce? Pas si sûr! Mais à l'observation, cela sonne comme. Au moins depuis qu'au mois de juin 2012, l'hebdomadaire Jeune Afrique a vu en lui le président camerounais de demain. Ce potentiel successeur de Paul Biya à cause de qui, nombre des cadres du parti, au goût de certains, se retrouvent en prison aujourd'hui, sous les abords usurpés de la lutte contre la corruption.
Cette sortie jugée moins embarrassante, de Jeune Afrique par les partisans de René Sadi, a surpris. Si l'on s'en tient à la déferlante du 1er avril 2010. Ce jour là, en guise de poisson d'avril, le quotidien Mutations s'était amusé d'annoncer la candidature à la présidentielle d'octobre 2011, de ce diplomate formé à l'Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), et présenté comme proche parmi les proches du chef de l'Etat, Paul Biya. Dès les premières heures de la diffusion dudit poisson d'avril, la rédaction fut inondée de réactions des plus insolites de gens (eux aussi insoupçonnés), arguant que Mutations avait voulu mettre à mort celui qui était alors, la deuxième personnalité du parti au pouvoir et qui quelques temps avant (le 08 juillet 2009), avait soutenu, au cours d'une rencontre des «ressortissants du Centre» à l'hôtel Mont Fébé à Yaoundé que «le Centre n'a besoin de rien».
Officiant principal de ladite rencontre, celui qui a notamment travaillé à l'ambassade du Cameroun en Egypte avant d'être rappelé au Cameroun, n'avait pas manqué de dire que «le calme règne au Centre». Surtout qu'à ses yeux, le «mémorandum du Centre est une implication sans nous et contre nous». Dans un contexte où l’une après l'autre, les différentes régions du pays, faisaient part du mal-être singulier et collectif des populations, René Sadi prononça cet autre cliché: on «veut détourner les Camerounais qui ont toujours eu pour leur chef la plus haute estime et la confiance la plus totale car, il s'est toujours situé aux antipodes de la démesure et de l'ostentation». A l'heure des luttes politiques et politiciennes, au moment de l’évaluation attendue de l'action gouvernementale, qui s'en souvient encore? Sûrement René Emmanuel Sadi dans son coin.