Um Nyobè « for ever ». Cela fait 54 ans que l’ancien secrétaire général du parti a été tué à Boumnyebel.
C’est un devoir de mémoire qui a poussé le bureau du Comité directeur de
l’Union des populations du Cameroun (UPC- tendance des Fidèles) à tenir
mardi à Douala une conférence de presse.
Objet : « Rappeler à la communauté nationale et
aux médias la commémoration du 54e anniversaire de l’assassinat de Ruben
Um Nyobè par la troupe coloniale », souligne Alexis Ndema Same,
président de cette faction de l’UPC.
Par la loi n° 91/1022 du 16 décembre 1991, promulguée par le président
Paul Biya, Ruben Um Nyobè est reconnu héros national au Cameroun. Après
l’interdiction de l’UPC en 1955 par le pouvoir colonial, Um Nyobè est
entré en clandestinité. « Le 13 septembre 1958, au petit matin, dans la
forêt de la Sanaga-Maritime, la troupe coloniale surprit un petit groupe
de trois hommes, deux femmes et un bébé. Elle tira, quatre personnes
tombèrent sur le coup dont: Ruben Um Nyobè, Pierre Yembak, Jean-Marc
Ngambi, Ruth Ngo Kom (la belle-mère d’Um) », raconte Albert Moutoudou,
secrétaire général du parti.
Une minute de silence est observée après la lecture de la déclaration de
circonstance. Puis, pendant l’échange avec les hommes de médias, les
dirigeants du parti déroulent les activités qui seront organisées en
guise de souvenir au héros national, Um Nyobè. Occasion aussi de
retracer le combat de l’illustre disparu pour l’indépendance du
Cameroun, son combat pour l’amélioration des conditions de vie des
Camerounais et faire le point sur le processus de réconciliation des
différentes tendances du parti.
On retient que pour la tendance des « Fidèles », « l’objectif de l’UPC
n’est pas l’unité des différentes tendances à tous les prix. Le parti a
été créé en 1948 pour rassembler le peuple colonisé, œuvrer pour son
indépendance et sa réunification et contribuer à l’amélioration du
standard de vie des populations », martèle Alexis Ndema Same.