Remaniement ministériel: Des ministres interdits de signature
Yaoundé, 26 Février 2014
© Denilla Alima | Le Soir
Alors que le renouvèlement de l'organigramme gouvernemental reste très
attendu du peuple, certaines langues parlent d'une circulaire sortie
dernièrement du palais d'Etoudi, qui proscrit de signature à tous les
membres du gouvernement.
Après la grande euphorie liée à l'arrivée de nouvelle année, la plupart des camerounais se disent refroidis. Non pas parce qu'ils sont tombés sous le coup des aléas des fêtes de fin d'année, mais parce que depuis janvier 2014, le coup de vie serait presqu'insupportable, ou mieux, invivable. D'aucuns broient du noir. Même dans les familles, ce climat s'y est répandu au point où «le drapeau noir arrive à flotter dans les marmites» de certaines d'entre-elles.
En effet, il se susurre dans les chaumières que l'administration est presque paralysée, et bien au-delà, aucune ordonnance n'est prise. Et pour cause, les membres du gouvernement auraient été interdits de signature. Plus encore, certaines sources proches des arcanes du pouvoir indiquent que les passeports de certains ministres auraient été retirés. Entre autres conséquences de cet état de fait, au-delà du coup de vie cher, la motivation administrative serait réduite, aucun engagement n'est pris actuellement par un membre du gouvernement, les opérations aussi bien Financières qu'administratives sont paralysées; le payement des factures n'est pas autorisé (parce qu'ils n'auraient pas autorisation de le faire). Toute chose qui, si elle advenait à être vérifiée, confirmerait cette interdiction de signature aux ministres en fonctions. «Certains ministres seraient découragés, d'où l'arrivée au travail à des heures plutôt tardives, d'aucuns auraient, presque libérés leur bureau, enlevant au passage photos de familles et autres effets personnels car, le fait qu'ils soient interdits de signature créerait une psychose à leur niveau. Parce que se demandent-ils, vais-je quitter le gouvernement? Serai-je maintenu?» Martèle une source bien introduite dans la sphère gouvernementale.
«C'EST FORT»
Une autre source révèle que «même les proches membres des ministres n'ont plus froid aux yeux de dire que "c'est fort"». A y voir de près, c'est invraisemblablement cette expression (c'est fort) qui circule actuellement de bouche à oreille au sein de l'administration camerounaise. «Tout est à genou» ajoute la même source, avant de poursuivre «les bons de carburant sont devenus un précieux sésame difficile à obtenir». «Toi-même tu ne vois pas le climat actuel? Personne n'arrive plus à user de son argent parce qu'il ne sait pas s'il sera maintenu ou pas» ainsi martelait un proche d'un membre du gouvernement approché et interrogé sur cette paralysie qui aurait pris ses quartiers dans l'administration actuellement. A ce stade, si l'on s'en tient à ces quelques révélations, cette circulaire interdisant les membres du gouvernement de signature (si cela serait avéré), aurait vraiment paralysé le travail administratif. Tout porte donc croire que le remaniement ministériel tant attendu serait en voie de sortir de l'ornière.
© Denilla Alima | Le Soir
Alors que le renouvèlement de l'organigramme gouvernemental reste très
attendu du peuple, certaines langues parlent d'une circulaire sortie
dernièrement du palais d'Etoudi, qui proscrit de signature à tous les
membres du gouvernement.Après la grande euphorie liée à l'arrivée de nouvelle année, la plupart des camerounais se disent refroidis. Non pas parce qu'ils sont tombés sous le coup des aléas des fêtes de fin d'année, mais parce que depuis janvier 2014, le coup de vie serait presqu'insupportable, ou mieux, invivable. D'aucuns broient du noir. Même dans les familles, ce climat s'y est répandu au point où «le drapeau noir arrive à flotter dans les marmites» de certaines d'entre-elles.
En effet, il se susurre dans les chaumières que l'administration est presque paralysée, et bien au-delà, aucune ordonnance n'est prise. Et pour cause, les membres du gouvernement auraient été interdits de signature. Plus encore, certaines sources proches des arcanes du pouvoir indiquent que les passeports de certains ministres auraient été retirés. Entre autres conséquences de cet état de fait, au-delà du coup de vie cher, la motivation administrative serait réduite, aucun engagement n'est pris actuellement par un membre du gouvernement, les opérations aussi bien Financières qu'administratives sont paralysées; le payement des factures n'est pas autorisé (parce qu'ils n'auraient pas autorisation de le faire). Toute chose qui, si elle advenait à être vérifiée, confirmerait cette interdiction de signature aux ministres en fonctions. «Certains ministres seraient découragés, d'où l'arrivée au travail à des heures plutôt tardives, d'aucuns auraient, presque libérés leur bureau, enlevant au passage photos de familles et autres effets personnels car, le fait qu'ils soient interdits de signature créerait une psychose à leur niveau. Parce que se demandent-ils, vais-je quitter le gouvernement? Serai-je maintenu?» Martèle une source bien introduite dans la sphère gouvernementale.
«C'EST FORT»
Une autre source révèle que «même les proches membres des ministres n'ont plus froid aux yeux de dire que "c'est fort"». A y voir de près, c'est invraisemblablement cette expression (c'est fort) qui circule actuellement de bouche à oreille au sein de l'administration camerounaise. «Tout est à genou» ajoute la même source, avant de poursuivre «les bons de carburant sont devenus un précieux sésame difficile à obtenir». «Toi-même tu ne vois pas le climat actuel? Personne n'arrive plus à user de son argent parce qu'il ne sait pas s'il sera maintenu ou pas» ainsi martelait un proche d'un membre du gouvernement approché et interrogé sur cette paralysie qui aurait pris ses quartiers dans l'administration actuellement. A ce stade, si l'on s'en tient à ces quelques révélations, cette circulaire interdisant les membres du gouvernement de signature (si cela serait avéré), aurait vraiment paralysé le travail administratif. Tout porte donc croire que le remaniement ministériel tant attendu serait en voie de sortir de l'ornière.