Reinaldo Bolivar : «Privée de l'Afrique, l'Europe disparaîtra tout simplement »
“Si L’ Europe ne se mélange pas à l’ Afrique sa disparition commencera. Il y a des écoles sans enfants dans beaucoup de pays européens, pas parce qu’ils ne veulent pas y aller mais parce qu’il n’y a pas d’enfants”.
La prédiction, qui s’appuie sur des statistiques, appartient au
vice-ministre pour l’ Afrique de la Chancellerie vénézuelienne, Reinaldo
Bolívar, qui ce mardi s’est entretenu brièvement lors de l’inauguration
du premier cycle d’étude sur les savoirs africains, offert par L’Institut de Recherches Stratégiques sur l’Afrique et sa Diaspora
(connue sous le nom de Centre de Savoirs Africains), qui s’est donnée
au siège de l’institut des Hautes Etudes Diplomatiques Pedro Gual,
Caracas.
Bolívar appuie ses affirmations sur le taux de natalité des pays européens. “Moins d´une personne nait en Europe (1%) pour chaque 1.000 naissances en Afrique”. De fait, les africains en Europe déjà atteignent un chiffre décisif de 8% d’ habitants de provenance subsaharienne. «Ce chiffre va croître encore plus, malgré les limites que mettent l’Europe», présage à nouveau le vice ministre.. “Les lois migratoires de l’Europe sont discriminatoires”, ajoute-t-il.
Il a rapporté qu’en septembre 2006, le président de l’Union Africaine était au Vénézuela, et qu’il y avait signalé que d’ici 2020 l’Europe initierait sa disparition de manière accélérée. “Grâce à la migration forcée de l’Afrique jusqu’en Amérique, de nombreux pays en Amérique latine existent. Sans les africains il n’y aurait pas eu de population dans les îles Caraïbes.” a assuré Bolívar.
Compte courant de la planète
Pendant
sa prise de parole le vice ministre Bolívar a rappelé que l’initiative
du cycle d’étude s’inscrivait dans la déclaration de Nueva Esparta du
second sommet Amérique du Sud et Afrique, dans le plan de mise en place
ASA 2010-2015. Après investigation, il lui est apparut qu’il existe des
expériences similaires à Cuba et au Brésil, et que le Mexique et Haïti
offraient des spécialisations en études africaines.
« Depuis 2005 nous rêvons d’une institution comme celle là », a déclaré le porte parole de la Chancellerie. “ Pourvu que nous puissions faire de ce centre une référence internationale valide et productive”.
A l’heure actuelle elle fonctionne à l´école Pedro Gual, pendant que se
terminent les ajustements et l’obtention des quelques dernières
autorisations du Ministère de l’Education Universitaire. Sur la question
du pourquoi étudier l’Afrique, Bolívar a explique qu´«il est tellement important, que toutes les puissances étudient l’Afrique pour faire de la politique ».
Il a ajouté que les Etats Unis maintiennent d’énormes budgets destinés à
la recherche sur l’Afrique, de la même manière que la Chine, l’Iran, l’
Inde, l’Allemagne, la France et l’ Espagne.
«L’Afrique est le compte courant des ressources naturelles de la planète terre, d’où l’intérêt des grandes puissances ». “Nous devons enquêter sur l’Afrique pour avancer vers une coopération solidaire. Nous devons former des africanistes”,
a déclaré Bolívar. Il s’est aussi fait l’avocat de la revalorisation
des apports africains dans la médecine naturelle, ainsi que du
savoir-faire à construire des maisons de torchis et bambou, point qui
fût repris par le vice-ministre Jorge Arreaza au moment de sa prise de
parole. «Nous pourrions construire des milliers de maisons dans la province vénézuelienne », a dit Bolívar, en référence à la technique africaine du torchis et bambou.
«Quand l’Afrique était en train de se réunifier, les coups d’Etats sont apparus »,
a commenté le vice-chancelier, en référence aux évènements récents.
Lors de l’allocution était également présent les ambassadeurs du Brésil
et Equateur en poste au Vénézuela, ainsi que des vénézueliens accrédités
dans différents pays africains.
Maison de torchis et de bambou
Jorge
Arreaza, vice ministre du développement Scientifique et Technologique
du Ministère du Pouvoir populaire pour la Sciences, technologie et
Industrie Intermédiaire, a aussi souligné la valeur du torchis et bambou
pour la construction de logements. «Cela fait des mois que
le président Chávez nous a donné l’ordre d’enquêter et nous sommes
allés à la bibliographie et nous sommes allés aux origines : l’Afrique ».
Il a informé que Funvisis est en train de créer des études sismologique
et que cela fait plusieurs jours ils ont tenus une réunion consacrée à
ce thème. «Avec peu de technologie moderne, le torchis et
bambou est viable et c’est une matière première disponible dans les
rives des rivières et villages ».
Au sujet de ce cycle d’étude, Arreaza a mis en relief la volonté du
président Chávez d’inviter des étudiants d’Afrique et des Caraïbes. Il a
dit que depuis qu’il assume ses responsabilités à Fundayacucho il s’est
établi une fluidité des échanges entre les étudiants africains et ceux
du Vénézuela. Beatriz Aifil, représentante des professeurs du cycle d
’études, s’est exprimée en leur nom et a fait la présentation de ceux
qui étaient présents. Finalement, la première classe du cycle d’étude a
accordé son doctorat à Asia Villegas Poljak, dotée d’une large
expérience professionnelle en Haiti.
T/Douglas Bolívar
F/Héctor Rattia
version originale : www.correodelorinoco.gob.ve/
Traduction ZIN.TV