Le temps de la vengeance a sonné. Des attitudes qu’on croyait ensevelies refont surface. Seuls les hypocrites ne voudront reconnaître les tensions latentes entre les « Laurent Marie Esso-Lazare Atou contre Essimi Menye ». Vérités sur l’actif de la société camerounaise de tabac.
Présentée au départ comme une action d’assainissement des mœurs politiques et de lutte contre la corruption et la gabegie, l’opération EPERVIER est devenue au fils de son application un instrument de règlement de compte tribal qui va aller en s’amplifiant si l’on n’y prend pas garde.
Est-il encore possible de tirer les leçons d’un événement aussi dramatique que le raz de marée qui s’est abattu la semaine dernière sur le ministre Essimi Menye ? Sans verser dans l’emphase planétaire et le commentaire volcanique, on a vu resurgir à cette occasion, deux écueils intellectuels, telles des plaques tectoniques, dans le débats public. On vient presque, dans cette affaire, à regretter la tyrannie du Garde des sceaux et de son homme- lige Lazare Atou.
Pour comprendre la campagne médiatique haineuse déclenchée le 26 aout dernier contre le ministre Essimi Menye, par une certaine presse aux ordres de l’argent, pilotée selon les acteurs, par Lazare Atou, dans cette fumeuse affaire, il faut remonter en 2007.
Polycarpe Abah Abah, alors ministre de l’Economie et des finances, signe le 26 juin 2007, une note suspendant le mandat du cabinet Atou. Rappelant que ledit mandat a expiré depuis le 03 avril 2007 et n’a pas été renouvelé. A son tour, lorsqu’Essimi Menye prend les rênes du ministère des Finances, il signe le 4 janvier un communiqué dans lequel il confirme cette fin de mandat. Dans la même lancée, le ministre des Domaines et des affaires foncières dénonce un mandat de lui que le cabinet Atou disait détenir. C’est alors qu’il engage des poursuites judicaires.
Essimi Menye, alors ministre des finances à l’époque devient donc l’ennemi numéro un de Lazare Atou. La faute du ministre : avoir rappelé « que le mandat qui avait été confié le 3 novembre 2006 au cabinet Atou, représenté par monsieur Lazare Atou, dans le cadre de la gestion et de la préservation des actifs résiduels des liquidations de l’ex-Oncpb, de l’ex-Onpc et de l’ex-Régifercam, a pris fin le 3 avril 2007 ».
Du coup, dans ce combat cabinet Atou / Essimi Menye alors MINFI, on assiste à une guerre de réseaux d’influence tapis jusqu’au secrétariat général de la présidence de la République. On découvre l’ombre du ministre Laurent Marie Esso aux cotés de Lazare Atou. A travers des interventions acharnées, profitant de sa stature de secrétaire général de la présidence de la République. C’est lui qui, à l’époque, transmettait les dossiers au chef de l’Etat, avant la saisine des juridictions. Abusant de son rôle d’interface, entre les administrations et la présidence, au moment de soumettre les dossiers, il ferait preuve de discrimination.
Aujourd’hui, le temps de la vengeance a sonné. Des attitudes qu’on croyait ensevelies refont surface. Seuls les hypocrites ne voudront reconnaître les tensions latentes entre les « Laurent Marie Esso-Lazare Atou contre Essimi Menye » comme ils aiment à se définir, qui réclament la passation du pouvoir aux suppôts du régime que sont les Betis, et accessoirement les autres ethnies du centre, du sud et du littoral. Les Nordistes quant à eux attendraient patiemment que le pouvoir leur revienne, au nom du fameux axe NORD-SUD toujours d’actualité. Ainsi, chaque camp compte les victimes : « Eperviées » et « Eperviables » de l’autre. Triste spectacle !
Ainsi, le 26 août 2013, les journaux « Mutations », « L’Epervier » et « L’anecdote » ; comme dans une littérature dictée, ont tenté sans arguments, de noircir l’image du Ministre Essimi Menye. Ces journaux du clan Esso, ont estimé que : « Essimi Menye vend une société d’Etat à son cadet ». Faisant allusion aux immeubles bâtis et non bâtis appartenant à l’ex-SCT, station de Batschenga en liquidation au 31 décembre 2007. On évoque même, sans preuves, un « détournement des derniers publics à la trésorerie générale de Douala ». Comment est-ce possible d’imaginer qu’un ministre, sans que son entourage ne s’en aperçoive, détourne des milliards ? Les journaux corrompus ont signalé la présence d’un document de deux pages, sans pouvoir présenter son fac-similé.
Vérités sur l’actif de la société camerounaise de tabac
La constitution reconnaît le droit de tous les camerounais à la présomption d’innocence. Toute personne mise en cause à quelque titre que ce soit, reste présumée innocente tant qu’un tribunal ne l’a pas encore jugé coupable et condamné. En outre, le pouvoir de rendre justice est dévolu aux juges et non aux ministres ou autres fonctionnaires de la république.
Nous sommes donc étonnés qu’un ministre, quel qu’il soit s’érige en justicier, pour ne pas dire Zorro, pour demander l’internement de tel ou tel personne, la levée de l’immunité parlementaire de tel ou tel député, au nom d’on ne sait quel principe de droit, alors que lui-même n’est pas un modèle de vertu et d’honorabilité, lui qui a reconnu avoir profité illégalement de biens publics et en dispose encore en toute impunité. Pour rappel, à ce jour , le titre foncier N°617 de la SCT Batschenga d’une superficie de 1554 hectares a été régulièrement cédé à la SNI(Société Nationale d’Investissement). Le titre foncier N°29 d’une superficie de 841 hectares 45 a, au 31 Décembre 2007 reçu une session d’environ 620 hectares concédé à 201 personnes ayant acquis des cases en ruines et des terrains nus ou agricoles pour une valeur de 216 288 000(Deux cent seize millions deux cent quatre vingt huit mille francs)CFA.
Ces sommes ont été déposées à l’Afriland First Bank de Yaoundé sur les comptes : N°00101 534 401-20 par M. KAMDEM d’une part et N°000 863 11 001-20 et N°000863 11 001-58 par les soumissionnaires d’achats eux-mêmes après traitement d’un dossier auprès du Président de la Commission de liquidation de la SCT d’autre part.
Au 31 décembre 2007, huit ans après le lancement de l’opération de vente des actifs de la défunte SCT Batschenga , le mandataire local de la SCT, NJEWA EYANGO Fritz relevait dans un rapport sur la vente, que le lancement de l’opération de vente des actifs de la défunte SCT Batschenga avait enregistré près de 250 soumissionnaires . 201 acquéreurs ont versé la totalité des sommes dues ou des avances pour une valeur de 216 288 000Fcfa. Les impayés sont autour de 50 000 000 Fcfa.
Pour l’heure, la situation actuelle des terrains disponibles est de : 130 hectares situés sur un allant. Le reste de terrain est constitué de l’occupation illégale par les populations, les lacs, les bas fonds marécageux, les cours d’eau et les pistes créées à l’intérieur de la station.
Les problèmes sociaux que nous vivons à Batschenga depuis deux ans n’ont pas permis l’évolution significative des ventes et le procès au Tribunal de Monatelé depuis dix mois n’évolue pas. Objet des blocages constatés dans les recouvrements des impayés et des nouvelles acquisitions des terres.
A signaler que les chefs Batschenga ont cédé à des tiers près de 200 hectares de terrain du titre foncier 617(terrain SNI) pour une valeur de 10 millions en décembre 2007. Une somme devant servir à soutenir les besoins de trésorerie au niveau des procès au Tribunal contre la commission de liquidation de la SCT.
Au regard de ce qui précède, on comprend avec aisance, l’acharnement voire la haine et la jalousie qui s’affichent dans cette nouvelle affaire visant à mettre en difficulté ce digne fils de la Lékié, actuellement mis en index par une presse aux ordres de laurent Esso et vachement financée par un certain « Maitre »Atou Lazare.
Depuis 2006 que les ailes de l’Epervier se sont véritablement déployées, l’on a vu successivement des hommes politiques de haut rang et des cadres dirigeants des plus grandes entreprises camerounaises jetés en prison au nom de l’opération mains propres. Mais paradoxalement, on peut constater aujourd’hui que Laurent Marie Esso, à chaque fois qu’un collègue du gouvernement lui fait l’ombre politiquement ou mis en cause que ce soit par les camerounais, que par les instances internationales, ou encore à l’approche de la formation d’un nouveau gouvernement, il sort un supposé dossier de détournement.
Comme cela se faisait du temps des romains où le peuple s’agglutinait autour de l’arène et le Roi jetait alors ses opposants ou détracteurs dans la fosse aux lions pour se faire dévorer par les fauves sous les applaudissements du peuple trompé, avec le sentiment de rendre justice ou de se faire justice.
Depuis le déclenchement de l’opération épervier, les procédures judicaires en cours laissent entrevoir une absence d’indépendance criarde de l’institution judiciaire. Certains procès s’enlisent.
Pour maitre Charles Tchoungang, ex bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun, parlant du rôle de la justice dans l’opération épervier, « beaucoup de dossiers sont vides. On a voulu instrumentaliser la justice, pour couvrir des fautes à la fois politiques et juridiques ». Les affaires Thierry Atangana, Titus Edzoa, Olanguena Awono, Atangana Mebara et bien d’autres présentent des faits qui, en réalité illustrent les manquements dans le fonctionnement du système judicaire camerounais.
Manipulations
Entre les immixtions supposées ou réelles du contrôle supérieur d’Etat (consupe), les manipulations du ministère de la justice, et les interventions de la présidence de la République à travers le secrétaire général, l’opinion nationale est confuse et désorientée. Si l’institution judicaire est appelée à rendre en toute indépendance la justice et à dire le droit, il reste vrai que dans l’opération épervier, de nombreux procès ont de relents de règlements de compte voire de vengeance comme c’est le cas ici avec le Ministre Essimi Menye.
Paul Biya va-t-il prêter l’oreille à ce nouveau complot ?
L’absence de neutralité de la chancellerie est régulièrement fustigée par la société civile et les avocats des mis en cause. L’écran de fumée qui entoure le contexte de l’opération épervier se nourrit essentiellement dans bien, des cas, du jeu politicien, fait des mensonges et d’amalgames juste pour ternir la réputation de certaines personnalités qu’on voudrait effacer de la scène politique (…) ces mensonges destinés à couvrir de boue des personnes ayant servi la République du Cameroun avec dévouement, patriotisme, honneur et compétence au prix des sacrifices(…) il faut revenir à la vérité et libérer les innocents . Les uns se battent pour détruire, les autres plutôt déterminés à maintenir la pression.