Refonte des listes électorales: Vers le report des législatives et des municipales
YAOUNDÉ - 09 Février 2012
© Guy Ndzié Essomba | L'Actu
Le Sdf, l'Undp, l'Udc et le Moci pensent que l'amélioration du système électoral est plus importante que le respect des échéances.
En attendant la décision du directeur général d'Elections Cameroon sur les contours de cette opération de refonte des listes électorales, plusieurs partis politiques de l'opposition, pas des moindres, ceux représentés à l'Assemblée nationale, se disent favorables pour un report des élections législatives et municipales prévues probablement au mois de juillet. L'union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) avance même une période de six mois pour que la refonte soit complète. «La position de l'Undp est claire: le corps électoral doit être convoqué fin avril. Et nous sommes à deux mois du mois d'Avril. Connaissant la lourdeur administrative du Cameroun, ce serait difficile d'avoir trois mille électeurs à cette période. L'Undp est donc favorable pour un report de six mois pour permettre une refonte totale des listes électorales», suggère Pierre Flambeau Ngayap, secrétaire général de l'Undp. Il n'est pas seul à voir les choses de cette manière.
Sans donner des délais, le Social Democratic Front de Ni John Fru Ndi est également favorable à cette démarche: «Vous savez, ça dépend du système qui sera adopté. Au Nigéria, cette opération a été faite en deux semaines. Notre souci n'est pas forcement que les élections se tiennent à échéance. L'essentiel, pour nous, c'est d'avoir un système électoral transparent. Vous vous rappelez que le Sdf était prêt à accompagner Paul Biya pour doter le Cameroun d'un système électoral performant même s'il fallait proroger les élections», affirme le député Mbah Ndam du Sdf.
Cette vision est également partagée par l'Union démocratique du Cameroun (Udc). «La majorité de ceux qui s'opposaient à la refonte s'appuyaient sur le défaut de temps, compte tenu de l'échéance imminente du mandat des élus actuels (députés et conseillers municipaux). A ceux-là, nous aimerions dire qu'un mandat ne vaut rien face à l'avenir d'un pays. Nous l'avions déjà dit avant le scrutin du 9 octobre dernier.... Il est important de poser les bases consensuelles qui rassurent tous les Citoyens avant d'engager quoi que ce soit qui prétende être durable...», déclare Mongwat Amadou Ahidjo, secrétaire national à la communication de cette formation politique. Position que conforte le président du Moci.
Système électoral
«Honnêtement, on aurait du le faire quelques années plutôt, tout au moins avant la présidentielle. Tant mieux comme c'est finalement arrivé. Comme au Nigeria, cette opération de refonte des listes électorales peut se faire en très peu de temps. Tout dépend de la technologie. La biométrie règle rapidement ce problème. Il suffit de prendre le fichier élaboré pour la confection des cartes nationales d'identité, on élimine juste ceux qui ne sont pas en âge de voter. On n'a pas besoin de reporter les élections. Maintenant, si l'objectif c'est de parfaire le système électoral, l'idée de report sera la bienvenue», conclut Yimgaing Moyo.
Pour Sosthène Fouda, le social-démocrate, «c'est peut-être une victoire pour les partis politiques, mais pas pour la démocratie parce que nous allons vers la prorogation du mandat des députés et des maires et partant vers le report de ces élections. Empêcher que l'élection se déroule à échéance est un problème. Le cas du Nigeria est particulier. Là bas, on a la culture politique. Chez nous, les populations ne s'intéressent plus au jeu politique. Compte tenu de cette perte de confiance aux partis politiques, c'est Elecam en tant institution qui devrait assurer ce travail de sensibilisation»
© Guy Ndzié Essomba | L'Actu
Le Sdf, l'Undp, l'Udc et le Moci pensent que l'amélioration du système électoral est plus importante que le respect des échéances.
En attendant la décision du directeur général d'Elections Cameroon sur les contours de cette opération de refonte des listes électorales, plusieurs partis politiques de l'opposition, pas des moindres, ceux représentés à l'Assemblée nationale, se disent favorables pour un report des élections législatives et municipales prévues probablement au mois de juillet. L'union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) avance même une période de six mois pour que la refonte soit complète. «La position de l'Undp est claire: le corps électoral doit être convoqué fin avril. Et nous sommes à deux mois du mois d'Avril. Connaissant la lourdeur administrative du Cameroun, ce serait difficile d'avoir trois mille électeurs à cette période. L'Undp est donc favorable pour un report de six mois pour permettre une refonte totale des listes électorales», suggère Pierre Flambeau Ngayap, secrétaire général de l'Undp. Il n'est pas seul à voir les choses de cette manière.
Sans donner des délais, le Social Democratic Front de Ni John Fru Ndi est également favorable à cette démarche: «Vous savez, ça dépend du système qui sera adopté. Au Nigéria, cette opération a été faite en deux semaines. Notre souci n'est pas forcement que les élections se tiennent à échéance. L'essentiel, pour nous, c'est d'avoir un système électoral transparent. Vous vous rappelez que le Sdf était prêt à accompagner Paul Biya pour doter le Cameroun d'un système électoral performant même s'il fallait proroger les élections», affirme le député Mbah Ndam du Sdf.
Cette vision est également partagée par l'Union démocratique du Cameroun (Udc). «La majorité de ceux qui s'opposaient à la refonte s'appuyaient sur le défaut de temps, compte tenu de l'échéance imminente du mandat des élus actuels (députés et conseillers municipaux). A ceux-là, nous aimerions dire qu'un mandat ne vaut rien face à l'avenir d'un pays. Nous l'avions déjà dit avant le scrutin du 9 octobre dernier.... Il est important de poser les bases consensuelles qui rassurent tous les Citoyens avant d'engager quoi que ce soit qui prétende être durable...», déclare Mongwat Amadou Ahidjo, secrétaire national à la communication de cette formation politique. Position que conforte le président du Moci.
Système électoral
«Honnêtement, on aurait du le faire quelques années plutôt, tout au moins avant la présidentielle. Tant mieux comme c'est finalement arrivé. Comme au Nigeria, cette opération de refonte des listes électorales peut se faire en très peu de temps. Tout dépend de la technologie. La biométrie règle rapidement ce problème. Il suffit de prendre le fichier élaboré pour la confection des cartes nationales d'identité, on élimine juste ceux qui ne sont pas en âge de voter. On n'a pas besoin de reporter les élections. Maintenant, si l'objectif c'est de parfaire le système électoral, l'idée de report sera la bienvenue», conclut Yimgaing Moyo.
Pour Sosthène Fouda, le social-démocrate, «c'est peut-être une victoire pour les partis politiques, mais pas pour la démocratie parce que nous allons vers la prorogation du mandat des députés et des maires et partant vers le report de ces élections. Empêcher que l'élection se déroule à échéance est un problème. Le cas du Nigeria est particulier. Là bas, on a la culture politique. Chez nous, les populations ne s'intéressent plus au jeu politique. Compte tenu de cette perte de confiance aux partis politiques, c'est Elecam en tant institution qui devrait assurer ce travail de sensibilisation»