Refonte des listes électorales: La police freine les opérations dans le Dja-et-Lobo
Yaoundé, 12 Février 2013
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
A quelques jours de la fermeture des inscriptions biométriques, le département d'origine de Paul Biya compte 20 000 inscrits, soit la moitié des prévisions.
Les élites intérieures et extérieures de la région natale du Chef de l'Etat (Sud) ne savent plus à quel saint se vouer. Et l'approche du 28 février prochain, date de fermeture des listes électorales biométriques sur l'ensemble du triangle national en rajoute à leurs inquiétudes. La raison: dans le département de Dja-et-Lobo en général et dans la circonscription Nlobo Nlobo Ill en particulier, les citoyens ne se bousculent pas devant les guipes d'enregistrement d'Elections Cameroun (Elecam). Pour inscrire le maximum de citoyens, les autorités municipales, traditionnelles et autres ressortissants de la localité multiplient les stratégies sur le terrain. Mais les résultats ne suivent pas toujours.
Vendredi dernier par exemple, le Maire de Sangmélima, André Noël Essiane, et le responsable du rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) local, Joël Mva, ont voulu booster les inscriptions sur les listes électorales, David Nkotto Emane, le Directeur Général de Camtel s'est d'ailleurs joint à l'initiative. Mais, les résultats sont mitigés.
Cette journée de vendredi avait pourtant été retenue en fonction des activités prévues dans le village Moneko.
Dans cette circonscription située à une trentaine de kilomètres du centre urbain de Sangmélima, la mairie procédait à l'inauguration d’un hangar moderne construit aux bénéfices des paysans. Camtel pour sa part, inaugurait l’antenne de télécommunications construite afin de sortir Moneko du désenclavement numérique.
Ces deux évènements ont naturellement drainé une foule importante.
Pour tirer avantage de ce regroupement des masses, les élites locales ont pris attache avec les autorités judiciaires ainsi que celles de la police, afin d'inscrire à l'école publique de Moneko, le maximum de citoyens sur les listes électorales. A cet effet, une équipe d'Elecam était présente, «prête à inscrire jusqu'à x heures.»
Malheureusement, les unités locales de la police ont brillé par leur absence. «Vous avez vu que le Président du tribunal, ainsi que le Procureur de la République sont arrivés très tôt. Ils ont conduis plus de 100 audiences et ont établi autant d'actes de naissance. Les populations souhaitaient utiliser ces actes pour se faire établir des cartes nationales d'identité et s'inscrire enfin sur une liste électorale tel que recommandé par le Chef de l'Etat.
Par malheur, la police n'est pas venue. Pourtant, nous avons formellement saisi le Commissaire», explique une élite locale qui n'hésita pas à parler de «sabotage de notre action par la police». Approché, le Maire André Noël Essiane évite toute polémique «nous avons bien saisi les autorités de la police pour l'instant, nous n'avons pas tous les éléments qui nous permettent de nous prononcer». Prudence de politicien.
Selon les chiffres glanés auprès des responsables d'Elecam présents à l'école publique de Moneko, seuls quelques 20 000 compatriotes ont jusqu'ici été inscrits sur les listes biométriques. Soit sensiblement la moitié des prévisions à deux semaines de l'échéance.
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
A quelques jours de la fermeture des inscriptions biométriques, le département d'origine de Paul Biya compte 20 000 inscrits, soit la moitié des prévisions.
Les élites intérieures et extérieures de la région natale du Chef de l'Etat (Sud) ne savent plus à quel saint se vouer. Et l'approche du 28 février prochain, date de fermeture des listes électorales biométriques sur l'ensemble du triangle national en rajoute à leurs inquiétudes. La raison: dans le département de Dja-et-Lobo en général et dans la circonscription Nlobo Nlobo Ill en particulier, les citoyens ne se bousculent pas devant les guipes d'enregistrement d'Elections Cameroun (Elecam). Pour inscrire le maximum de citoyens, les autorités municipales, traditionnelles et autres ressortissants de la localité multiplient les stratégies sur le terrain. Mais les résultats ne suivent pas toujours.
Vendredi dernier par exemple, le Maire de Sangmélima, André Noël Essiane, et le responsable du rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) local, Joël Mva, ont voulu booster les inscriptions sur les listes électorales, David Nkotto Emane, le Directeur Général de Camtel s'est d'ailleurs joint à l'initiative. Mais, les résultats sont mitigés.
Cette journée de vendredi avait pourtant été retenue en fonction des activités prévues dans le village Moneko.
Dans cette circonscription située à une trentaine de kilomètres du centre urbain de Sangmélima, la mairie procédait à l'inauguration d’un hangar moderne construit aux bénéfices des paysans. Camtel pour sa part, inaugurait l’antenne de télécommunications construite afin de sortir Moneko du désenclavement numérique.
Ces deux évènements ont naturellement drainé une foule importante.
Pour tirer avantage de ce regroupement des masses, les élites locales ont pris attache avec les autorités judiciaires ainsi que celles de la police, afin d'inscrire à l'école publique de Moneko, le maximum de citoyens sur les listes électorales. A cet effet, une équipe d'Elecam était présente, «prête à inscrire jusqu'à x heures.»
Malheureusement, les unités locales de la police ont brillé par leur absence. «Vous avez vu que le Président du tribunal, ainsi que le Procureur de la République sont arrivés très tôt. Ils ont conduis plus de 100 audiences et ont établi autant d'actes de naissance. Les populations souhaitaient utiliser ces actes pour se faire établir des cartes nationales d'identité et s'inscrire enfin sur une liste électorale tel que recommandé par le Chef de l'Etat.
Par malheur, la police n'est pas venue. Pourtant, nous avons formellement saisi le Commissaire», explique une élite locale qui n'hésita pas à parler de «sabotage de notre action par la police». Approché, le Maire André Noël Essiane évite toute polémique «nous avons bien saisi les autorités de la police pour l'instant, nous n'avons pas tous les éléments qui nous permettent de nous prononcer». Prudence de politicien.
Selon les chiffres glanés auprès des responsables d'Elecam présents à l'école publique de Moneko, seuls quelques 20 000 compatriotes ont jusqu'ici été inscrits sur les listes biométriques. Soit sensiblement la moitié des prévisions à deux semaines de l'échéance.