Refonte Biométrique: Le collectif des ingénieurs camerounais dans le premier quinté
YAOUNDÉ - 27 Mars 2012
© Georges Alain Boyomo | Mutations
Ce mercredi sera jour de vérité pour les cinq entreprises sélectionnées par Elecam pour dans le cadre de la recherche d'un prestataire pour l'exécution du projet de refonte biométrique des listes électorales. Ces cinq entreprises, en l'occurrence le collectif des ingénieurs informatiques camerounais, trois entreprises françaises et une entreprise sud-africaine, sont appelés à procéder à une démonstration du matériel et technologies biométriques.
Dans le détail, selon le cahier de charges élaboré par Elecam, il s'agira séance tenante de mettre en place un centre d'inscription des électeurs, d'inscrire une vingtaine de personnes présélectionnées (hommes, femmes, personnes handicapées), la délivrance à chaque personne inscrite d'un récépissé d'inscription ou d'une carte d'électeur, le traitement (dé-doublonnage) des données collectées à l'aide d'une technologie appropriée, la constitution d'une mini-base de données électorales, l'impression d'un échantillon de liste électorale et des échantillons de cartes d'électeur sécurisées et la production statistiques sur les électeurs inscrits selon les critères d'âge, de sexe et/ou de condition physique.
Le directeur général d'Elecam, Mohaman Sani Tanimou précise qu'à «l'issue de cette phase, l'entreprise définitivement retenue signera un contrat avec Elections Cameroun en vue de l'exécution des prestations qui, à titre de rappel, consisteront à fournir à Elecam les matériels biométriques nécessaires, former le personnel d'Elecam à l'utilisation de ces matériels; assurer le suivi des opérations de refonte jusqu'à son terme».
Vendredi dernier à Yaoundé, le collectif des ingénieurs camerounais avaient déjà procédé face à la presse à une démonstration de son matériel et de sa capacité à exécuter le projet de refonte biométrique du fichier électoral. Au bout de procédés conduits au pas de charge, le public présent, notamment les journalistes, s'est vu établir des cartes électorales biométriques. Le collectif des informaticiens camerounais a réaffirmé à cette occasion que l'opération d'inscription des 8 millions d'électeurs potentiels recensés par Elecam, peut se faire en 90 jours, si les moyens adéquats sont mis à leur disposition. D'ailleurs, précisent ces ingénieurs, «notre offre est largement plus avantageuse que celles des entreprises expatriées».
Présent lors de l'échange avec la presse, Hilaire Kamga, expert en questions électorales a plaidé pour l'avènement d'un comité de souveraineté nationale sur la biométrie, afin de sécuriser l'identité camerounaise. «Ce serait une insulte à la jeunesse camerounaise si ce projet de refonte n'était pas confié à une entreprise camerounaise», pense cette figure de la société civile camerounaise. La question est à présent de savoir si cette opération, qui n'était pas prévue dans le budget d'Elecam pour l'exercice en cours (11 milliards 500 millions FCFA) sera financée par le gouvernement camerounais uniquement ou en connexion avec les bailleurs de fonds (dont la France). Là pourrait résider la clé de la sélection...
© Georges Alain Boyomo | Mutations
Rendez-vous
demain pour une démonstration auprès d'Elections Cameroon. Ce mercredi
sera jour de vérité pour les cinq entreprises sélectionnées par Elecam
pour dans le cadre de la recherche d'un prestataire pour l'exécution du
projet de refonte biométrique des listes électorales.
Ce mercredi sera jour de vérité pour les cinq entreprises sélectionnées par Elecam pour dans le cadre de la recherche d'un prestataire pour l'exécution du projet de refonte biométrique des listes électorales. Ces cinq entreprises, en l'occurrence le collectif des ingénieurs informatiques camerounais, trois entreprises françaises et une entreprise sud-africaine, sont appelés à procéder à une démonstration du matériel et technologies biométriques.
Dans le détail, selon le cahier de charges élaboré par Elecam, il s'agira séance tenante de mettre en place un centre d'inscription des électeurs, d'inscrire une vingtaine de personnes présélectionnées (hommes, femmes, personnes handicapées), la délivrance à chaque personne inscrite d'un récépissé d'inscription ou d'une carte d'électeur, le traitement (dé-doublonnage) des données collectées à l'aide d'une technologie appropriée, la constitution d'une mini-base de données électorales, l'impression d'un échantillon de liste électorale et des échantillons de cartes d'électeur sécurisées et la production statistiques sur les électeurs inscrits selon les critères d'âge, de sexe et/ou de condition physique.
Le directeur général d'Elecam, Mohaman Sani Tanimou précise qu'à «l'issue de cette phase, l'entreprise définitivement retenue signera un contrat avec Elections Cameroun en vue de l'exécution des prestations qui, à titre de rappel, consisteront à fournir à Elecam les matériels biométriques nécessaires, former le personnel d'Elecam à l'utilisation de ces matériels; assurer le suivi des opérations de refonte jusqu'à son terme».
Vendredi dernier à Yaoundé, le collectif des ingénieurs camerounais avaient déjà procédé face à la presse à une démonstration de son matériel et de sa capacité à exécuter le projet de refonte biométrique du fichier électoral. Au bout de procédés conduits au pas de charge, le public présent, notamment les journalistes, s'est vu établir des cartes électorales biométriques. Le collectif des informaticiens camerounais a réaffirmé à cette occasion que l'opération d'inscription des 8 millions d'électeurs potentiels recensés par Elecam, peut se faire en 90 jours, si les moyens adéquats sont mis à leur disposition. D'ailleurs, précisent ces ingénieurs, «notre offre est largement plus avantageuse que celles des entreprises expatriées».
Présent lors de l'échange avec la presse, Hilaire Kamga, expert en questions électorales a plaidé pour l'avènement d'un comité de souveraineté nationale sur la biométrie, afin de sécuriser l'identité camerounaise. «Ce serait une insulte à la jeunesse camerounaise si ce projet de refonte n'était pas confié à une entreprise camerounaise», pense cette figure de la société civile camerounaise. La question est à présent de savoir si cette opération, qui n'était pas prévue dans le budget d'Elecam pour l'exercice en cours (11 milliards 500 millions FCFA) sera financée par le gouvernement camerounais uniquement ou en connexion avec les bailleurs de fonds (dont la France). Là pourrait résider la clé de la sélection...