Refonte biométrique des listes électorales: Le Sdf accuse Elecam d’être de mèche avec le Rdpc pour frauder
DOUALA - 17 DEC. 2012
© Donat SUFFO | Le Messager
Le comité exécutif national du Social Democratic Front (Sdf) adresse un mémorandum au président du Conseil électoral et au chef de l’Etat
Les membres du comité exécutif national (Nec en anglais) élus à l’issue du dernier congrès du Front Social Démocrate tenu les 12, 13 et 14 octobre, se sont retrouvés, pour la première fois, à Bamenda le weekend dernier.
Le Nec, à la suite des rapports des présidents régionaux du Sdf a décidé d’adresser un mémorandum au président du Conseil électoral et au président de la République. Ce mémorandum dénonce un certain nombre de dérives observées depuis l’ouverture des inscriptions biométriques. A en croire Elimbi Lobè Abel, 1er secrétaire adjoint à la communication, lors du briefing samedi dernier 15 décembre, il ressort des rapports des présidents régionaux que « partout à travers le pays, dans les différents points d’inscription, toute région confondue, des agents du Rdpc rôdaient à côté des points d’inscriptions, relevaient les noms et numéros de téléphone sur les récépissés ». Pour quelle fin ? Toujours est-il que cet état de chose n’a pas laissé indifférents les membres du Nec. « Que cela se passe d’une manière assez systématique partout à travers le pays, nous avons considéré que ceux qui agissaient, ainsi obéissaient à un mot d’ordre. Cela suppose qu’il y a toute une politique qui a instruit ce comportement-là et qui a donc un intérêt poursuivi ». A cet effet, une commission a été mise sur pied par le Nec pour « adresser un mémorandum au Conseil électoral et au président de la République. Ce mémorandum va prendre en compte ces aspects des inscriptions biométriques ».
Le souci du Sdf est que, poursuit Elimbi Lobè Abel, «autant les gens se sont levés pour aller s’inscrire individuellement, autant il est souhaitable qu’Elecam garantisse que c’est chacun qui devra aller retirer sa carte d’électeur afin que non seulement tous les aspects de la loi soient respectés mais aussi que personne ne saisisse la moindre occasion pour créer un cafouillage dans la distribution des cartes d’électeur le moment venu ». Il croit davantage que la loi prévoit que ceux qui n’auront pas retiré leur carte d’électeur lorsque les commissions compétentes en la matière les distribueront, les retirent lors des élections dans les bureaux de vote. «Il n’y a aucune nécessité pour des tiers, pour aucune raison de retirer des cartes d’électeurs qui ne leur appartiennent pas, au risque de créer une confusion dans la gestion de celles qui n’auront pas été retirées ».
Pas de seconds rôles dans la coalition
Les regroupements des partis politiques de l’opposition en vue de débusquer le parti au pouvoir et favoriser l’alternance ont préoccupé le Nec. Le Sdf a réitéré sa position à jouer les premiers rôles dans tout regroupement ou coalition des partis politiques pour parvenir au pouvoir. « Nous pensons que les coalitions doivent se mettre en place autour du partenaire le plus outillé pour tirer tout le monde en haut ». Une position qui a été confortée, dit-il, lors de la rencontre des partis politiques sociaux démocrates d’Afrique centrale, tenue à Yaoundé du 26 au 29 novembre : « nous nous sommes réjouis de ce que, avec l’aide de nos amis étrangers qui nous ont rendu visite, des conseils qui réaffirment la nécessité pour ceux qui veulent travailler ensemble de s’organiser autour du partenaire le plus fort, ont été donnés de part et d’autre ». Il ajoute « le mot fort ne doit gêner personne, c’est des réalités politiques qui commandent que l’on se distingue les uns comme moins outillés d’autres comme plus outillés. La nature est ainsi faite». Néanmoins le Sdf affirme que ses portes sont ouvertes à toute coalition ; surtout sur la question électorale pour que « notre revendication soit davantage crédible et qu’elle soit perçue comme essentielle, dès lors que tous les partenaires politiques parleront d’une même voix sur la question ».
© Donat SUFFO | Le Messager
Le comité exécutif national du Social Democratic Front (Sdf) adresse un mémorandum au président du Conseil électoral et au chef de l’Etat
Les membres du comité exécutif national (Nec en anglais) élus à l’issue du dernier congrès du Front Social Démocrate tenu les 12, 13 et 14 octobre, se sont retrouvés, pour la première fois, à Bamenda le weekend dernier.
Le Nec, à la suite des rapports des présidents régionaux du Sdf a décidé d’adresser un mémorandum au président du Conseil électoral et au président de la République. Ce mémorandum dénonce un certain nombre de dérives observées depuis l’ouverture des inscriptions biométriques. A en croire Elimbi Lobè Abel, 1er secrétaire adjoint à la communication, lors du briefing samedi dernier 15 décembre, il ressort des rapports des présidents régionaux que « partout à travers le pays, dans les différents points d’inscription, toute région confondue, des agents du Rdpc rôdaient à côté des points d’inscriptions, relevaient les noms et numéros de téléphone sur les récépissés ». Pour quelle fin ? Toujours est-il que cet état de chose n’a pas laissé indifférents les membres du Nec. « Que cela se passe d’une manière assez systématique partout à travers le pays, nous avons considéré que ceux qui agissaient, ainsi obéissaient à un mot d’ordre. Cela suppose qu’il y a toute une politique qui a instruit ce comportement-là et qui a donc un intérêt poursuivi ». A cet effet, une commission a été mise sur pied par le Nec pour « adresser un mémorandum au Conseil électoral et au président de la République. Ce mémorandum va prendre en compte ces aspects des inscriptions biométriques ».
Le souci du Sdf est que, poursuit Elimbi Lobè Abel, «autant les gens se sont levés pour aller s’inscrire individuellement, autant il est souhaitable qu’Elecam garantisse que c’est chacun qui devra aller retirer sa carte d’électeur afin que non seulement tous les aspects de la loi soient respectés mais aussi que personne ne saisisse la moindre occasion pour créer un cafouillage dans la distribution des cartes d’électeur le moment venu ». Il croit davantage que la loi prévoit que ceux qui n’auront pas retiré leur carte d’électeur lorsque les commissions compétentes en la matière les distribueront, les retirent lors des élections dans les bureaux de vote. «Il n’y a aucune nécessité pour des tiers, pour aucune raison de retirer des cartes d’électeurs qui ne leur appartiennent pas, au risque de créer une confusion dans la gestion de celles qui n’auront pas été retirées ».
Pas de seconds rôles dans la coalition
Les regroupements des partis politiques de l’opposition en vue de débusquer le parti au pouvoir et favoriser l’alternance ont préoccupé le Nec. Le Sdf a réitéré sa position à jouer les premiers rôles dans tout regroupement ou coalition des partis politiques pour parvenir au pouvoir. « Nous pensons que les coalitions doivent se mettre en place autour du partenaire le plus outillé pour tirer tout le monde en haut ». Une position qui a été confortée, dit-il, lors de la rencontre des partis politiques sociaux démocrates d’Afrique centrale, tenue à Yaoundé du 26 au 29 novembre : « nous nous sommes réjouis de ce que, avec l’aide de nos amis étrangers qui nous ont rendu visite, des conseils qui réaffirment la nécessité pour ceux qui veulent travailler ensemble de s’organiser autour du partenaire le plus fort, ont été donnés de part et d’autre ». Il ajoute « le mot fort ne doit gêner personne, c’est des réalités politiques qui commandent que l’on se distingue les uns comme moins outillés d’autres comme plus outillés. La nature est ainsi faite». Néanmoins le Sdf affirme que ses portes sont ouvertes à toute coalition ; surtout sur la question électorale pour que « notre revendication soit davantage crédible et qu’elle soit perçue comme essentielle, dès lors que tous les partenaires politiques parleront d’une même voix sur la question ».