Réunis
hier mercredi 27 août, autour du ministre des Sports et de l’éducation
physique aux fins de trouver des voies et moyens en vue de la relance du
football professionnel au Cameroun, responsables d’organisations
patronales, Dg de sociétés d’Etat, partenaires publics et autres leaders
d’associations corporatives ont adressé une motion de soutien et de
déférence au couple présidentiel.
Trois jours de travaux et de débats couronnés par une litanie de paroles enjolivées à l’endroit du premier sportif camerounais sans qui, la lumineuse idée de l’organisation de ce conclave n’aurait jamais jailli. Y’avait-il meilleur clap de fin que de glorifier le président de la République ? Pas si sûr. Car cela aurait été, de l’aveu des signataires, un crime de lèse-majesté, si ce n’est de la haute trahison si les travaux de cette réflexion de trois jours initiée, suite au rapport sur la débâcle des Lions indomptables au Mondial 2014, entraient en gare sans ce dénouement heureux.
C’est donc pourquoi les participants à ce concile aux forts relents de meetings politiques, ont, à l’unanimité, décidé de «prier Dieu tout puissant de continuer d’accorder au président Paul Biya, santé, sagesse et longévité dans la poursuite de son œuvre d’édification d’un Cameroun moderne et démocratique où règne la paix pour des conquêtes sportives encore plus grandes». De quoi rassurer le destinataire de ce message qui saura sans doute compter sur ce «bétail électoral» lors des prochaines élections présidentielles de 2018.
C’est à Alphonse Ateba Ndoumou, chef de la cellule de communication du Minsep, qu’est revenue la lourde responsabilité de lire devant les quelques 50 participants présents, cette motion de soutien et de déférence à l’intention du premier sportif camerounais. Laquelle motion a été fortement approuvée par les signataires à travers des applaudissements nourries. Ce, sous le regard admiratif du patron des sports qui a ouvert et refermer les assises. A travers cet acte «patriotique», ces hommes et femmes disent louer Paul Biya pour le développement du programme des infrastructures sportives (Pndis) dont les fruits sont déjà visibles, à l’instar du Palais polyvalent des sports de Yaoundé, du stade en cours de construction de Limbé, celui de Bafoussam, Yaoundé, Douala, Maroua, Garoua et Ebolowa ; les gymnases ainsi que les Parcours Vita. Ces grandes réalisations qui complètent «les vertueux dispositifs de démocratisation de l’offre d’infrastructures de sport». Pour les signataires, le président de la République est à l’origine du rayonnement de l’image internationale du Cameroun, grande nation de sport illustré par sa qualification à sept phases finales de la Coupe du monde en football, en volley-ball dames et messieurs, à l’organisation prochaine de la Can féminine en 2016 par le Cameroun et la candidature de notre pays pour organiser la Can masculine en 2019.
Manœuvres de déstabilisation
A cela, soulignent-ils, viennent se greffer les 163 lauriers internationaux engrangés en 2013 pour la qualité de notre organisation sportive. Autre victoire acquise sous le régime du Renouveau, « la mise en place de la Ligue de football professionnel du Cameroun ainsi que des attentions constantes des pouvoirs publics en vue de son total épanouissement matériel et technique Considérant le processus en cours de la mise à niveau du football camerounais par la normalisation de la Fécafoot ; la mise en place prochaine de son nouvel exécutif ; ainsi que la volonté réaffirmée des pouvoirs publics d’instaurer un véritable football professionnel au Cameroun par la professionnalisation de tous les secteurs d’activités ». Suffisant pour exprimer au chef de l’Etat ainsi que la première dame Chantal Biya, « notre sincère et profonde gratitude pour l’ensemble de leurs attentions et leur investissement personnel en faveur d’un sport moderne, conquérant et efficace au Cameroun ».
Dans la foulée, ils dénoncent avec force toutes les manoeuvres tendant à déstabiliser le Cameroun, en même temps que « nous disons notre détermination à demeurer derrière le président Paul Biya pour un Cameroun en sécurité, gage d’une saine activité sportive », peut-on lire. Toutefois, le Comité national olympique et sportif, la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc), la Fédération camerounaise de football, (Fécafoot) le Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc), la direction des normes et du suivi des organisations sportives jurent d’avoir poussé la réflexion.
L’objectif principal de ce conclave n’était-il pas d’élaborer des stratégies et des modalités opérationnelles et d’optimisation des performances en vue de la relance du football professionnel au pays de Samuel Eto’o ? Les Camerounais, las de boire jusqu’à la lie la coupe de ces motions de soutien, attend de voir à quoi va ressembler la nouvelle architecture administrative du foot pro.