Entre morceaux de papier, corps étrangers et autres capsules à l’intérieur des bouteilles de bière pourtant hermétiquement fermées, les produits Guinness commencent à afficher un comportement effrayant. Regards sur une situation potentiellement explosive !
La société brassicole Guinness réputée jusqu’à il y a peu pour la qualité de ses produits est-elle en train de se laisser aller à un type de négligence coupable comme cela arrive souvent à des entités auxquelles le succès a tourné la tête, ou serait-elle victime, depuis un certain temps, d’une monumentale machination destinée à la discréditer auprès de sa clientèle ? Voilà des questions que se posent des observateurs plus ou moins avertis.
Questions auxquelles nous ne sommes pas en mesure de donner une réponse appropriée, nonobstant les investigations faites par nos soins, mais qui n’en charrient pas moins une bonne dose de frayeurs au sein de l’opinion publique, désormais au courant de ce qu’un consommateur des produits fabriqués et commercialisés par cette société a appelé le "peu de délicatesse que la Guinness met dans la fabrication de ses produits".
Ce consommateur que nous ne nommerons pas ici, faute d’avoir obtenu de lui l’autorisation de le faire au moment où nous écrivions cet article, nous affirmait il y a quelques semaines, avoir été dissuadé à la dernière minute par un de ses aînés de saisir les autorités compétentes pour une affaire de corps étrangers se trouvant dans une bouteille de "Satzenbrau", une marque de bière fabriquée par la Guinness. Son interlocuteur lui avait alors fait valoir le temps qu’il allait gaspiller pour obtenir réparation du préjudice à lui causé ou pouvant lui être éventuellement causé par les objets visibles à l’intérieur de la bouteille de bière pourtant hermétiquement fermée.
Pendant la campagne électorale des élections législatives et municipales de l’année dernière, c’est l’un de nos collaborateurs qui a été victime de cet étrange comportement des produits Guinness, en découvrant des impuretés dans sa bouteille de Satzenbrau. Lui aussi finira, par avaler la pilule en imaginant l’ampleur de la procédure pour être dédommagé.
La … couche d’impureté qui fait déborder le … verre d’un consommateur
De nombreux cas, tout à fait similaires, ont été signalés çà et là, sans que les victimes entreprennent quelque action que ce soit vis-à-vis du mastodonte brassicole dont le moins que l’on puisse dire –au risque de nous répéter-est que les Camerounais apprécient la qualité, voire les "vertus" de certains produits. Jusqu’à ce que survienne l’incident du 26 juin 2014 dont sera victime un consommateur nommé Pahimi Daniel.
En effet, ce jour, selon le constat d’huissier dont nous avons pu obtenir copie, monsieur Pahimi Daniel qui s’est offert une bouteille du produit ICE SMIRNOFF de Guinness Cameroon dans une vente à emporter au quartier Ndogpassi (en face du collège Pozam -lieu dit "axe lourd Village"-) constate que la bouteille de boisson qui lui est servie, et qui est encore fermée, contient un corps étranger ressemblant à du papier. A ce constat, le sang de monsieur Pahimi ne fera qu’un tour, cela d’autant plus que trois mois auparavant, presque au même endroit (plus précisément au bar dénommé "DERIKICHE"), il avait déjà acheté une bouteille de Satzenbrau et avait constaté avant même qu’elle ait été décapsulée, que le breuvage recelait des corps étrangers.
Le vendeur ne lui ayant pas donné d’explications suffisantes parce que ne sachant pas lui-même comment cela pouvait être rendu possible, Pahimi avait tout simplement décidé de garder sa bouteille de bière impure, manifestement dans la perspective d’une action en dédommagement. Mais pendant trois mois, il aurait hésité de passer à l’action, se contentant de changer de goût, passant pour cela d’un produit de marque Guinness à un autre, d’où l’adoption de ICE SMIRNOFF. Et voilà qu’à son tour, ICE SMIRNOFF lui réservera la même désagréable surprise.
N’en pouvant plus, il requiert à la suite de cette autre mésaventure, un constat d’huissier dont le ministère se chargera d’examiner le cas plus ancien de la bouteille de Satzenbrau et celui plus récent de la bouteille de ICE SMIRNOFF. Selon le procès-verbal de constat d’huissier dressé par Me NGANKO Didier, Huissier de Justice près la Cour d’Appel du Littoral et les Tribunaux de Douala, cela donnera à peu près ceci :
- « En mon étude sus décrite, le requérant me présente une bouteille de Satzenbrau hermétiquement fermée étiquette portant le N° BBE 99/14 PD/03/0114 6T 11000, et les mentions Premium Lager 5,1% Al vol 65 cl. Je constate que cette bouteille hermétiquement fermée contient du produit et des corps étrangers à l’intérieur notamment une capsule et d’autres matières ».
- « Par la suite, le requérant me présente une bouteille SMIRNOFF double black VOLKA MIXED DRINK hermétiquement fermée et ayant pour référence sur l’étiquette 300 ml 45 mm 3 E23. Je constate que cette bouteille hermétiquement fermée contient du produit et un corps étranger notamment un morceau de papier »
Le fait que les produits faisant l’objet du constat d’huissier sus évoqué aient été achetés dans le même périmètre peut laisser à penser que dans ce quartier, les produits Guinness seraient victimes d’un sabotage bien orchestré, même s’il faut se demander par quel manège les auteurs de cette action auraient pu introduire des produits et autres corps étrangers dans une boisson et la refermer de sorte qu’elle se présente comme en l’état à la sortie de l’usine. Mais le fait que de tels incidents aient été signalés à plusieurs endroits, voire dans d’autres villes, n’en rend que plus troublante la chose. D’où le sentiment partagé par plus d’un qu’avec les produits Guinness, la mort pourrait se trouver au détour d’un lever de coude ou dans le verre. A moins qu’il s’agisse d’un complot venant de l’intérieur de la société brassicole, et qui se matérialiserait par un relâchement de vigilance de la part de ses personnels chargés du conditionnement des produits. Une manière un peu criminelle de scier la branche sur laquelle on est assis, étant entendu que cela pourrait prêter à graves conséquences aux termes des lois régissant la protection des consommateurs, que ce soit au Cameroun ou sous d’autres cieux.
Autant d’hypothèses qui nous ont amenés à nous rapprocher de la Guinness pour avoir sa version des faits à travers les questions suivantes.
- Il vous est certainement revenu que depuis un certain temps, des produits autres que le breuvage sont découverts dans les bouteilles de bière mis sur le marché par Guinness Cameroon. Comment réagissez-vous à cette situation qui ternit indubitablement l’image de votre entreprise dont la qualité des produits est reconnue dans le monde ?
- Que répondez-vous à ceux qui parlent de négligence ou du peu de souci que vous vous faites du consommateur camerounais ?
- Avez-vous pris des mesures pour résoudre définitivement ce type de problème à votre niveau dans la mesure où il serait impensable que la présence des corps étrangers dans les boissons commercialisés par Guinness Cameroon soit le fait d’autres personnes étant entendu que les bouteilles dans lesquelles ils sont découverts sont des bouteilles hermétiquement fermées ?
- Avez-vous un message à adresser à vos clients à la suite de ces incidents ?
Voilà des questions, certes non exhaustives, qui nous auraient permis d’avoir la position de la Guinness Cameroun, mais notre démarche est restée jusqu’ici lettre morte.