Recomposition du paysage politique: Vers une fusion entre le SDF et la Dynamique?
Douala, 04 avril 2013
© PONUS | Ouest Littoral
Selon une rumeur de plus en plus soutenue, on pourrait assister dans les prochains jours a une fusion entre le parti de Fru Ndi et celui de d'Albert Dzongang. En attendant une by Text-Enhance">confirmation, certains estiment que le fait de taire les egos surdimensionnés pour fédérer leurs énergies est déjà louable dans un pays qui, inutilement, compte environ 300 partis politiques.
Ce qu'on considère encore comme une rumeur est plutôt un secret de polichinelle pour ceux qui ont fait l'effort d'observer le comportement de ces deux hommes politiques ces deniers temps. En effet, la Dynamique d'Albert Dzongang participe de plus en plus, en tant qu'invité de marque, à toutes les activités du Social Democratic Front (SDF). A ces occasions, le Président de la Dynamique est très souvent monté au créneau pour dire des mots aimables à l’ endroit du premier parti de l'opposition et de son leader. C'était encore le cas récemment, lors du dernier congrès du SDF; de même, la présence de Fru Ndi au domicile du leader de la Dynamique lors d'une réunion du G7 était aussi un signe évocateur de ce qui pourrait être désormais une réalité. Ceux qui connaissent bien les deux politiciens font d'ailleurs remarquer que depuis toujours, ils n'ont jamais évité de se rencontrer.
Nonobstant cette suite apparemment logique, il y a tout de même lieu de se poser certaines questions notamment en ce qui concerne le tempérament de ces deux leaders de l'opposition camerounaise. Sauront-ils accorder sincèrement leurs violons pour éviter la cacophonie du G7 et autres «ancêtres» des regroupements que cette opposition a connus jusqu'à nos jours, et où des leaders ont l'habitude de s'offrir en spectacle en montrant leurs divergences en public? Quel changement concret une telle fusion pourra-t-elle apporter au paysage politique camerounais?
Autant d'interrogations qui attirent des appréhensions en attendant l'accueil qui lui sera réservé au niveau de la base des deux partis politiques et même du grand public. Sans oublier quel plan pourrait ourdir le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), si tant est qu'une telle fusion serait une menace pour la tranquillité de son pouvoir.
En cas de solutions positives à tous ces problèmes, on serait tenté de dire qu'enfin des hommes politiques de l'opposition camerounaise ont compris que seule l'union fait la force; c'est tout à leur honneur. Et le moins que I’on puisse dire, c'est qu'avec un tel regroupement, on s'achemine probablement vers la naissance d’une nouvelle force politique au Cameroun; ce qui peut sembler normal pour des hommes politiques estimant qu'ils partagent une vision commune. En tout cas, l'alternance politique à laquelle rêve l'opposition est aussi à ce prix. Cela est d'ailleurs une urgence en ce moment où en marge des sénatoriales, les élections couplées (législatives-municipales) approchent à grands pas, selon des sources quasi officielles. Et les grandes manœuvres ont déjà commencé au sein des états-majors des partis. Chaque parti politique affûtant ses armes.
Fusion et non absorption!
En réalité, si la coalition des partis politiques est une pratique courante, bien que malheureuse, dans la scène politique camerounaise, la fusion parait une nouveauté. II s'agit d'une opération par laquelle un ou plusieurs partis se réunissent pour former une seule entité. Dans ce cas, les autres disparaissent par absorption de ladite entité et perdent leur valeur juridique.
Si au sein des états-majors des deux partis, on est peu disert quant à la confirmation de cette information, des sources proches de la dynamique précisent qu'il ne s'agit nullement dune absorption. II n'est pas question de mettre en cause leur existence pour se fondre dans une autre formation politique. C'est tout simplement un accord sur une base idéologique. En effet, on semble dire de ce coté qu'on est prêt à travailler main dans la main pour constituer une vraie alternative démocratique, mais se fondre dans un même parti n'est pas encore à l'ordre du jour, car chacun de deux partis a son histoire propre.
Dans ses mémoires, l’ex-Premier Ministre du Québec et fondateur du Parti québécois (Pq), René Levesque, déclarait que: «les partis appelés à durer vieillissent généralement assez mal» et deviennent une «vieillerie encombrant le paysage politique». Quand on sait aussi que la politique n'est pas un phénomène «statique». Il y a des raisons de penser que ses propos pourraient expliquer les raisons une fusion annoncée entre le SDF et la Dynamique qui vise à faire des gains. Surtout auprès de l'électorat du RDPC (en crise) où ses militants viennent de subir des frustrations à la suite des problèmes liés aux choix des candidats pour les sénatoriales.
Hydre politique utopique ou projet novateur?
L'urgence de voir apparaitre une opposition politique camerounaise forte reste la condition sine qua non pour la réalisation du principe d'alternance de la gouvernance qui a toujours été le vœu le plus absolu des Camerounais. En concrétisant ce rêve d'unification en vue d'édifier l'avenir du pays, loin des dissensions et des conflits qu'on a souvent connus au sein de l'opposition, cet acte apparait comme une lueur d'espoir pour les disciples du changement, et marquera les prochaines échéances politiques. Une volonté de rendre plus audible la voix de l'opposition qui commence par la prise en compte des leçons du passé, quand on sait que les résultats des multiples élections défavorables aux partis d'opposition ont toujours témoigné de leur dispersement et de la faiblesse de leur impact au sein de la société.
Bien que n'étant pas encore officielles, les informations en notre possession laissent croire que les accords sont déjà pressentis, et que l'annonce de la fusion n'est plus qu'une affaire de jours, et se fera apparemment à l'occasion des meetings de ralliement où le Président la Dynamique battra campagne pour la victoire des candidats SDF aux sénatoriales dans la Région de l'Ouest, en marge des conférences de presse. La suite? On ne perd rien à attendre!
© PONUS | Ouest Littoral
Selon une rumeur de plus en plus soutenue, on pourrait assister dans les prochains jours a une fusion entre le parti de Fru Ndi et celui de d'Albert Dzongang. En attendant une by Text-Enhance">confirmation, certains estiment que le fait de taire les egos surdimensionnés pour fédérer leurs énergies est déjà louable dans un pays qui, inutilement, compte environ 300 partis politiques.
Ce qu'on considère encore comme une rumeur est plutôt un secret de polichinelle pour ceux qui ont fait l'effort d'observer le comportement de ces deux hommes politiques ces deniers temps. En effet, la Dynamique d'Albert Dzongang participe de plus en plus, en tant qu'invité de marque, à toutes les activités du Social Democratic Front (SDF). A ces occasions, le Président de la Dynamique est très souvent monté au créneau pour dire des mots aimables à l’ endroit du premier parti de l'opposition et de son leader. C'était encore le cas récemment, lors du dernier congrès du SDF; de même, la présence de Fru Ndi au domicile du leader de la Dynamique lors d'une réunion du G7 était aussi un signe évocateur de ce qui pourrait être désormais une réalité. Ceux qui connaissent bien les deux politiciens font d'ailleurs remarquer que depuis toujours, ils n'ont jamais évité de se rencontrer.
Nonobstant cette suite apparemment logique, il y a tout de même lieu de se poser certaines questions notamment en ce qui concerne le tempérament de ces deux leaders de l'opposition camerounaise. Sauront-ils accorder sincèrement leurs violons pour éviter la cacophonie du G7 et autres «ancêtres» des regroupements que cette opposition a connus jusqu'à nos jours, et où des leaders ont l'habitude de s'offrir en spectacle en montrant leurs divergences en public? Quel changement concret une telle fusion pourra-t-elle apporter au paysage politique camerounais?
Autant d'interrogations qui attirent des appréhensions en attendant l'accueil qui lui sera réservé au niveau de la base des deux partis politiques et même du grand public. Sans oublier quel plan pourrait ourdir le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), si tant est qu'une telle fusion serait une menace pour la tranquillité de son pouvoir.
En cas de solutions positives à tous ces problèmes, on serait tenté de dire qu'enfin des hommes politiques de l'opposition camerounaise ont compris que seule l'union fait la force; c'est tout à leur honneur. Et le moins que I’on puisse dire, c'est qu'avec un tel regroupement, on s'achemine probablement vers la naissance d’une nouvelle force politique au Cameroun; ce qui peut sembler normal pour des hommes politiques estimant qu'ils partagent une vision commune. En tout cas, l'alternance politique à laquelle rêve l'opposition est aussi à ce prix. Cela est d'ailleurs une urgence en ce moment où en marge des sénatoriales, les élections couplées (législatives-municipales) approchent à grands pas, selon des sources quasi officielles. Et les grandes manœuvres ont déjà commencé au sein des états-majors des partis. Chaque parti politique affûtant ses armes.
Fusion et non absorption!
En réalité, si la coalition des partis politiques est une pratique courante, bien que malheureuse, dans la scène politique camerounaise, la fusion parait une nouveauté. II s'agit d'une opération par laquelle un ou plusieurs partis se réunissent pour former une seule entité. Dans ce cas, les autres disparaissent par absorption de ladite entité et perdent leur valeur juridique.
Si au sein des états-majors des deux partis, on est peu disert quant à la confirmation de cette information, des sources proches de la dynamique précisent qu'il ne s'agit nullement dune absorption. II n'est pas question de mettre en cause leur existence pour se fondre dans une autre formation politique. C'est tout simplement un accord sur une base idéologique. En effet, on semble dire de ce coté qu'on est prêt à travailler main dans la main pour constituer une vraie alternative démocratique, mais se fondre dans un même parti n'est pas encore à l'ordre du jour, car chacun de deux partis a son histoire propre.
Dans ses mémoires, l’ex-Premier Ministre du Québec et fondateur du Parti québécois (Pq), René Levesque, déclarait que: «les partis appelés à durer vieillissent généralement assez mal» et deviennent une «vieillerie encombrant le paysage politique». Quand on sait aussi que la politique n'est pas un phénomène «statique». Il y a des raisons de penser que ses propos pourraient expliquer les raisons une fusion annoncée entre le SDF et la Dynamique qui vise à faire des gains. Surtout auprès de l'électorat du RDPC (en crise) où ses militants viennent de subir des frustrations à la suite des problèmes liés aux choix des candidats pour les sénatoriales.
Hydre politique utopique ou projet novateur?
L'urgence de voir apparaitre une opposition politique camerounaise forte reste la condition sine qua non pour la réalisation du principe d'alternance de la gouvernance qui a toujours été le vœu le plus absolu des Camerounais. En concrétisant ce rêve d'unification en vue d'édifier l'avenir du pays, loin des dissensions et des conflits qu'on a souvent connus au sein de l'opposition, cet acte apparait comme une lueur d'espoir pour les disciples du changement, et marquera les prochaines échéances politiques. Une volonté de rendre plus audible la voix de l'opposition qui commence par la prise en compte des leçons du passé, quand on sait que les résultats des multiples élections défavorables aux partis d'opposition ont toujours témoigné de leur dispersement et de la faiblesse de leur impact au sein de la société.
Bien que n'étant pas encore officielles, les informations en notre possession laissent croire que les accords sont déjà pressentis, et que l'annonce de la fusion n'est plus qu'une affaire de jours, et se fera apparemment à l'occasion des meetings de ralliement où le Président la Dynamique battra campagne pour la victoire des candidats SDF aux sénatoriales dans la Région de l'Ouest, en marge des conférences de presse. La suite? On ne perd rien à attendre!