Recherche de crédibilité: La rencontre Biya-Fru Ndi a couté plus de 2 milliards de FCFA
DOUALA - 04 FEV. 2011
© André Som | Aurore Plus
Pour se maintenir au pouvoir, le régime en place fait des yeux doux à la communauté internationale en soignant son image suffisamment écornée. Ces efforts restent vains et le chairman du principal parti de l'opposition en a profité.
Recherche de crédibilité-Image du Cameroun: Plus de 2 milliards Fcfa dépensés pour organiser la rencontre Biya-Fru Ndi
Pour se maintenir au pouvoir, le régime en place fait des yeux doux à la communauté internationale en soignant son image suffisamment écornée. Ces efforts restent vains et le chairman du principal parti de l'opposition en a profité.
I- L'appât
Depuis 2004, le président Paul Biya a mobilisé un énorme potentiel aussi bien au sein de son appareil gouvernemental que des agences internationales de lobbyings pour décrocher un financement américain de l'appel à proposition lancé par le " Millenium Challenge corporation" (MCC) d'un montant moyen de 250 millions de dollars (environ 125 milliards Fcfa). Ce projet a pour but de lutter contre la pauvreté dans le monde en octroyant des aides financières, matérielles et une expertise technique aux différents gouvernements dans les pays les plus pauvres. Ces aides sont reparties en deux catégories : le Compact Grant et le Treshold doivent faire preuve de mérite, en remplissant les critères de sélection suivants : - Bonne gouvernance - Liberté économique - Investissement sur leur citoyen - Un état de droit et une justice équitable pour tous - Un accès pour tous et une répartition égale et gestion des ressources naturelles. Revenu moyen annuel de la population ne dépassant pas $1905.00 annuel (environ 952500 Fcfa par an).
Par ailleurs, chaque nation postulante devrait passer 17 critères de sélections bases sur la transparence de la gestion publique vérifiée indépendamment par des organisations neutres. Le MCC encourage également chaque pays d'identifier les priorités de développement qui lui sont chères et qui devraient promouvoir la croissance économique tout en améliorant la qualité de vie de chacune de ses populations. De même, le Millenium Challenge Act travaillerait en étroite collaboration si demande lui était faite avec tout pays désireux de solliciter son expertise sur toute question regardant un projet ou des projets soumis pour qualifications et financement. L'accent ici est mis sur l'agriculture, l'irrigation en eau, transport, routes, aéroports, ponts et ports, l'accès à la santé l'éducation la lutte contre la corruption, et l'égal partage des ressources naturelles à toutes les classes de la population. En Afrique, les pays ayant déjà bénéficié de ce financement à travers le Compact Grant sont : le Bénin, le Malawi, le Ghana, le Sénégal, la Tanzanie, le Cap-vert,… et à travers le Treshold program sont : le Kenya, l'Ouganda le Niger,…
En 2004, alors que se profile à l'horizon l'élection présidentielle d'octobre, Paul Biya conscient de son déficit de légitimité sur la scène internationale y voit dans l'appel à d'offre du Millenium Challenge Act une opportunité à saisir et une occasion pour promouvoir l'image de marque du Cameroun. C'est ainsi qu'il décide de présenter la candidature du Cameroun. Il y voit un atout pour sa campagne et son prochain septennat. Tout est mis en œuvre pour que le Cameroun soit éligible à cet appel offre. Un financement qui lui permettrait d'engager des grands projets d'investissement. Le candidat naturel du Rdpc pourrait annoncer la réhabilitation de l'aéroport international de Douala, la construction d'un deuxième sur le Wouri, la réfection du chemin de fer camerounais avec la constructions des nouvelles voies ferroviaires, l'élargissement de l'axe lourd mortel de Douala-Yaoundé, la réouverture de l'Office nationale de régénération des forets.
II- Des milliards du contribuable dilapidés
Mais le Cameroun traîne une mauvaise réputation avec le trophée du pays le plus corrompu au monde que l'Ong Transparency international vient de l'attribuer. le président de la République étant chef des forces armées, premier sportif camerounais, comme il s'arroge, il ne fait pas de doute que pour la communauté internationale, est aussi par ricochet cette année là le chef d'Etat le plus corrompu. Il y a urgence pour le président de la République de soigner son image et celui du Cameroun à l'internationale. Il engage alors une kyrielle d'agence de communication et de lobbyistes pour mener la contre-offensive. Ces vendeurs d'illusions, le chef de l'Etat les aiment bien, et en compensation il ne fait pas dans la dentelle pour leur cachet. En tout cas, ce n'est pas l'argent qui manque dans le trésor public. Le contribuable camerounais va financer, malgré une dette publique officielle qui est déclarée à hauteur de "1510 milliards de Fcfa." C'est alors que Paul Biya engage simultanément les agences américaines avec Patton Boggs et Goodworks international LLC. La firme Patton Boggs est chargée de monter pour le financement l'appel d'offre lancé par le Millenium challenge Act pour le projet "Compact Grant."
C'est ainsi le 12 juillet 2004, le professeur Pierre Moukoko Mbonjo, alors Directeur de cabinet de Mafany Musongue, premier ministre, signe un accord avec Joseph L Brand de la firme Patton Boggs à Washington DC pour un montant de $400,000dollars Us (environ 200 millions de Fcfa) pour une durée de 6 mois renouvelable à un même montant. La transaction à lieu dans le compte 15077195 Aba routine N° 254070116 de Patton Boggs logé à la Citibank 1101 Pennsylvanie avenue NW Washington DC 20004. Dans le même contrat, il est aussi question de s'impliquer dans la campagne pour les élections présidentielles d'octobre 2004. D'après, le camerounais, Martial Kelojou, Patton Boggs s'engage à s'impliquer dans la campagne communication de la présidentielle et à envoyer les observateurs internationaux. En octobre 2004, un groupe de six anciens membres du Congres américain, avec pour chef de délégation Greg Laughin de l'Etat du Texas, vient valider la mascarade électorale et certifie les élections pour une facture de $80,000 dollars (environ 240 millions Fcfa). Au final, de juillet 2004 à juillet 2007, Paul Biya a ainsi dépense l'argent du contribuable camerounais à hauteur de $400,000 Us (environ 200 millions de Fcfa) tous les six mois pendant trois années avec aucun résultat probant atteint pour l'obtention du financement du projet "Compat Grant". Soit au total 1,200 milliards Fcfa est ainsi dilapidé. Une somme qui aurait pu permettre de combler le gros retard infrastructurel que connaît le Cameroun dans les domaines de la santé, l'éducation, l'électrification rurale, l'agriculture, l'approvisionnement ne eau potable.
Le 1er juin 2007, Polycarpe Abah Abah, alors ministre de l'économie et des Finances se rend à Washington et entérine un nouveau contrat cette fois-ci entre une entreprise dénommée Paul Biya S.A sous couvert de l'Etat du Cameroun et Goodworks international llc. Il est toujours sujet que cette firme lobbyiste fera officiellement tout ce qui est nécessaire afin que le Cameroun puisse décrocher ce financement. Le contrat cette fois est de $350.000 dollars Us (environ 175 millions Fcfa) pour une durée d'un an. Au cours de cette même période, en juillet 2007 Les élections législatives se tiennent au Cameroun et beaucoup d'observateurs parlent de pratique restreinte de la démocratie et d'irrégularité dans le déroulement de ces élections. En 2008 le Cameroun est toujours en contrat Avec Patton Boggs et paye $300.000 dollars US (environ 150 millions Fcfa) pour trois réunions tenues le 15 janvier 2008 avec Dan Peters, Rachel Bayly, François Boyle pour officiellement toujours qualifier le dossier de financement du Cameroun auprès du MCC. Sans succès.
Le Vendredi 16 juillet 2010, le Dr Paul Mingo Ghogomu alors directeur du cabinet du premier ministre camerounais signe un nouveau contrat avec Goodwork international LLC représenté par Omar Arouna, le managing director pour un nouveau montant de $350.000 dollars Us (175millions de Fcfa) pour une durée d'un an encore. La banque retenue pour cette transaction est Bank of America et le contact à la banque responsable de la transaction est Deanna W. Smith assistant vice-président de la branche sud à Savannah pour l'Etat de Géorgie (USA).
III- Décision de la pseudo rencontre Biya-Fru Ndi
C'est après tous ses échecs que, la firme Goodwork opte pour une rencontre subite et impromptue entre Biya et Fru Ndi après trois décennies d'environnement morose et hostile entretenus par des relations conflictuelles. La raison est simple. L'heure de l'alternance a sonné pour les présidents ayant passé plus de vingt ans au pouvoir. Une longévité qui frise à la dictature et à une démocratie de façade. Paul Biya pour espérer une réélection, il faut soigner son image à l'international et donner les gages d'une démocratie de transparence exigée par les institutions. Ce qui pourrait aussi déclencher l'obtention du financement derrière lequel Paul Biya s'investit à fonds perdus depuis 2004. Suffisamment conscient de son inéligibilité parce que ne répondant aux critères exigibles, Biya accepte l'idée d'improviser une rencontre avec son meilleur adversaire. Les enjeux sont très énormes, il a annoncé des grands projets structurants pour une Cameroun émergent à l'horizon 2035, mais à de la peine à trouver les financements. Il faut afficher aux yeux du monde entier l'image que le Cameroun a fait les progrès et présente la démocratie la plus exemplaire en Afrique Centrale.
D'ailleurs, le 1er septembre 2010, deux billets d'avion sont achetés sur les vols air France entre Washington DC et Yaoundé Nsimalen pour permettre à Arouna Omar de nationalité Béninoise et Barber 111 Edwin L de se rendre au Cameroun pour un séjour qui ira du 5 septembre 2010 au 13 septembre 2010. Ils logent à l'hôtel Mont Fébé. Au cours de leur séjour ils rencontreront le premier ministre, son directeur du cabinet, le représentant de John Fru Ndi, les responsables de Cameroon Tribune et de la Crtv, Elecam et le ministère des Finances et ses collaborateurs, dont le Directeur des impôts . La décision d'une rencontre officielle entre John Fru Ndi et Paul Biya est prise ici question de donner l'impression d'une avance démocratique au Cameroun. Celle-ci se matérialisera à Bamenda en décembre 2010 et en Janvier 2011 à Etoudi lors de la présentation des voeux. John Fru Ndi est ainsi piégé, lui qui croyait être redevenu fréquentable par Paul Biya va apprendre à ses dépends qu'il a été utilisé pour servir à d'autres fins. C'est ainsi que lors du Comice agro-pastoral d'Ebolowa, il va quitter la ville précipitamment après que sa demande d'audience ait été rejetée.
Dans la perspective de ce financement de la Millenium Challenge Act, Paul Biya entame sa campagne pour les élections présidentielles de 2011. C'est ainsi que le candidat sortant à la présidentielle de 2011 lors de son séjour à Bamenda va mentionner la construction d'une centrale électrique thermique à la Menchum (Bamenda) et le barrage de Lom Pangar à l'Est du pays. Car le 30 septembre 2010, Mme Tanyi Rose membre du projet Millenium Challenge Act en compagnie de M. Arouna reçoive le professeur Fabien Nkot, conseiller spécial du premier ministre a Washington DC pour renégocier l'éligibilité du Cameroun à ce financement du Compat Grant, en y mentionnant dans leurs arguments que le pays à pour projet hydroélectrique aussi (Lom Pangar et Menchum). Malheureusement, la candidature de notre pays est pour une fois de plus rejette. C'est que les vendeurs d'illusion vont exprès de ne pas avouer aux dirigeants camerounais que la qualification d'un pays ne se négocie pas mais elle se mérite. Le Cameroun ignore consciemment aussi que le MCC travaille en étroite collaboration avec les organismes tels : Freedom House, la Banque Mondiale/Brookings Institutions, l'Oms, l'Unesco, Héritage Fondation, Doingbusiness, Amnesty international et bien d'autres. Ces institutions ont des avis de valeurs à donner sur les questions tels que l'avance démocratique, la croissance économique, le niveau des libertés et Droits de l'Homme.
Mise à contribution des medias internationaux
Paul Biya a aussi recruté au passage pendant cette période plusieurs agences de communication américaines et européennes. Stratline communication aux États-Unis d'Amérique signe un contrat de près de 250 millions de Fcfa. Un publi-reportage est publié pour une facture de $250,000 (125 millions Fcfa) dollars Us, dans le New York Times. Début juillet 2008, deux semaines avant l'expiration du contrat signe en 2007 entre le Cameroun et Patton Boggs, cette firme consciente de son échec fait publier une page de publicité sur le Cameroun dans le Washington Post dans son édition du 2 juillet 2008, The Post, le New York Times. Ces deux derniers préciseront en bas de ces pages qu'aucun de leur staff respectif n'a participer ni vérifier les informations contenues sur ces annonces. Pour les même fin, en Europe, Paul Biya recrute Patricia Balme, Dominique Flaux, Directeur de publication du journal Les Afriques. Il recrute aussi Euro Rscg World Wide avec Stéphane Fouks à sa tête. Ce dernier a d'ailleurs été reçu à Yaoundé en décembre 2010 au palais d'Etoudi à grand ramdam médiatique. Le montant de ce contrat s'élèverait à plusieurs centaines de millions de Fcfa. Les journaux francais, Le point, Le Monde,…le panafricain Jeune Afrique sont mis à contribution. Ce dernier pour une facture de 650 millions de Fcfa. Une facture que ne veut plus payer le premier ministre. Ce qui a valu au président Paul Biya de ne pas figurer parmi les 50 personnalités africaines les plus influentes de l'année 2010.
© André Som | Aurore Plus
Pour se maintenir au pouvoir, le régime en place fait des yeux doux à la communauté internationale en soignant son image suffisamment écornée. Ces efforts restent vains et le chairman du principal parti de l'opposition en a profité.
Recherche de crédibilité-Image du Cameroun: Plus de 2 milliards Fcfa dépensés pour organiser la rencontre Biya-Fru Ndi
Pour se maintenir au pouvoir, le régime en place fait des yeux doux à la communauté internationale en soignant son image suffisamment écornée. Ces efforts restent vains et le chairman du principal parti de l'opposition en a profité.
I- L'appât
Depuis 2004, le président Paul Biya a mobilisé un énorme potentiel aussi bien au sein de son appareil gouvernemental que des agences internationales de lobbyings pour décrocher un financement américain de l'appel à proposition lancé par le " Millenium Challenge corporation" (MCC) d'un montant moyen de 250 millions de dollars (environ 125 milliards Fcfa). Ce projet a pour but de lutter contre la pauvreté dans le monde en octroyant des aides financières, matérielles et une expertise technique aux différents gouvernements dans les pays les plus pauvres. Ces aides sont reparties en deux catégories : le Compact Grant et le Treshold doivent faire preuve de mérite, en remplissant les critères de sélection suivants : - Bonne gouvernance - Liberté économique - Investissement sur leur citoyen - Un état de droit et une justice équitable pour tous - Un accès pour tous et une répartition égale et gestion des ressources naturelles. Revenu moyen annuel de la population ne dépassant pas $1905.00 annuel (environ 952500 Fcfa par an).
Par ailleurs, chaque nation postulante devrait passer 17 critères de sélections bases sur la transparence de la gestion publique vérifiée indépendamment par des organisations neutres. Le MCC encourage également chaque pays d'identifier les priorités de développement qui lui sont chères et qui devraient promouvoir la croissance économique tout en améliorant la qualité de vie de chacune de ses populations. De même, le Millenium Challenge Act travaillerait en étroite collaboration si demande lui était faite avec tout pays désireux de solliciter son expertise sur toute question regardant un projet ou des projets soumis pour qualifications et financement. L'accent ici est mis sur l'agriculture, l'irrigation en eau, transport, routes, aéroports, ponts et ports, l'accès à la santé l'éducation la lutte contre la corruption, et l'égal partage des ressources naturelles à toutes les classes de la population. En Afrique, les pays ayant déjà bénéficié de ce financement à travers le Compact Grant sont : le Bénin, le Malawi, le Ghana, le Sénégal, la Tanzanie, le Cap-vert,… et à travers le Treshold program sont : le Kenya, l'Ouganda le Niger,…
En 2004, alors que se profile à l'horizon l'élection présidentielle d'octobre, Paul Biya conscient de son déficit de légitimité sur la scène internationale y voit dans l'appel à d'offre du Millenium Challenge Act une opportunité à saisir et une occasion pour promouvoir l'image de marque du Cameroun. C'est ainsi qu'il décide de présenter la candidature du Cameroun. Il y voit un atout pour sa campagne et son prochain septennat. Tout est mis en œuvre pour que le Cameroun soit éligible à cet appel offre. Un financement qui lui permettrait d'engager des grands projets d'investissement. Le candidat naturel du Rdpc pourrait annoncer la réhabilitation de l'aéroport international de Douala, la construction d'un deuxième sur le Wouri, la réfection du chemin de fer camerounais avec la constructions des nouvelles voies ferroviaires, l'élargissement de l'axe lourd mortel de Douala-Yaoundé, la réouverture de l'Office nationale de régénération des forets.
II- Des milliards du contribuable dilapidés
Mais le Cameroun traîne une mauvaise réputation avec le trophée du pays le plus corrompu au monde que l'Ong Transparency international vient de l'attribuer. le président de la République étant chef des forces armées, premier sportif camerounais, comme il s'arroge, il ne fait pas de doute que pour la communauté internationale, est aussi par ricochet cette année là le chef d'Etat le plus corrompu. Il y a urgence pour le président de la République de soigner son image et celui du Cameroun à l'internationale. Il engage alors une kyrielle d'agence de communication et de lobbyistes pour mener la contre-offensive. Ces vendeurs d'illusions, le chef de l'Etat les aiment bien, et en compensation il ne fait pas dans la dentelle pour leur cachet. En tout cas, ce n'est pas l'argent qui manque dans le trésor public. Le contribuable camerounais va financer, malgré une dette publique officielle qui est déclarée à hauteur de "1510 milliards de Fcfa." C'est alors que Paul Biya engage simultanément les agences américaines avec Patton Boggs et Goodworks international LLC. La firme Patton Boggs est chargée de monter pour le financement l'appel d'offre lancé par le Millenium challenge Act pour le projet "Compact Grant."
C'est ainsi le 12 juillet 2004, le professeur Pierre Moukoko Mbonjo, alors Directeur de cabinet de Mafany Musongue, premier ministre, signe un accord avec Joseph L Brand de la firme Patton Boggs à Washington DC pour un montant de $400,000dollars Us (environ 200 millions de Fcfa) pour une durée de 6 mois renouvelable à un même montant. La transaction à lieu dans le compte 15077195 Aba routine N° 254070116 de Patton Boggs logé à la Citibank 1101 Pennsylvanie avenue NW Washington DC 20004. Dans le même contrat, il est aussi question de s'impliquer dans la campagne pour les élections présidentielles d'octobre 2004. D'après, le camerounais, Martial Kelojou, Patton Boggs s'engage à s'impliquer dans la campagne communication de la présidentielle et à envoyer les observateurs internationaux. En octobre 2004, un groupe de six anciens membres du Congres américain, avec pour chef de délégation Greg Laughin de l'Etat du Texas, vient valider la mascarade électorale et certifie les élections pour une facture de $80,000 dollars (environ 240 millions Fcfa). Au final, de juillet 2004 à juillet 2007, Paul Biya a ainsi dépense l'argent du contribuable camerounais à hauteur de $400,000 Us (environ 200 millions de Fcfa) tous les six mois pendant trois années avec aucun résultat probant atteint pour l'obtention du financement du projet "Compat Grant". Soit au total 1,200 milliards Fcfa est ainsi dilapidé. Une somme qui aurait pu permettre de combler le gros retard infrastructurel que connaît le Cameroun dans les domaines de la santé, l'éducation, l'électrification rurale, l'agriculture, l'approvisionnement ne eau potable.
Le 1er juin 2007, Polycarpe Abah Abah, alors ministre de l'économie et des Finances se rend à Washington et entérine un nouveau contrat cette fois-ci entre une entreprise dénommée Paul Biya S.A sous couvert de l'Etat du Cameroun et Goodworks international llc. Il est toujours sujet que cette firme lobbyiste fera officiellement tout ce qui est nécessaire afin que le Cameroun puisse décrocher ce financement. Le contrat cette fois est de $350.000 dollars Us (environ 175 millions Fcfa) pour une durée d'un an. Au cours de cette même période, en juillet 2007 Les élections législatives se tiennent au Cameroun et beaucoup d'observateurs parlent de pratique restreinte de la démocratie et d'irrégularité dans le déroulement de ces élections. En 2008 le Cameroun est toujours en contrat Avec Patton Boggs et paye $300.000 dollars US (environ 150 millions Fcfa) pour trois réunions tenues le 15 janvier 2008 avec Dan Peters, Rachel Bayly, François Boyle pour officiellement toujours qualifier le dossier de financement du Cameroun auprès du MCC. Sans succès.
Le Vendredi 16 juillet 2010, le Dr Paul Mingo Ghogomu alors directeur du cabinet du premier ministre camerounais signe un nouveau contrat avec Goodwork international LLC représenté par Omar Arouna, le managing director pour un nouveau montant de $350.000 dollars Us (175millions de Fcfa) pour une durée d'un an encore. La banque retenue pour cette transaction est Bank of America et le contact à la banque responsable de la transaction est Deanna W. Smith assistant vice-président de la branche sud à Savannah pour l'Etat de Géorgie (USA).
III- Décision de la pseudo rencontre Biya-Fru Ndi
C'est après tous ses échecs que, la firme Goodwork opte pour une rencontre subite et impromptue entre Biya et Fru Ndi après trois décennies d'environnement morose et hostile entretenus par des relations conflictuelles. La raison est simple. L'heure de l'alternance a sonné pour les présidents ayant passé plus de vingt ans au pouvoir. Une longévité qui frise à la dictature et à une démocratie de façade. Paul Biya pour espérer une réélection, il faut soigner son image à l'international et donner les gages d'une démocratie de transparence exigée par les institutions. Ce qui pourrait aussi déclencher l'obtention du financement derrière lequel Paul Biya s'investit à fonds perdus depuis 2004. Suffisamment conscient de son inéligibilité parce que ne répondant aux critères exigibles, Biya accepte l'idée d'improviser une rencontre avec son meilleur adversaire. Les enjeux sont très énormes, il a annoncé des grands projets structurants pour une Cameroun émergent à l'horizon 2035, mais à de la peine à trouver les financements. Il faut afficher aux yeux du monde entier l'image que le Cameroun a fait les progrès et présente la démocratie la plus exemplaire en Afrique Centrale.
D'ailleurs, le 1er septembre 2010, deux billets d'avion sont achetés sur les vols air France entre Washington DC et Yaoundé Nsimalen pour permettre à Arouna Omar de nationalité Béninoise et Barber 111 Edwin L de se rendre au Cameroun pour un séjour qui ira du 5 septembre 2010 au 13 septembre 2010. Ils logent à l'hôtel Mont Fébé. Au cours de leur séjour ils rencontreront le premier ministre, son directeur du cabinet, le représentant de John Fru Ndi, les responsables de Cameroon Tribune et de la Crtv, Elecam et le ministère des Finances et ses collaborateurs, dont le Directeur des impôts . La décision d'une rencontre officielle entre John Fru Ndi et Paul Biya est prise ici question de donner l'impression d'une avance démocratique au Cameroun. Celle-ci se matérialisera à Bamenda en décembre 2010 et en Janvier 2011 à Etoudi lors de la présentation des voeux. John Fru Ndi est ainsi piégé, lui qui croyait être redevenu fréquentable par Paul Biya va apprendre à ses dépends qu'il a été utilisé pour servir à d'autres fins. C'est ainsi que lors du Comice agro-pastoral d'Ebolowa, il va quitter la ville précipitamment après que sa demande d'audience ait été rejetée.
Dans la perspective de ce financement de la Millenium Challenge Act, Paul Biya entame sa campagne pour les élections présidentielles de 2011. C'est ainsi que le candidat sortant à la présidentielle de 2011 lors de son séjour à Bamenda va mentionner la construction d'une centrale électrique thermique à la Menchum (Bamenda) et le barrage de Lom Pangar à l'Est du pays. Car le 30 septembre 2010, Mme Tanyi Rose membre du projet Millenium Challenge Act en compagnie de M. Arouna reçoive le professeur Fabien Nkot, conseiller spécial du premier ministre a Washington DC pour renégocier l'éligibilité du Cameroun à ce financement du Compat Grant, en y mentionnant dans leurs arguments que le pays à pour projet hydroélectrique aussi (Lom Pangar et Menchum). Malheureusement, la candidature de notre pays est pour une fois de plus rejette. C'est que les vendeurs d'illusion vont exprès de ne pas avouer aux dirigeants camerounais que la qualification d'un pays ne se négocie pas mais elle se mérite. Le Cameroun ignore consciemment aussi que le MCC travaille en étroite collaboration avec les organismes tels : Freedom House, la Banque Mondiale/Brookings Institutions, l'Oms, l'Unesco, Héritage Fondation, Doingbusiness, Amnesty international et bien d'autres. Ces institutions ont des avis de valeurs à donner sur les questions tels que l'avance démocratique, la croissance économique, le niveau des libertés et Droits de l'Homme.
Mise à contribution des medias internationaux
Paul Biya a aussi recruté au passage pendant cette période plusieurs agences de communication américaines et européennes. Stratline communication aux États-Unis d'Amérique signe un contrat de près de 250 millions de Fcfa. Un publi-reportage est publié pour une facture de $250,000 (125 millions Fcfa) dollars Us, dans le New York Times. Début juillet 2008, deux semaines avant l'expiration du contrat signe en 2007 entre le Cameroun et Patton Boggs, cette firme consciente de son échec fait publier une page de publicité sur le Cameroun dans le Washington Post dans son édition du 2 juillet 2008, The Post, le New York Times. Ces deux derniers préciseront en bas de ces pages qu'aucun de leur staff respectif n'a participer ni vérifier les informations contenues sur ces annonces. Pour les même fin, en Europe, Paul Biya recrute Patricia Balme, Dominique Flaux, Directeur de publication du journal Les Afriques. Il recrute aussi Euro Rscg World Wide avec Stéphane Fouks à sa tête. Ce dernier a d'ailleurs été reçu à Yaoundé en décembre 2010 au palais d'Etoudi à grand ramdam médiatique. Le montant de ce contrat s'élèverait à plusieurs centaines de millions de Fcfa. Les journaux francais, Le point, Le Monde,…le panafricain Jeune Afrique sont mis à contribution. Ce dernier pour une facture de 650 millions de Fcfa. Une facture que ne veut plus payer le premier ministre. Ce qui a valu au président Paul Biya de ne pas figurer parmi les 50 personnalités africaines les plus influentes de l'année 2010.