La Nouvelle Expression l’a appris des sources crédibles hier soir.
Le suspens n’a pas duré longtemps. La Nouvelle Expression a appris de sources crédibles que le Chairman du Social democratic front (Sdf), Ni John Fru Ndi, a conduit hier, 7 mars 2013, une délégation du leader de l’opposition camerounaise à une rencontre avec des responsables délégués par Paul Biya, «empêché», selon la formule consacrée. Si du côté du président de la République, nous n’avons pas pu obtenir l’identité de ses plénipotentiaires, les mêmes sources indiquent que Fru Ndi serait accompagné de son vice-président, Joshua Osih, de Me Joseph Mbah Ndam, vice-président de l’Assemblée nationale. On cite aussi Joseph Banadzem, président du Groupe parlementaire du Sdf…Pour l’heure, difficile de savoir l’ordre du jour de cette rencontre.
Encore moins les points qui ont déjà été abordés. Mais les discussions se poursuivent à un lieu que nous n’avons pas pu localiser à Yaoundé. Seule certitude, le parti de Ni John Fru Ndi prendra part aux sénatoriales du 14 avril 2013. Les candidats du Sdf disposeraient jusqu’au 10 mars pour acheminer leurs dossiers de candidature à leurs présidents régionaux respectifs. Les quelques cadres que nous avons contactés dans ce parti ne sont pas encore au courant de cette information. Qu’est-ce qui a finalement déterminé leparti de la balance à s’engager sur cette voie ? Les hauts responsables du Sdf que nous avons pu contacter entretiennent le flou.
Le communiqué de presse laconique rendu public par le comité exécutif national extraordinaire tenu à Bamenda le samedi 2 mars, avait mis un accent particulier sur «l’urgence d’une concertation sérieuse entre le président national du Rdpc, président de la République, et le président national du Sdf ». On peut dire que la première condition qui est la rencontre avec Biya est remplie, même si jusqu’à maintenant, le président de la République ne s’est pas encore retrouvé à la table des négociations avec ses lieutenants. Reste à savoir maintenant ce que le Sdf voulait obtenir à l’issue de ces concertations. Et ce qu’il a déjà obtenu, pour décider finalement de prendre part à ce scrutin dont l’opportunité est très contestée par une large opinion nationale.
Aux dernières informations, ces négociations se poursuivent. Et la fin n’est pas encore connue. Ce n’est pas la première fois que le parti de Ni John Fru Ndi, comme faisant un saut dans la nuit, engage de tels pourparlers avec le Rdpc, parti au pouvoir. Généralement, ils ont tous accouché d’une souris. Cette fois sera-t-elle la bonne ? Wait and see.