Rebondissement - Décès des filles Epanya: Mort suspecte d'un témoin oculaire du drame

DOUALA - 28 SEPT. 2012
© Muna Dimbambe | Aurore Plus

De plus en plus, le décès des fillettes Epanya s'apparente à un crime avec préméditation à mettre à l'actif d'une véritable organisation criminelle. Une assertion fondée au regard des nombreux décès inextricables aux relents de liquidation, à l'instar de celui du garçon d'entretien des climatiseurs du domicile de Ngando Mbongue.

I.- La piste criminelle

Scrutant les dessous du décès des fillettes Epanya et exploitant au mieux les indiscrétions recueillies ci et là notre curiosité a été aguichée par les déclarations à mi-mots du voisinage du lieu du drame. Déclarations qui nous poussèrent à nous interroger sur la flopée de décès qui jonchent le parcours de certains personnages qui auraient de près ou de loin, partie liée avec ledit décès.

A ce titre, il nous fut révélé que le jour où les fillettes décédèrent dame Yobe Marie née Maka Njoh se rendit au domicile de leur tante. Mais loin d’être un fait anodin, cette visite impromptue au premier abord, participerait en réalité de quelque partition qu’entendait ainsi jouer la véritable organisation criminelle à laquelle appartiendrait cette dernière. Serait-ce alors ses liens matrimoniaux qui l’y poussèrent? On pourrait le croire, au su de ce que son époux le nommé Yobe Pamphile est très impliqué dans le Ngondo où il tiendrait du reste le rôle de chargé des rites traditionnels et notamment la descente du vase sacré où sont déposés les différents messages des génies des eaux. Un rôle dont l’exécution requiert la possession de certains pouvoirs.

Bien plus les drames successifs intervenus dans cette famille ayant trait à des noyades assorties de disparition de dépouilles ou encore le décès bizarres du géniteur de dame Yobe dans un puits, laisseraient supposer que ces derniers traineraient avec elle des noyades et pire des disparitions à fort relents de mysticisme. Surtout que s’en suivra après son départ, le décès des filles Epanya, noyées dans une piscine privée. Si l’on n’admet qu’il s’agit des simples anecdotes, il est quand même constant que les drames antérieurs ne sauraient être de simples coïncidences. Si non, comment penser que Dame Yobe Marie ait préalablement essuyé un naufrage au cours du quel elle eut la vie sauve en s'agrippant à un autre naufrage? Naufrage durant lequel disparurent trois des membres de ladite chorale et l’un de ces neveux par alliance nommé Mbondi sans qu’à la date d’aujourd’hui l’on n’ait pu repêcher sa dépouille ? Bien plus comment expliquer qu’alors qu’elle avait la garde du fils de son époux issu d’un lit autre que le sien, elle se soit énergiquement opposée au voyage de ce dernier sur l’île de Djébalè qu’avait choisi sa belle-sœur Dora, maître de chorale à Bonabéri où il fait confirmer le défunt Mbondi? Et six mois après, alors qu’on en était encore entrain de faire le deuil de ce dernier, un autre drame par noyade intervient dans la famille. Emportant à l’occasion le cousin de son époux Pamphile.

C’est dans cette spirale de décès que la mère des enfants Yobe issu d’un autre lit, entrepris cinq mois plus tard de reprendre la garde de ces derniers qu’assumait jusqu’alors dame Maka Njoh., épouse Yobe après qu’elle ait constaté que ces derniers subissaient des attaques itératives et ne parvenaient plus à avoir une scolarité normale. Autant on peut penser qu’il s’est agit pour les fillettes Epanya de quelques mauvaises coïncidences, autant on pourrait néanmoins se poser la question sur la mort tout aussi subite que leur décès, du jeune garçon qui assura les services d’entretien des climatiseurs dans le domicile de Sieur Ngando Mbongue, le jour où survint le drame de Banguè carrière.


II.- Rétorsion malsain

EN EFFET, ce dernier aurait simplement subi quelque rétorsion, tant il est constant que certains de ses proches n'hésitèrent pas à lier son décas aux confidences qu'il entreprit de leur livrer la veille de son décès. En fait, pour avoir vécu le drame des fillettes Epanya il crut devoir en toucher mot à ses proches avec force de détails, mais alors qu'il en était A donner les causes premières, il fut pris d'une subite et morbide maladie qui l'emporta quelques heures seulement après. Un peu à l'image de ces deux pasteurs de l'Uebc qui, au sortir d'une messe auraient reçu des enveloppes de Ngando Mbongue qui leur intima l'ordre de ne les ouvrir qu'une fois rendus chez eux. Au moment de s'exécuter, tous deux auraient été frappés l'un d'Avc et l'autre de dysfonctionnement cardiaque. Il n'eut la vie sauve qu'après Une intervention chirurgicale cardiaque. Or, au sein de cette congrégation religieuse ces derniers n'avaient de cesse de décrier Certains des agissements de Ieur bienfaiteur. Très vite, le rapprochement fut fait indexant sieur Ngando Mbongue d'avoir ainsi essayé de taire définitivement ces pasteurs. Mais y étant, il ?? essuyé à son tour les menaces du chef de Bonassama qui vint lui signifier à son domicile de s'en prendre à lui si jamais les deux pasteurs décédaient. Moins vernis auront été respectivement Njoh Marcel et surtout le défunt maitre de chorale Kotto, décédé récemment des suites d'un accident de la circulation.

Parlant de ce dernier, Ngando Mbongue avait approché la famille du défunt à l'effet de l'accompagner dans l'organisation des obsèques. Aussi se proposa-t-il d'en supporter une partie des frais en lui offrant une contribution financière. Contribution qu'aurait refusée la famille en lui jetant A la face l'argent que ce dernier lui remit. Bien plus, les femmes de Deido où résidait feu maitre Kouo, n'hésitèrent pas à soulever leurs Kaba a Ngando Mbongue, au moment on la dépouille était acheminée à la morgue. Un acte fort de signification qui induit la malédiction a ce dernier en raison de ce qu'il aurait partie liée avec le décès d'un des leurs.

Mais loin de s'y tenir, il crut devoir contourner les suspicions pesant sur lui en essayant de s'insérer dans la délégation de la chorale qui entendait apporter son soutien moral à la famille éplorée. Manque de pot pour lui, il fut chassé par la famille comme un malpropre. Avec autant d'anecdotes aux relents de rétorsion malsaines à mettre à l'actif de sieur Ngando Mbongue, on en vient à croire qu'il animerait une véritable organisation criminelle qui croit maquiller en distribuant de l'argent à tour de bras.

Dans cette optique, on peut comprendre que bien d'attitudes se soient écartées de lu???. En effet, qu'il s'agisse du pédiatre ayant reçu les dépouilles des fillettes, du médecin légiste qui évoque des viols anciens et récents sans donner de date ou même du commissaire du I2e arrondissement, tous auront laissé des omissions et insinuations que ne leur autorisent pourtant pas leurs fonctions respectives. Aussi pourrait-on valablement croire que lesdites omissions aient été motivées à dessein de tronquer la vérité première, celle menant en lumière l'organisation criminelle a laquelle le crime odieux des fillettes Epanya serait imputable.

Toutefois, autant il est désormais de notoriété que ceux qui auraient des révélations à faire sont passibles de rétorsion, autant ceux qui de quelque manière se seraient compromis en tronquant la vérité, ne semblent guère exclus d'une telle éventualité. Au regard de la détermination de cette bande de criminels d'en découdre avec eux.


Suspectes attitudes et révélations

N'empêche que tôt au tard, la vérité se fera. Et ce n'est très certainement pas au travers des déclarations suspectes de dame Mouyonbon et de sieur Ekite Théodoric Martial, selon lesquelles émanaient des odeurs pestilentielles du sexe des fillettes, et dans le même temps la fille de dame Mouyonbon, la nommée Folle Suzanne qui lava les fillettes et les langea le lundi et le mercredi ne remarqua rien de suspect. Or, si tant il est vrai que dame Mouyonbon qui exprima l'ardent désir de recevoir ses nièces pour quelques jours fit effectivement une telle remarque, pourquoi n'en avoir pas touché mot à leur père et bien plus ne les avait conduites à l'hôpital ? De même, comment expliquer qu'après l'enterrement de ses nièces, elle ait coupé les ponts avec son frère? Pourtant, elle ne s'offusque guère d'organiser au nom des défuntes des messes d'action de grâce et autres prières assorties d'agapes grandioses. En somme elle essaie ainsi de se donner bonne conscience, à défaut de se servir de l'Eglise comme paravent, au regard de sa complicité de fait dans le crime odieux de ses nièces. Et sauf pour elle de nous démontrer le contraire, pour ne s'être a aucun moment occupé de ses nièces durant leur court séjour chez elle. Elle ne pouvait dire de telles énormités sur elles même si ces dernières pissaient encore au lit.



28/09/2012
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