Rebondissement - Centre régional des impôts Littoral I: Hubert Eloi Mvogo libéré…sous caution
DOUALA - 03 JUIL. 2012
© Muna Dimbambe | Aurore Plus
Interpellé le vendredi 22 juin dernier au motif d’émission d’une quittance illicite, le Chef du Centre régional des impôts Littoral I a repris le travail. Mais c’est loin d’être synonyme d’élargissement au regard des faits qui lui sont reprochés.
La mise aux arrêts du Chef de Centre régional des impôts du Littoral I (Cril I) le 22 juin dernier aura laissé bon nombre de contribuables dans l’expectative. Mais autant l’accélération de son interpellation sonnait comme un désaveu pour les nombreuses frasques et déviances qui lui sont imputables. La partie est loin d’être gagnée. En effet, ce dernier aura négocié par l’entregent de lobbies multiformes, un sursis visant moins à lui concéder quelques circonstances atténuantes, mais davantage pour entretenir l’image de l’administration des impôts inéluctablement sabordée par ses agissements répréhensibles à plus d’un titre. Il y a l’impérieuse nécessité qu’il avait de gérer les affaires courantes et notamment la validation des états salariaux mensuels de ses collaborateurs ou encore mettre fin à l’intérim de fait qu’il attribua à dame Ananga. Hubert Eloi Mvogo avait tout intérêt à servir d’artifice pour rendre vraisemblable la thèse développée par ses partisans et selon laquelle, il aura été, durant son interpellation, permissionnaire. Pourtant, il est désormais établi qu’il aura bel et bien voulu se faire la malle en distrayant des fonds publics en se faisant payer en espèces, excusez du peu, une quittance de 840 millions de Fcfa par une entreprise ayant gagné un marché public et domiciliée à Nkongsamba.
Bien plus, cette interpellation étant intervenue un week-end après qu’Hubert Eloi Mvogo ait simulé une mise à disponibilité pour assistance au Conseil d’administration de la Cotco, ce dernier a cru pouvoir échapper aux serres de l’opération épervier. Mais c’était sans compter avec les nombreux griefs qu’il aura alimentés à son propre encontre, en confinant bon nombre des collaborateurs qu’il retrouva à Douala, dans des rôles de faire-valoir. Toutes choses qui, bien évidemment ont engendré d’énormes frustrations dans les rangs des personnels du Centre régional des impôts Littoral I et qui expliquent au mieux qu’il ne bénéficie guère du soutien tacite de ces derniers. Car, si l’on s’accorde que le sursis de fait qu’il a réussi à obtenir lui concède quelque délai pour boucler les affaires courantes, il n’en demeure pas moins vrai qu’il reste sous pression, se sachant passible d’une inculpation pour détournement de deniers publics.
Autant les partisans et comparses du chef Cril I ont émis un ouf de soulagement en le voyant reprendre le service hier, autant ces derniers savent ne pouvoir le savourer pendant longtemps. En effet, les mesures restrictives dont il est fait l’objet depuis lors sont révélatrices de ce qu’il est inéluctablement dans le collimateur de la justice et singulièrement de l’Opération Epervier. A preuve, outre son passeport qui lui a été retiré depuis le 22 juin dernier, il ne saurait se mouvoir sans la présence d’agents de la police judiciaire mis à ses trousses. En faut-il dès lors plus pour conforter la thèse de ce qu’il aurait effectivement des comptes à rendre ? Et y étant, il serait question de soumettre les nombreuses quittances qu’il a émises depuis son accession au poste de Chef de Cril I à une comparaison avec les souches des quittanciers de cette administration. Une éventualité qui bien évidemment pourrait ébranler cette administration, quand on sait que les quittances émises par cette administration en constituent le centre de recettes le plus important, mais celui aussi dans lequel s’opèrent tous les tripatouillages préjudiciables pour le trésor public. Aussi peut-on comprendre qu’en dépit de cette libération sous caution, pourrait-on dire, Hubert Eloi Mvogo soit loin d’être sorti de l’auberge.
© Muna Dimbambe | Aurore Plus
Interpellé le vendredi 22 juin dernier au motif d’émission d’une quittance illicite, le Chef du Centre régional des impôts Littoral I a repris le travail. Mais c’est loin d’être synonyme d’élargissement au regard des faits qui lui sont reprochés.
La mise aux arrêts du Chef de Centre régional des impôts du Littoral I (Cril I) le 22 juin dernier aura laissé bon nombre de contribuables dans l’expectative. Mais autant l’accélération de son interpellation sonnait comme un désaveu pour les nombreuses frasques et déviances qui lui sont imputables. La partie est loin d’être gagnée. En effet, ce dernier aura négocié par l’entregent de lobbies multiformes, un sursis visant moins à lui concéder quelques circonstances atténuantes, mais davantage pour entretenir l’image de l’administration des impôts inéluctablement sabordée par ses agissements répréhensibles à plus d’un titre. Il y a l’impérieuse nécessité qu’il avait de gérer les affaires courantes et notamment la validation des états salariaux mensuels de ses collaborateurs ou encore mettre fin à l’intérim de fait qu’il attribua à dame Ananga. Hubert Eloi Mvogo avait tout intérêt à servir d’artifice pour rendre vraisemblable la thèse développée par ses partisans et selon laquelle, il aura été, durant son interpellation, permissionnaire. Pourtant, il est désormais établi qu’il aura bel et bien voulu se faire la malle en distrayant des fonds publics en se faisant payer en espèces, excusez du peu, une quittance de 840 millions de Fcfa par une entreprise ayant gagné un marché public et domiciliée à Nkongsamba.
Bien plus, cette interpellation étant intervenue un week-end après qu’Hubert Eloi Mvogo ait simulé une mise à disponibilité pour assistance au Conseil d’administration de la Cotco, ce dernier a cru pouvoir échapper aux serres de l’opération épervier. Mais c’était sans compter avec les nombreux griefs qu’il aura alimentés à son propre encontre, en confinant bon nombre des collaborateurs qu’il retrouva à Douala, dans des rôles de faire-valoir. Toutes choses qui, bien évidemment ont engendré d’énormes frustrations dans les rangs des personnels du Centre régional des impôts Littoral I et qui expliquent au mieux qu’il ne bénéficie guère du soutien tacite de ces derniers. Car, si l’on s’accorde que le sursis de fait qu’il a réussi à obtenir lui concède quelque délai pour boucler les affaires courantes, il n’en demeure pas moins vrai qu’il reste sous pression, se sachant passible d’une inculpation pour détournement de deniers publics.
Autant les partisans et comparses du chef Cril I ont émis un ouf de soulagement en le voyant reprendre le service hier, autant ces derniers savent ne pouvoir le savourer pendant longtemps. En effet, les mesures restrictives dont il est fait l’objet depuis lors sont révélatrices de ce qu’il est inéluctablement dans le collimateur de la justice et singulièrement de l’Opération Epervier. A preuve, outre son passeport qui lui a été retiré depuis le 22 juin dernier, il ne saurait se mouvoir sans la présence d’agents de la police judiciaire mis à ses trousses. En faut-il dès lors plus pour conforter la thèse de ce qu’il aurait effectivement des comptes à rendre ? Et y étant, il serait question de soumettre les nombreuses quittances qu’il a émises depuis son accession au poste de Chef de Cril I à une comparaison avec les souches des quittanciers de cette administration. Une éventualité qui bien évidemment pourrait ébranler cette administration, quand on sait que les quittances émises par cette administration en constituent le centre de recettes le plus important, mais celui aussi dans lequel s’opèrent tous les tripatouillages préjudiciables pour le trésor public. Aussi peut-on comprendre qu’en dépit de cette libération sous caution, pourrait-on dire, Hubert Eloi Mvogo soit loin d’être sorti de l’auberge.