Le maire de Foumban accuse par ailleurs le roi des Bamoun et le sous-préfet du Noun d’avoir orchestré les événements de janvier dernier. Adamou Ndam Njoya, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour exprimer son rejet de la plus haute autorité traditionnelle de son département et de sa tribu, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée hier au siège de son parti à Yaoundé.
Le président national de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) et maire de la commune urbaine de Foumban (région de l’Ouest), Adamou Ndam Njoya, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour exprimer son rejet de la plus haute autorité traditionnelle de son département et de sa tribu, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée hier au siège de son parti à Yaoundé.
Initialement, il était question, lors de cette
rencontre, de parler des sénatoriales du 14 avril prochain, après la
réunion conjointe du bureau politique et bureau exécutif de son parti
qui avait eu lieu vendredi dernier, et au sortir de laquelle il avait
été décidé de la participation de l’Udc au scrutin.
Mais, pendant son mot introductif, l’édile de Foumban a choisi de
revenir, longuement sur les événements qui ont opposé récemment dans la
capitale du Noun, ses hommes à ceux du Sultan, roi des Bamoun, Ibrahim
Mbombo Njoya, dont il est supposé être le sujet. « Nous sommes dans la
république, et nulle part dans la Constitution du Cameroun, on ne parle
de sultan ou de roi, mais bien évidemment de chef de 1er degré, etc. »,
dit Ndam Njoya, avant d’asséner : « Pour moi, Mbombo Njoya n’est plus
roi des Bamoun, il n’en a pas la dignité ».
Dans une lettre adressée à Ibrahim Mbombo Njoya, le président national
de l’Udc écrit : « Les événements douloureux du 1er janvier 2013 à
Foumban apparaissent, dans tout leur éclat, orchestrés par vous-même et
le sous-préfet de Foum ban, Kuo Jean Roger (…) Plus que cela, ce complot
ressort clairement dans vos déclarations filmées et reproduites sur Cd
et diffusées sur les ondes de « votre » radio la Crn et la Télévision
Canal Mom, ces médias qui n’ont rien à envier à la très célèbre « Radio
des mille collines » au Rwanda. On vous (…) entend vous répandre en
insultes, attaques, menaces, diffamations, appel au bannissement de Ndam
Njoya de « votre royaume » et son élimination avec tous ses militants
de l’Udc « comme furent éliminés Moumié et l’Upc. Il y a un appel à la
haine active contre les militants de l’Udc ».
A propos de la participation du parti aux sénatoriales du 14 avril
prochain, Adamou Ndam Njoya précise que son parti ne présentera des
candidats que dans la région de l’Ouest, son fief électoral.