Réaction: La CAF que dirige le Camerounais Issa Hayatou critique le verdict du TAS qui annule les sanctions contre le Maroc
YAOUNDE - 05 AVRIL 2015
© Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net
L’instance faîtière du football sur le continent noir estime que dans l’affaire qui l’oppose au Maroc à propos de l’abandon de l’organisation de la CAN 2015, le Tribunal arbitral du sport (Tas), se fourvoie dans le verdict rendu en faveur du Royaume chérifien.
Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football est réuni depuis hier, samedi 04 avril au siège de la CAf au Caire en Egypte. En marge des grands sujets, comme la désignation du pays hôte de la CAN 2017 de football, inscrits au menu longtemps à l’avance, Issa Hayatou et ses pairs ont été amenés à réagir sur le verdict rendu deux jours avant les assises du Caire, par le Tribunal arbitral du sport. Depuis Lausanne en Suisse, les juges ont décidé d’annuler les décisions de la CAF qui excluaient des éliminatoires des CAN 2017 et 2019 de football, l’équipe nationale fanion du Maroc à la suite du refus des pouvoirs publics de ce pays, d’organiser la phase finale de la CAN 2015. En réaction, les Sages du Comité exécutif de la CAF disent avoir pris acte. Cependant, ils font savoir qu’ils sont tombés des nues quand ils ont relevé une absence de logique dans les arguments avancés par le Tas pour justifier sa sentence. «Le Comité Exécutif constate que le TAS «a estimé, sur le fond que la Fédération Royale Marocaine de Football ne pouvait se prévaloir d’un cas de force majeure dans la mesure où l’épidémie d’Ebola ne rendait pas impossible l’organisation de la CAN au Maroc». En plus, le TAS admet que la FRMF est responsable de la violation de l’article 7 alinéa 1 a) des statuts de la CAF. Il faut rappeler que le Comité Exécutif de la CAF, dans sa décision prise le 6 février 2015 à Malabo, avait déjà mentionné que le cas de force majeure allégué par la FRMF, ne saurait être retenu en sa faveur. Et que, la Fédération Royale Marocaine s’était rendue coupable de la violation de l’article 7 alinéa 1 a) des Statuts de la Caf. Le TAS est donc arrivé aux mêmes conclusions que le Comité Exécutif de la CAF mais a décidé de d’annuler partiellement les sanctions prises» fait savoir la CAF dans un communiqué publié sur son site. Nonobstant les contradictions dénoncées par le Comité exécutif de la Caf, l’équipe nationale A de football du Maroc sera bel et bien au départ des éliminatoires des CAN 2017 et 2019.
Communiqué Comité exécutif de la Caf en réaction au verdict du TAS
"Le Caire, 5 avril 2015. Réuni ce jour au Caire, le Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) a pris acte de la décision rendue par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), le 2 avril 2015 dans l’affaire portée devant cette instance par la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF).
Le Comité Exécutif constate que le TAS «a estimé, sur le fond que la Fédération Royale Marocaine de Football ne pouvait se prévaloir d’un cas de force majeure dans la mesure où l’épidémie d’Ebola ne rendait pas impossible l’organisation de la CAN au Maroc». En plus, le TAS admet que la FRMF est responsable de la violation de l’article 7 alinéa 1 a) des statuts de la CAF.
Il faut rappeler que le Comité Exécutif de la CAF, dans sa décision prise le 6 février 2015 à Malabo, avait déjà mentionné que le cas de force majeure allégué par la FRMF, ne saurait être retenue en sa faveur. Et que, la Fédération Royale Marocaine s’était rendue coupable de la violation de l’article 7 alinéa 1 a) des Statuts de la Caf.
Le TAS est donc arrivé aux mêmes conclusions que le Comité Exécutif de la CAF mais a décidé de d’annuler partiellement les sanctions prises.
Il est à noter également que le TAS considère la non-participation du Maroc à la CAN 2015 comme une sanction. Or, la sélection nationale A du Maroc était qualifiée pour cette CAN parce que le Maroc était pays hôte de la compétition. Une qualification perdue donc automatiquement du moment où le pays renonce à organiser le tournoi.
La CAF, qui a adhéré à l’autorité de la juridiction du TAS, s’est engagé à en appliquer les décisions et se conformera à cet engagement, malgré les contradictions observées dans la décision rendue."