Comme
il fallait s’y attendre, ce 30 ième discours de Paul Biya, n’a apporté
aucune réponse concrète aux problèmes quotidiens des camerounais qui
sont entre autres le chômage, la vie chère, le déficit énergétique, le
manque d’infrastructures. On n’attendait des promesses claires dans ce
1er discours des grandes réalisations, mais on a eu droit à un huitième
discours des grandes ambitions, mais on en a une nouvelle fois reçu des
promesses sans contenu.
A dire vrai, il n y a pas grand-chose à analyser dans ce discours du
président du RDPC, parce que pratiquement rien de nouveau n’a été dit.
Je note toutefois que Paul Biya a déclaré que 2012, les élections couplées législatives et municipales seront bien organisées, contrairement à ce qu’on a vu en 2011.
L’on remarque que contrairement aux années antérieures, le chef de l’Etat a évité d’évoquer comme modèle les Lions Indomptables dans son discours. Cela sûrement est dû au fait que l’équipe nationale fanion de football de notre pays est depuis quelques temps mal en point et identique au gouvernement de Biya.
En clair ce discours de Paul Biya comporte 10 % d’éléments positifs, 40 % de négatifs et 50 % d’inquiétants. Lorsqu’il parle du tribunal Criminel Spécial comme une solution aux détournements effectués par ses neveux, ça donne matière à réflexion, car je croyais qu’il allait annoncer avoir compris les revendications des partis politiques de l’opposition, et de la société civile mais tel n’est pas le cas.
Mais quelles innovations attendaient les
camerounais de cet exercice de rhétorique quand on a pas pu venir à bout
des mêmes maux (mots ) qui minent le pays? Les pourfendeurs de l'État
de Droit sont toujours en place. Les fossoyeurs de l'économie continuent
à défier l'épervier, les corrompus et corrupteurs se mettent en ordre
de bataille pour institutionnaliser l'inertie, l'incurie , le
favoritisme et annihiler tous les efforts entrepris par ceux qui veulent
le progrès et le développement de ce pays.
Le chef de l'État donne des orientations; Il revient à tout un chacun de
trouver sa voie, pour sortir ce pays de l'impasse, n’a-t-il pas dit il
y a de cela quelques années « aides toi et le ciel t’aidera » ?
C’est désormais clair que dans la rue publique (République) de Biya, chacun doit se battre.