RDPC: Paul Biya rappelle les «anciens» au Sénat
Yaoundé, 18 Mars 2013
© Olive Atangana | L'Actu
Les listes des candidats investis par ce parti pour les sénatoriales sont composées de nombreux retraités politiques.
© Olive Atangana | L'Actu
Les listes des candidats investis par ce parti pour les sénatoriales sont composées de nombreux retraités politiques.
Vendredi dernier, les Camerounais
découvraient dans la presse la liste des 70 élus du RDPC dans les 10
régions du pays. Des noms qui éveillent des curiosités. D'abord parce
que ladite liste a, de toute évidence, été «modifiée» par les membres du
Comité central du RDPC. Ce que reconnaissent d'ailleurs ses militants.
Ensuite, parce que contrairement à ce qui se murmurait depuis quelque
temps (pas de Députés, Maires, Conseillers municipaux), l'on y retrouve
quand même des Maires. «Les quelques Maires qui se retrouvent dans la
liste obéissent aux critères que seul le Président [du RDPC, NDLR]
connait», informe une source interne au parti dans l'édition de «La
Nouvelle expression» de vendredi dernier. Enfin et surtout, parce
qu'elle est truffée de «retraités politiques». Comme quoi, «l'on ne
meurt jamais politiquement», a-t-on coutume d'entendre. Et Paul Biya,
Président de la République, vient de donner tout son pesant d'or à cette
maxime devenue populaire dans les milieux politiques camerounais.
En effet, pour siéger au Sénat, le Président du RDPC a porté son choix sur des anciens hauts commis de l'Etat, absents de la scène politique depuis qu'ils ont quitté les affaires. Mais surtout, Paul Biya a eu un faible pour les candidats arrivés au soir de leur carrière politique.
Simon Achidi Achu (ancien Premier Ministre), John Ebong Ngollè (ancien Gouverneur et actuel PCA de la Sonara), François Xavier Ngoubeyou (ancien Ministre des Relations extérieures et ancien Ambassadeur du Cameroun en Suisse), Charles Salé (ancien Ministre des Mines), Généviève Tjoues (membre du Bureau politique du RDPC) sont quelques noms que le Président du RDPC a ressuscités. Des «anciens-nouveaux» en somme. Un terme que réfutent certains caciques du parti. «Non, le Président les a choisi en fonction de leur expérience et des services rendus au parti», soutien l'un d'eux. D'après ce dernier, Paul Biya a respecté les termes de sa circulaire du 1er mars dernier dans laquelle il était clairement dit que le parti procèdera à l'investiture des candidats choisis parmi ses militants les plus «engagés, représentatifs, crédibles et compétents, afin de permettre à l'institution sénatoriale de contribuer au mieux à l'exercice du pouvoir législatif qu'elle partagera désormais avec l'Assemblée nationale».
Ce sont ces critères qui ont mis hors course les «jeunes loups» du parti de la flamme. Ces derniers se sont en effet rués dans l'arène pour être investi par le Président du RDPC, arguant qu'ils répondent effectivement aux dits critères de sélection, malheureusement en vain. «Ils s'attendaient à quoi? S'interroge notre source avant de conclure que le Sénat c'est pour des gens pétris d'expérience. Donc, qu'ils attendent leur tour».
Voilà qui risque de renforcer le malaise qui règne au sein du parti au pouvoir. Puisque pour ces sénatoriales, les listes d'investiture se sont révélées un accouchement difficile, du fait des batailles entre les barons du parti. Arrivées au palais mardi 12 mars 2013 au soir pour sélection finale, les listes auraient été revues plusieurs fois par Paul Biya lui-même, «Il y avait beaucoup de candidatures et il fallait quand même que toutes les composantes soient représentées», justifient notre source.
En effet, pour siéger au Sénat, le Président du RDPC a porté son choix sur des anciens hauts commis de l'Etat, absents de la scène politique depuis qu'ils ont quitté les affaires. Mais surtout, Paul Biya a eu un faible pour les candidats arrivés au soir de leur carrière politique.
Simon Achidi Achu (ancien Premier Ministre), John Ebong Ngollè (ancien Gouverneur et actuel PCA de la Sonara), François Xavier Ngoubeyou (ancien Ministre des Relations extérieures et ancien Ambassadeur du Cameroun en Suisse), Charles Salé (ancien Ministre des Mines), Généviève Tjoues (membre du Bureau politique du RDPC) sont quelques noms que le Président du RDPC a ressuscités. Des «anciens-nouveaux» en somme. Un terme que réfutent certains caciques du parti. «Non, le Président les a choisi en fonction de leur expérience et des services rendus au parti», soutien l'un d'eux. D'après ce dernier, Paul Biya a respecté les termes de sa circulaire du 1er mars dernier dans laquelle il était clairement dit que le parti procèdera à l'investiture des candidats choisis parmi ses militants les plus «engagés, représentatifs, crédibles et compétents, afin de permettre à l'institution sénatoriale de contribuer au mieux à l'exercice du pouvoir législatif qu'elle partagera désormais avec l'Assemblée nationale».
Ce sont ces critères qui ont mis hors course les «jeunes loups» du parti de la flamme. Ces derniers se sont en effet rués dans l'arène pour être investi par le Président du RDPC, arguant qu'ils répondent effectivement aux dits critères de sélection, malheureusement en vain. «Ils s'attendaient à quoi? S'interroge notre source avant de conclure que le Sénat c'est pour des gens pétris d'expérience. Donc, qu'ils attendent leur tour».
Voilà qui risque de renforcer le malaise qui règne au sein du parti au pouvoir. Puisque pour ces sénatoriales, les listes d'investiture se sont révélées un accouchement difficile, du fait des batailles entre les barons du parti. Arrivées au palais mardi 12 mars 2013 au soir pour sélection finale, les listes auraient été revues plusieurs fois par Paul Biya lui-même, «Il y avait beaucoup de candidatures et il fallait quand même que toutes les composantes soient représentées», justifient notre source.